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27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 12:10

LIBRE OPINION : Le Togo, l’or de l’humanité.

Nous vivons à un moment de l’histoire de l’humanité durant lequel des intérêts se heurtent toujours impudemment entre eux et surtout aux valeurs, aux concepts, aux mythes et à la morale. Cette réalité, corollaire de l’interdépendance accrue des nations et de la globalisation de l’économie mondiale, doit entraîner inévitablement une redéfinition du divin, de la justice, de l’amour, du pouvoir, etc. Elle commande d’adopter des idées, des attitudes, des analogies inédites pour détrôner les anciennes notions du temps, de l’espace, de la matière et de la causalité. Malheureusement, nous assistons à la poursuite de la légitimation des théories et des axiomes dominants du passé que l’on cherche à inculquer ou à imposer aux nouvelles générations, les privant ainsi de la clé leur permettant d’appréhender objectivement le monde dans lequel nous vivons et du pouvoir de préparer le monde de demain.

Le conflit idéologique, qui a caractérisé le 20è siècle et qui a conduit à deux guerres mondiales, avait ses champions de l’individualisme et de la libre entreprise et ses chantres du collectivisme et du socialisme. D’abord cantonné essentiellement en Europe, il se propagea sur toute la planète, en répandant des doctrines catégoriques et créant un marché mondial ou de vastes pans de celui-ci. Les frontières doctrinales entre les deux camps idéologiques avaient rarement été aussi tranchées depuis le grand affrontement entre les catholiques et les protestants au temps de la réforme.

Si les parties en présence semblaient défendre chacune son idéologie propre et si les dogmes politiques et les programmes économiques paraissaient radicalement opposés, leurs postulats de base étaient identiques. C’est de la sorte que les missionnaires catholiques et protestants, farouchement attachés à leur vision particulière de la Bible, répandaient les uns et les autres la parole du Christ ; les capitalistes et les anticapitalistes, les marxistes et les anti-marxistes, qui pénétraient l’Afrique s’accrochaient aveuglément aux mêmes principes clés. Les uns et les autres prêchaient la supériorité de la civilisation judéo-chrétienne ou gréco-romaine. Leur vision du monde est fondée sur le darwinisme social dont le fondement est l’idée selon laquelle l’homme doit exercer sa domination sur la nature et sur les autres hommes. L’alibi commode est qu’il y a essentiellement des gouvernants et des gouvernés. Ces derniers doivent se résigner à la pauvreté et accepter les conditions de leur domination. Aussi, s’il existait de violentes divergences entre communistes et capitalistes ou entre socialistes et libéraux sur la manière de partager les fruits de la nature ou du travail, ils voyaient tous la nature et le travail d’un même œil. Les uns et les autres se sont lancés allègrement dans le pillage effréné des ressources de la planète, déversant par leurs industries des vapeurs empoisonnées dans l’atmosphère, déboisant des régions entières dans leur quête sans limite du profit et faisant la guerre partout où c’était nécessaire pour leur domination.

Pour assujettir le reste de l’humanité, ils ont mis en place un ordre mondial dont les conséquences sont aujourd’hui dévastatrices et funestes. Du Programme d’Ajustement Structurel (PAS) au Programme des Pays Pauvres et Très Endettés (PPTE), ils sont parvenus à imposer finalement aux peuples européens leur Programme d’Austérité contre lequel se rebellent les dirigeants grecs avec le soutien du peuple grec. Les autres peuples européens, déroutés et subissant amèrement les conséquences sinistres de la politique de financiarisation extrême des économies, se révoltent en votant de plus en plus pour des partis d’extrême droite. C’est en prévoyant les crises actuelles que nous avions proposé la mise en œuvre d’un plan de co-développement entre l’Europe et les Pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). J’avais développé le concept et son utilité à mon passage au Ministère français de la coopération et du développement avec le soutien du Ministre Jean-Pierre COT. J’avais fait sa promotion en tant que membre du Parlement Européen des jeunes auprès des parlementaires européens pour enrichir la Convention ACP-CEE de Lomé et soutenir la candidature de notre pays pour la signature de la Convention. Avec mes amis du Mouvement Européen, de la Maison de l’Europe de Paris et en tant que Président de l’association ACP-CEE, nous avons organisé le 28 Février 1984 au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne sous la présidence du Président Léopold Sedar Senghor et la participation effective à la tribune du Président Edgar Faure, de l’académicien Louis Leprince-Ringuet, du recteur de l’académie de Paris Madame Hélène Arhweiller, du Président de la Sorbonne Jacques Bompaire, etc, pour appeler les étudiants d’Europe et ceux des ACP à s’engager pleinement pour travailler en commun pour la promotion et la réalisation des idéaux du co-développement. C’est donc avec tristesse que nous avions constaté que le concept du co-développement avait été abandonné pour celui du développement durable.

Nous pouvons recenser maintenant tous les courants qui semblent nous mener irrésistiblement à la catastrophe. Nous avons le sentiment que les gouvernants politiques sont soumis à l’oligarchie financière supranationale et qu’ils sont paralysés. Les événements se déroulent dans une apparente incohérence. Un raz de marée de violences déferle sur le Moyen-Orient, sur l’Afrique et nous nous débattons au milieu de courants politiques, économiques et sociaux extravagants. Les systèmes de valeurs craquent ou s’écroulent et les peuples ont le sentiment que les décisions de leurs gouvernants sont décousues ou inopérantes.

Il est impératif qu’après avoir appréhendé la signification profonde des événements, qui semblent isolés les uns des autres, nous ne continuons à vouloir entrer dans l’avenir en laissant des millions de personnes dans la misère et en titubant sans plan et sans espoir. Pourtant, il n’est pas difficile de définir un cadre intellectuel systématique permettant d’identifier les forces antagonistes à l’œuvre dans le monde. Pour y parvenir, nous devons éviter les confrontations et nous battre pour remettre en cause la plupart de nos prédicats traditionnels, nos anciens modes de pensée, nos anciens dogmes, nos anciennes formulations, nos anciennes idéologies, autrefois si utiles mais qui ne correspondent plus aux réalités d’aujourd’hui.

Les nouvelles technologies, les nouveaux rapports géopolitiques, les nouveaux styles de vie, les nouveaux moyens de communication exigent des idées, des catégories et des concepts entièrement neufs. Les attitudes et les mentalités orthodoxes ne sont plus de saison. Le passé nous enseigne qu’il y a eu des batailles parmi les plus féroces dans les pays aujourd’hui développés et démocratiques. Le coup d’Etat de Cromwell en Angleterre, les révolutions françaises, la guerre de sécession aux Etats-Unis, les assassinats de Abraham Lincoln, de John Kennedy et de son frère Robert Kennedy, les luttes de classe en Pologne et en Union Soviétique, la longue marche ou la révolution culturelle en Chine, etc, sont des sommets de la barbarie humaine et de la virulence accrue des batailles politiques et sociales.

Désormais, les heurts violents entre les groupes politiques rivaux du passé ne se développent plus de la même manière. Ces groupes font d’ailleurs un front commun implicite contre les nouvelles forces politiques, qui cherchent à réaliser la synthèse ou qui remettent en cause leur accord tacite de partage du pouvoir et de l’alternance par les élections. C’est la raison pour laquelle les partis politiques, dont les structures sont aussi périmées que leurs idéologies, donnent l’impression d’être chacun l’image déformée de l’autre. En France, il n’y a plus un grand nombre de français pour faire la différence entre les socialistes au pouvoir et l’UMP ou les Républicains. D’ailleurs, les socialistes ne sont-ils pas aussi des républicains ? En Allemagne, la CDU gouverne avec le SPD. Qu’importe donc la manœuvre pour parvenir au pouvoir, le premier objectif des partis en occident est d’abord et avant tout la sauvegarde de l’ordre économique, financier, social et industriel agonisant.

Pour la paix dans notre pays et pour notre salut, il nous faut expérimenter une forme de démocratie anticipatrice, plus directe et favorable aussi aux minorités. C’est crucial pour la réhabilitation de notre génération et pour le bonheur de nos enfants. Pendant 25 années, la crise politique permanente a profondément déréglé notre vie. Elle a provoqué des malheurs dans nos familles. Elle nous empêche de mener des réflexions sérieuses sur le choix du type de société que nous souhaitons léguer à nos enfants. Les grandes décisions ne peuvent pas être prises dans le cadre politique permanemment conflictuel et étroit actuel car elles nécessitent la cohésion sociale, l’adhésion massive des populations et l’ardeur au travail de tous les citoyens. Les réalités nouvelles ne peuvent plus s’accommoder avec les concepts archaïques de la démocratie représentative majoritaire. Cela signifie qu’il ne peut plus y avoir une majorité gouvernant et une opposition unique contestataire. Presque tous les pays européens vivent cette réalité avec des frondeurs au sein même des partis au pouvoir comme dans les oppositions. La posture d’une opposition cherchant à se débarrasser à tout prix du pouvoir en place ou à écarter les autres partis minoritaires est tout aussi désuète que néfaste. Chacun d’entre nous doit être utile à la société, tout en étant humble car aucun savoir ne peut être total de nos jours. Une nation a besoin de tous ses enfants pour sa construction. C’est l’exemple que nous donne l’Allemagne avec la CDU et le SPD gouvernant ensemble.

Nous devons reforger notre foi et solliciter le concours de la divine providence pour nous fortifier afin que nous puissions nous pardonner réciproquement. Comme la nouvelle marche hier à une époque de triomphalisme sur notre continent du monopartisme, nous devons ici et maintenant engager un nouveau départ pour préserver la paix sociale et nous attaquer de front à nos problèmes. Nous sommes capables de réorienter notre destinée, en créant un nouveau système politique, économique, social et moral, qui protègera les libertés de tous nos compatriotes et leur assurera la dignité et le bien-être. Pour cela, nous devons triompher de nos ressentiments, de nos rancœurs, avoir de la compassion pour nos frères et sœurs, apaiser nos cœurs en souffrance, faire confiance à Dieu et admettre avec l’ecclésiaste que tout est vanité dans ce monde.

Il nous faut faire preuve d’humilité personnelle mais de grande ambition pour notre patrie et d’un audacieux esprit d’innovation pour pouvoir participer à la transformation en profondeur de notre société. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il serait surprenant que nos pays échappent au chaos qu’avaient connu les nations devenues démocratiques aujourd’hui sans de la modération, de la sagesse et du courage. Les nations occidentales réalisent-elles les désordres et les tragédies sanglantes que leurs intimations à adopter la démocratie représentative produisent dans des pays fragiles comme l’Irak, la Syrie, la Libye, etc ? Ne voyons-nous pas ce que la révolution orange a créé en Ukraine et les malheurs du peuple ukrainien ? Que peut-on attendre de la RDC, de la RCA, du Burundi ? Qu’est-ce qui provoque les migrations forcées à travers la méditerranée, la Turquie, la Serbie vers l’Europe occidentale ?

Nous devons savoir que les instabilités sociales et les incertitudes politiques peuvent libérer des énergies d’une brutalité inouïe. Tout dépend et dépendra de la plasticité et de l’intelligence de nos élites politiques et sociales. Nous avons tout à gagner en veillant à ce que les changements nécessaires s’effectuent pacifiquement. La volonté de défendre ce qui est périmé et injuste crée le danger de sanglants affrontements. Il est également vrai que la volonté de révolutionner un peuple tolérant de nature provoque de longues convulsions violentes. Nous sommes suffisamment intelligents pour dégager un ample éventail de propositions de restructuration politique et pour ouvrir les vannes d’un torrent d’idées neuves.

Nous savons tous qu’il y a actuellement une désillusion largement partagée, une sourde colère et de l’amertume dans notre société. Au lieu de les laisser se transformer en fureur frénétique, agissons pour qu’elles deviennent plutôt les leviers d’un processus de reconstruction de notre démocratie. Chacun étant comptable du changement, il doit commencer par se changer lui-même. Toute proposition nouvelle n’est pas irréalisable. C’est d’elle qu’émane souvent et toujours le changement. Soyons au Togo les pionniers de la démocratie du 21è siècle et les enfants de Dieu engagés pour la paix, la grandeur de notre patrie et le bonheur de nous tous. C’est la seule voie pour que le Togo devienne l’or de l’humanité.

Nicolas LAWSON

Président IAE – TOGO.

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16 juin 2015 2 16 /06 /juin /2015 21:39

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 16 JUIN 2015

Les faits sont les faits et leurs commentaires ne changent pas les réalités. Le PRR souhaite, qu’en dépit des crises et de la souffrance de chacun, l’élasticité de notre existence collective nous épargne de nouvelles secousses et atténue la virulence de nos conflits sociaux et politiques. Pour cela, il ne suffira plus de faire bien tout ce que nous faisons mais il faudra les faire mieux et justes. Le pays a plus que jamais besoin de rédemption divine et d’un véritable plan national, qui embrasse l’ensemble de nos problèmes, fixe les objectifs, établit une hiérarchie des urgences et des importances, introduit parmi les responsables politiques, économiques et sociaux et même dans l’esprit public le sens de ce qui est juste, global, ordonné, continu et qui compense les inconvénients de la liberté sans en perdre les avantages.

Tirant les leçons des crises politiques depuis 25 ans, des malheurs qu’elles ont provoqués et saisissant l’occasion des évidences désormais mises en lumière, nous avons gravé dans nos âmes un optimisme créateur, qui nous fortifie et qui nous assure le genre de dynamisme spirituel dont notre peuple a si désespérément besoin pour reforger son unité et reprendre sa marche vers le progrès et le bonheur.

Si nous voulons le changement, nous devons l’incarner d’abord nous-mêmes. Toutes choses égales par ailleurs, pour réussir dans notre quête de démocratie, nous devons bannir toutes nos pensées de haine, de colère, de ressentiment, de récrimination acerbe, d’ostracisme, de désespoir, de négativisme et d’iniquité, qui ne recèlent aucun potentiel créatif. Par conséquent, il est impératif de mener une œuvre de renouveau à la dimension de nos souffrances passées, du génie national et de l’histoire. Nous sommes capables de tout si nous sommes unis et si nous nous mettons au travail sans délai dans l’ordre et dans la discipline. Nos querelles politiciennes, nos propensions à la division et au dénigrement des autres et la prédation de certains ont fait tant de mal à notre pays et à notre peuple. Pour remédier à ces travers, qui sont devenus des tumeurs, l’édifice de l’Etat doit avoir dorénavant sa clef de voûte, cimentée avec des piliers solides. La foi et l’éthique doivent en être les entrailles.

A ceux qui ont notre destin en charge pour les prochaines années, nous leur demandons de mettre un terme aux maux et aux pratiques qui nous affligent si douloureusement, de rassembler les cœurs et les esprits sur ce qui nous est commun et essentiel à la paix sociale, à la justice, à la liberté et au bien-être de tous. Tout nous est possible si nous avons la foi et l’amour du prochain. Si nous travaillons avec ardeur et dévouement, nous pourrons transformer en profondeur notre pays. Nous tenons pour très importante la restauration de l’autorité et du prestige de l’Etat et que les choses se passent avec ampleur, mesure, bonne grâce, dignité, respect les uns des autres et dans la solidarité. Que la Providence veille sur le TOGO et inspire positivement ses enfants.

Nicolas LAWSON (Président du PRR)

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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 01:24

Pour servir la patrie et ses enfants, les membres de notre mouvement sont convaincus que la multiplicité de nos tendances, notre individualisme en recrudescence, les fermentations empoisonnées de nos divisions, nos multiples récriminations des uns contre les autres, nos surenchères de toutes sortes, notre propension aux violences verbales et physiques, etc., qui ont fini par réduire la politique et l'Etat à n'être qu'une scène d'un pitoyable et tragique vaudeville et de confrontation de rivalités personnelles ou partisanes, ne doivent plus se poursuivre.

Aussi, mesurant la gravité des problèmes du présent et le défi que nous poseront ceux de l'avenir, notre mouvement lance un appel impérieux à la classe politique, en l'invitant à mettre un terme à ses divisions intestines déstabilisatrices et trop souvent meurtrières; ainsi qu'à ses simulacres de combat politicien tragique pour la population et nuisible pour la paix civile et le progrès national. La grande querelle doit dorénavant concerner le redressement national et consister à doter la nation d'un gouvernement capable de répondre de son grand destin, nous rassemblant à nouveau et dans nos justes diversités d'opinions, rétablissant la juste sociale et l'indispensable discipline, nous remettant au travail dans l'ordre et avec ardeur, et élevant tous les enfants de la nouvelle République, à établir d'urgence, dans la dignité humaine.

Après le 25 Avril 2015, le nouveau Président et son nouveau gouvernement auront besoin de l'adhésion massive d'une grande majorité de nos compatriotes pour ranimer l'espérance, satisfaire rapidement les besoins élémentaires de la population, agir fermement et avec efficience pour éviter de nouvelles convulsions politiques et sociales. En tout et partout dans le pays, l'ordre, la paix, la justice, le progrès et les libertés doivent régner. Le nouveau Président ne doit plus servir de couverture ni de figurant à une minorité, qui a trop longtemps étalé sa nocivité. Les évènements ne doivent plus suivre leur cours du passé. Le souci du bien public et de la dignité nationale doivent prévaloir.

Il faudra remédier sans délai aux drames de la misère et ne plus laisser s'accumuler les problèmes de bas salaires et tous ceux concernant les universités, les écoles, les hôpitaux, les communications, le commerce, les transports, notre alimentation, notre environnement, le chômage massif de nos jeunes, les délinquances de toutes sortes, la corruption, etc.

Nous prions au PRR pour que la Providence veille sur le TOGO et les togolais. Nous prions pour que le nouveau Président amnistie tous les prisonniers politiques et ceux qui n'ont pas commis un crime de sang et qu'il nous engage tous dans un large esprit de réconciliation générale et de fraternité. Nous voulons partager ici avec tous nos compatriotes notre foi inébranlable et notre ardent optimisme dans la destinée exceptionnelle de notre patrie. Par-delà l'intelligence et le patriotisme, il nous faudra de l'imagination créatrice, de la générosité du cœur et du dévouement pour engager le renouveau dans notre pays. C'est par ces dispositions que nous pourrons échapper aux chaînes du temps et aux entraves de l'espace. Sachons tous qu'il n'y a que DIEU qui soit éternel et vrai.

Nicolas LAWSON

Président du PRR

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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 19:44

Mr Faure Gnassingbé, Chef de l’Etat, a déclaré qu’une minorité s’accapare des richesses du pays. Il a fait envoyer un projet de loi à l’Assemblée nationale pour les réformes constitutionnelles et institutionnelles que les représentants du clan ont rejeté. Le mardi 17 Février 2015, des jeunes élèves sont descendus dans la rue pour demander de meilleurs salaires pour leurs enseignants et leurs parents. La minorité récalcitrante, rétrograde et réactionnaire a fait fermer les écoles jusqu’à nouvel ordre. Il est prouvé de la sorte que l’histoire ne fait décidément pas de casuistique et que ses jugements sont absolus. Elle démontre ainsi que vous n’avez pas d’avenir avec le système funèbre qui régente la vie nationale. Mr Faure Gnassingbé n’arrivant pas à empêcher la minorité de ruiner le pays, mettant en danger votre avenir, en même temps que la paix sociale, la stabilité politique et la cohésion nationale, vous avez ici et maintenant les droits et les devoirs prescrits dans le préambule de notre constitution dans ses alinéas 4, 5 et 6.

Il est urgent car l’Etat togolais est en pleine liquéfaction de pourriture. Un gang expert à toutes les escroqueries le saccage, consacrant l’anarchie, les injustices de tous genres et la misère partout dans le pays. La société se désagrège rapidement et les médiocres bigots réussissent à s’agglutiner entre eux, submergeant les élites et en étouffent la semence. Le mouvement aussi naturel que la diastole et la systole cardiaques vous presse pour prendre conscience de votre responsabilité historique et agir par tous les moyens pour le changement. Vous avez réussi le 17 Février 2015 à créer de l’appréhension et de la panique chez cette minorité qui abuse de notre patience. Vous devez rester debout et mener le combat jusqu’à la défaite totale des accapareurs de nos richesses et la fin de leur système inique, inhumain et cinglant. Il s’agit sans contestation et avant tout de votre avenir. La minorité, qui a prolétarisé vos enseignants et vos parents, ne doit pas prolétariser vos consciences. Enfants du Togo, soyez plus fiers, plus dignes et plus libres que nous. Sachez que la liberté ne s’enseigne à personne, ne se donne même à personne. Elle est une force intérieure, une puissance de l’âme. Sachez également qu’il n’est de véritable salut qu’en soi-même. Notre génération a failli. Elle a été matériellement et moralement corrompue. Désormais, c’est à vous que revient le candélabre.

Enfants du Togo, sachez que notre pays a les moyens de doubler les salaires et les bourses ; de reconstruire et d’équiper nos hôpitaux, nos universités et nos écoles ; de recruter des milliers de nouveaux enseignants, médecins, infirmiers, sages-femmes, agronomes ; de subventionner notre agriculture; de mettre en place un crédit public productif pour relancer la croissance économique, etc.

Maintenant, vous savez que les tartufes n’ont à la bouche pour nous flouer que les mots de dialogue, de consensus et de réconciliation. Mais ils font emprisonner leurs frères sans commisération et sans absolution. Ils dissipent non seulement le prestige nationale mais aussi la dignité et l’honneur de notre peuple jusqu’à la substance de la patrie. Enfants du Togo, si vous ne voulez plus couver des œufs de serpents comme vos parents mais sauver votre avenir, alors vous ne devez pas laisser cette minorité d’accapareurs de nos richesses organiser l’élection présidentielle le jour qu’ils vont fixer. Il n’y aura pas de boycott mais il ne doit pas avoir d’élection ce jour-là pour légitimer le régime et perpétuer l’abjecte tyrannie de la minorité.

Enfants du Togo, dans les conditions actuelles, aucune élection ne vous assurera un bon avenir, la justice, la liberté, la paix civile et le bien-être. Vous avez tout à gagner en prenant le flambeau de la lutte pour la démocratie et la justice sociale. C’est de vous dont la minorité d’accapareurs de nos richesses a peur car elle sait que les politiciens actuels portent le masque qui couvre plus les ambitions personnelles et des vices que des vertus. Il vous faut un nouveau gouvernement de salut public et une nouvelle constitution. N’acceptez pas qu’on suborne vos esprits, qu’on attendrisse vos cœurs et qu’on inquiète vos consciences. Les patriotes sont prêts pour engager le redressement national, pour corriger les injustices sociales graves et pour élever tous nos compatriotes à la dignité humaine.

Puisqu’ils ont fermé les écoles pour faire échec à la grève et pour vous empêcher d’exiger vos droits, ils ne doivent pas organiser l’élection présidentielle le jour venu. Ils devront aussi fermer les bureaux de vote ce jour-là. Si les étudiants ne sont pas solidaires de leurs frères des écoles, qu’attendent-ils de l’avenir ? C’est en allant jusqu’au bout de la nuit que l’on voit le jour. Que Dieu protège le Togo et nous inspire.

Nicolas LAWSON

Président du PRR

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27 décembre 2014 6 27 /12 /décembre /2014 13:55

Nous sommes pris dans un réseau inévitable de réciprocité, entraînés dans une destinée commune. C’est l’ignorance de cette interrelation structurant notre réalité, qui crée la pauvreté spirituelle et morale effrayante dans laquelle nous vivons. Nous continuons à ignorer la remise en cause de nos prédicats traditionnels et nous nous accrochons aux anciens modes de pensées, aux anciennes formulations, aux anciens dogmes importés, si utiles dans le passé mais qui ne correspondent plus aux réalités d’aujourd’hui.

Le PRR rappelle que la volonté aveugle de changement brutal est tout aussi dangereuse que le refus de procéder dans des délais suffisamment courts à certains changements fondamentaux. Etant confrontés à un bouleversement social, économique et politique sans précédent dans le monde et à un processus de restructuration globale et créatrice de tous les temps, nos politiciens locaux doivent en prendre conscience et mettre un terme à leur combat d’arrière-garde, qui consiste seulement à vouloir conserver le pouvoir à tout prix ou à vouloir y accéder par tous les moyens.

Nos familles sont divisées. Les fondations de notre économie sont ébranlées et les perspectives sont incertaines ou périlleuses. Notre système politique est paralysé et inadapté. Nos valeurs morales et humaines sont dynamitées. Pourtant l’espoir est permis et le PRR soutient qu’un futur sain et prospère est du domaine du possible. Pour le construire, nous devons arrêter nos escarmouches politiques à courte vue, qui épuisent nos énergies, subjuguent pernicieusement l’attention de notre peuple, entretient la crise politique permanente et les tensions sociales et pérennisent la misère dans la masse.

Il est encore temps de donner une impulsion nouvelle aux espérances de notre génération et à celles de nos enfants. Le PRR et ses amis ont l’audace de croire que nous pouvons en finir avec la misère actuelle, les maladies endémiques, les désordres et la tyrannie. Aussi, pour la nouvelle année, nous partageons notre ardent désir de paix, d’harmonie et de progrès. La transcendance et la recherche de Dieu nous conduisent à la divinité. Nous souhaitons à nos compatriotes la démarche la plus féconde d’aller de l’avant sans violence par-delà les résistances, les obstacles et les déboires. Car elle finit par ouvrir les portes du succès, de la félicité et établit un dynamisme spirituel qui rend toutes choses possibles.

Que la providence apporte à chacun et à tous dès 2015 le nécessaire discernement et la sagesse pour prendre l’offensive en faveur de la justice sociale, du droit, de la fraternité, de l’unité nationale et de la solidarité. Qu’elle nous rende dorénavant capables de tailler une pierre d’espérance dans la montagne de désespoir et de récriminations qui s’élève sur notre chemin.

BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2015

Nicolas LAWSON

Président du PRR

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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 21:50

La réalité se structure dans l’interrelation avec les autres. Nous sommes tous pris dans un réseau inévitable de réciprocité et nous sommes ainsi entraînés dans une destinée commune. Quand individuellement ou collectivement dans une nation, nous ne prenons pas en compte cette interdépendance, c’est alors qu’une tragique folie s’empare de nous.

Avec l’explosion des technologies nouvelles, des télévisions par satellites, des radios en bandes FM, des moyens de transports de plus en plus rapides et performants, nous suivons directement les changements majeurs dans le monde et nous assistons au choc des nouvelles valeurs, au développement des nouveaux rapports géopolitiques, à la dévastation des crises sociales et politiques, aux dégâts écologiques, aux ravages des fanatismes religieux et tribaux et à la déshumanisation des sociétés en corrélation avec toutes les violences engendrées. Nous sommes moralement et intellectuellement interpellés.

La situation exige une nouvelle conscience puisqu’elle contribue à déchirer nos sociétés, à ébranler les fondations des économies nationales, à paralyser les systèmes politiques et à dynamiter les valeurs morales. Elle affecte presque toutes les sociétés, mettant en danger l’ensemble de nos caractères sociaux et culturels, la civilité et les libertés de nos enfants. Ce bouleversement global et brutal exige une restructuration positive et créatrice sans précédent. L’accélération de l’histoire avec la crise économique et politique en France, la guerre au Moyen-Orient et en Ukraine, les violences en Libye, en République centrafricaine, au Nigeria, la catastrophe humanitaire au Liberia, en Guinée, en Sierra-Leone à cause du virus Ebola, affectant toutes les économies de notre sous-région, etc., doivent nous forcer à ne pas rétrécir notre champ de compréhension, de réflexion et d’action sur notre seul pays mais à l’élargir.

 

La démocratie n’est pas un principe

Le journal La Lettre de la nation que j’avais créé en 1990 proclamait que « Toutes choses naissent d’un principe mais que le principe ne peut naître d’aucune chose ». Une réalité intangible, qui me conduit à réaffirmer que le mensonge n’est vrai que pour ceux qui n’aiment pas la vérité. Cependant, il n’est pas facile pour tout le monde de juger le véritable caractère et les instincts permanents de la démocratie. Pourtant, il est essentiel de faire la part entre les principes, qui favorisent la démocratie, et les passions que le combat pour la démocratie fait naître. Dans notre pays où les divisions sont congénitales, il y a des périls à craindre si la démocratie est livrée à ses propres pentes. Les allures de la démocratie ne peuvent pas encore être naturelles compte tenu de notre histoire. Ses mouvements prendront donc du temps pour être libres.

Puisque le peuple ne saurait gouverner lui-même directement, le vote universel lui permet d’appeler à la direction des affaires du pays des hommes dignes de la confiance publique. Mais si le mérite est commun parmi les gouvernés, il est souvent peu chez les gouvernants. L’instinct du peuple, ses lumières et ses moyens ne lui permettent pas toujours de désigner ceux qu’un même désir anime et qui sont les plus capables de tenir en main le pouvoir et de le féconder. Alors, les tartuffes politiques de tous genres savent si bien le secret de lui plaire que ses véritables amis y échouent.

Il est incontestable que la masse des citoyens veut très sincèrement le bien du pays. Mais il leur manque toujours, plus ou moins, l’art de juger des moyens tout en voulant franchement la fin. Nul ne peut dissimuler que les institutions démocratiques développent à un très haut degré le sentiment de l’envie et des intérêts personnel et partisan. Malheureusement, les instincts naturels de la démocratie portent les grands talents et les hommes distingués à s’éloigner de la carrière politique, puisqu’il leur est si difficile de rester complètement eux-mêmes et d’agir sans s’avilir. Un instinct non moins fort conduit la masse du peuple à les écarter du pouvoir politique. De ce fait, quand on a trop de réserve dans les manières et trop de sévérité dans les principes, il est malaisé de réunir la majorité des suffrages à une élection qui repose sur le vote universel.

Pourtant, on ne peut pas nier que lorsqu’il y a de grands périls qui menacent l’Etat et la société, le peuple reconnait et choisit avec bonheur les citoyens les plus aptes à le sauver. Dans un danger pressant, l’homme reste rarement à son niveau habituel. Il s’élève au-dessus ou tombe en dessous. C’est ce qui arrive aussi aux peuples. Les dangers peuvent donc élever une nation ou achever de l’abattre. Ils soulèvent souvent ses passions sans pouvoir toujours les éclairer. Aucun peuple n’échappe à cette réalité. C’est pourquoi, la démocratie, qui n’est pas un principe, n’est pas toujours la panacée. Il faut d’abord impérativement habituer le peuple à respecter les supériorités intellectuelles et morales et s’y soumettre avant de le livrer aux instincts de la démocratie.

L’éducation et la liberté, qui sont filles de la morale et de la religion, doivent former la société à des maximes et des habitudes. Pour construire une société démocratique viable, paisible et prospère, nous devons combattre les passions de la démocratie et agir pour que les lumières et surtout les mœurs exercent sur ses penchants une influence puissante et durable.

 

Rassembler et Unir

L’Etat ne peut croître et la société prospérer s’ils sont livrés aux petites passions qui les agitent et aux vices qui les déshonorent. La nation togolaise veut renaître libre et grande. C’est la raison pour laquelle, elle est très réceptive au message de la réconciliation. Elle ne veut pas s’abîmer dans le désordre ruineux des luttes politiques. Aussi, plus le mensonge, l’intolérance, la corruption et les violences s’exercent à nous maintenir à terre, plus le peuple réclame l’union pour la République du côté du pouvoir et l’union de l’opposition. Incontestablement, les difficultés matérielles et morales que nous devons vaincre et les sacrifices que nous devons endurer pour sortir de la crise et fonder notre démocratie exigent de resserrer la cohésion nationale.

Nous devons nous convaincre que nous avons évité les plus grands périls et que nous avons dépassé les plus grandes souffrances. Pour ne pas échouer avant d’atteindre la terre promise, nous devons être unis, patients et laborieux. Il est capital de comprendre que dans le monde complexe et déchiré dans lequel nous vivons, il n’y a pas de sécurité, de liberté, de paix, de bonheur et d’efficience pour nous sans les grandes disciplines acceptées sous la conduite d’un Etat fort et dans l’ardeur d’un peuple uni. Le rassemblement et l’union sont les deux mamelles du salut de notre patrie. Nous trainons avec nous tant de querelles et d’innombrables préventions. Mais nous sommes de bonnes personnes, capables majoritairement de nous comprendre, de nous estimer et de nous entraider. Nous devons tourner notre vitalité et notre intelligence vers le grand but d’intérêt commun au lieu de continuer à nous diviser pour des questions politiciennes.

La seule querelle qui vaille aujourd’hui est celle de l’unité de la nation, du bien-être de la population, de la paix sociale, de la stabilité politique, de la justice sociale, de la dignité individuelle et collective, de l’ordre et de la discipline et du développement économique. Au-delà de nos divergences politiques, de nos intérêts particuliers et partisans, il n’y a qu’un devoir qui s’impose à nous tous, ce sont la sécurité intérieure et extérieure du pays et la protection de chaque togolais. Nous avons donc le droit d’être de tendances diverses et divergentes. Mais il est indispensable que soit pris en considération prioritairement le respect de l’intérêt national. Nul n’a le droit de nuire à cet intérêt-là parce qu’il contient tous les autres et est au-dessus d’eux.

Notre société doit se réédifier sous une discipline renouvelée. La grande réforme de notre génération, c’est de transformer matériellement notre nation dans ses profondeurs, de changer les conditions sociales et morales de notre peuple, de rendre les rapports humains plus fraternels, plus dignes et plus efficaces, de travailler ensemble et de participer activement à bâtir la grande, nouvelle, paisible, unie et prospère société dont nous rêvons. Prenons donc garde de ne pas confondre les principes avec les passions.

 

Nicolas LAWSON

Président du PRR et du CIRPAD

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 13:07

APPEL A LA RESPONSABILITE DE LA CLASSE POLITIQUE

L’intervention en Irak et l’élimination de Saddam Hussein a créé le chaos dans le pays. L’intervention en Afghanistan a laissé le pays dans une confusion meurtrière et a renforcé les crimes et la culture de la drogue. La déstabilisation de Bachar Assad et le soutien aux islamistes ont conduit à la création  de l’EIIR, de l’Etat islamiste, de la guerre avec les kurdes, des persécutions contre les chrétiens et aux destructions des patrimoines historiques de l’humanité dans la région, etc. L’assassinat  de Mouammar Kadhafi a favorisé en Libye une situation chaotique et un cauchemar pour le peuple libyen. Tout cela a été fait avec inconséquence au nom de la démocratie et des droits de l’homme. Sans parler de ce qui se passe entre ISRAEL et le GAZA, il est permis de désespérer de la communauté internationale et de compter d'abord sur nous-mêmes.

En Afrique, nous ne pouvons que constater ces drames humains avec amertume. En plus, nous sommes impuissants face aux tragédies en Somalie, en RDC, au Mali, en Républicaine Centrafricaine, des pays  sous des occupations étrangères ; en Côte-d’Ivoire avec le phénomène des bandes de moustiques ; au Nigeria et au Cameroun bravés par Boko Haram, etc. Partout, c’est un horizon bouché pour les populations réduites à la misère et accablées par les maladies dans des environnements anxiogènes et dégradés. Les donneurs de leçons, qui ignorent comment leurs pays et leurs devanciers sont parvenus à se donner les moyens de la réalisation de leurs démocraties, nous poussent à suivre un modèle qui n’existe pas, des pratiques et des règles si mal définies ou en continuelles évolutions. Si la liberté est un principe tout comme la paix, la démocratie n’est qu’un concept de gouvernement qui exige le respect de l’influence exercée par la nature dans chaque pays et les faits antécédents dont les coutumes, les traditions et les abus de l’esclavage et des colonisations. D’ailleurs, ce serait un grand malheur pour le genre humain que la liberté se produise en tous lieux sous les mêmes traits.

Qui est responsable ou quelle est la cause de l’anarchie et du mithridatisme des crimes en République Centrafricaine ? La démocratie seule peut-elle permettre d’éradiquer les fléaux du Sida et de l’Ebola ? Si nous ne nions pas que les lois et surtout les mœurs peuvent permettre à un peuple de rester libre, nous devons, du reste, être convaincus que l’on ne parvient que peu à peu à fonder des institutions démocratiques et à donner aux citoyens des idées et des sentiments qui les préparent d’abord aux libertés, et ensuite leur en permettre les usages sans passion. Il n’y a pas de liberté sans borne. Car il est vérifié que l’un des caractères distinctifs des périodes démocratiques, c’est le penchant qu’éprouvent les hommes pour les gains faciles et les jouissances du pouvoir. Les ambitions sont à la fois vives et âpres. Les politiciens se dispensent de grands efforts, flattent les peuples et ne cherchent qu’à attirer les attentions du public sans se donner de la peine. Sinon comment ne pouvons-nous pas voir que depuis 1990, nous sommes sur une corde raide, que ce que nous vivons, que ce qui s’est passé ou se passe en Côte-d’Ivoire, au Mali, en Guinée, en Sierra-Leone, au Libéria, au Nigeria, etc., sont des alertes pour prendre conscience et être responsables ? Sommes-nous maudits pour ne pas comprendre qu’à cette allure : « nous allons reculer cent ans en arrière. » ?

Il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités. Le PRR appelle la classe politique à la responsabilité et à la prise de conscience que notre salut dépend de notre humilité et de notre tolérance. Aucun parti politique ou groupe de partis politiques pris isolément ne peut résoudre les problèmes cruciaux qui affectent notre pays. Ce n’est pas une affaire de démocratie. Il s’agit de pouvoir mobiliser  l’énergie de tout le peuple, dans un dévouement sans précédent, dans l’ordre et la discipline, dans la liberté et la dignité de chacun, dans la justice sociale et la cohésion pour changer le cours des choses et engager dans l’ardeur le redressement national. C’est une évidence qu’au PRR, nous n’avons pas une analyse conformiste ou orthodoxe de la crise dans le pays. Nous réaffirmons ici que c’est la classe politique qui est responsable de nos malheurs et de notre retard économique à cause de ses dissensions. Il faut donc un changement de matrice par rapport à celle des 24 dernières années. La priorité du pays réside dans l’impératif que tout togolais a d’abord droit au respect de sa dignité, au développement de ses facultés créatrices et à un travail lui permettant d’assurer son existence et celle de sa famille. Avant nous-mêmes et nos partis politiques, nous devons nous efforcer de donner à notre pays un horizon économique de progrès, des projets capables de fournir les moyens financiers, monétaires et matériels de la solidarité et du bien-être de tous les togolais. Cela doit reposer sur le principe de la paix pour le développement. Sans la paix et le développement, nous n’aurons pas de démocratie viable. Nous resterons majoritairement prisonniers de la misère et de l’ignorance, qui perpétueront dans le pays les maladies comme le Sida et ce qui n’est pas souhaitable l’Ebola et les autres formes de violence.

Nous sommes fatigués de la politique politicienne avec ses anathèmes, ses futilités et ses délires. Que les politiciens cessent leurs querelles fumeuses et leurs divisions funestes. Le Togo mérite mieux. Au moment où l’économie européenne est en panne de croissance en dehors de l’Angleterre, il est établi qu’il n’y a pas de développement durable sinon et seulement si l’on s’adapte au changement de paradigme dans l’ordre des choses ou des circonstances. C’est la raison pour laquelle, j’avais proposé au début des années 80 le concept de co-développement avec le soutien de l’académicien et Président du Mouvement Européen, le Professeur Louis LEPRINCE-RINGUET, le Président Edgar FAURE, le Président Jacques CHABAN-DELMAS, le recteur de Paris Hélène ARWHEILLER, le Président de la Sorbonne Jacques BOMPAIRE, les ministres Jean-Pierre COT, Claude CHESSON, Edgar PISANI et surtout des Présidents François MITTERRAND et Léopold SEDAR SENGHOR, etc. Nous pouvons et nous devons promouvoir, ici et maintenant, le retour à la planification indicative de notre économie et à une économie physique volontariste pour sauver notre pays et contribuer au co-développement de notre continent et de l’Europe.  C’est une ardente obligation pour éviter l’aggravation de la crise  économique, la montée des extrémismes et la résurgence des fascismes en Afrique et dans le monde.

Nous devons combattre toutes les formes de darwinisme qui se cachent derrière les politiques d’austérité et de fascismes financiers et monétaires. Il s’agit de défendre tout simplement une culture de la vie. Le PRR demande aux politiciens togolais et à leurs cohortes de mettre un terme à leurs discordes dommageables à la paix sociale, à la stabilité politique, au progrès économique, à l’unité nationale et au prestige du pays. Il est temps de comprendre que notre époque exige des bâtisseurs et des patriotes et non des politiciens. La nécessité de faire des réformes constitutionnelles et institutionnelles doit être accompagnée de réformes économiques et sociales vitales. En démocratie, un citoyen ne fait un choix éclairé et libre puis n’arrive à protéger ce choix que s’il n’est pas affamé ou écrasé par des soucis de toutes sortes. Autrement, tout n’est que simulacre et imposture. Que DIEU nous inspire et protège le Togo.

 

Nicolas LAWSON

Président du PRR

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 19:32

 

L’Afrique : les défis du Développement et de la Démocratie.

Le continent africain possède d’importantes ressources minières qui représentent globalement plus d’un tiers des réserves mondiales, tous minerais confondus. Il détient 89% des réserves mondiales de platine dont la moitié de la production est utilisée par l’industrie automobile. Les estimations des données officielles sont de 81% pour le chrome, 61% pour le manganèse, 60% pour le cobalt. Les quantités d’or extraites  en Afrique représentent 21% du total mondial, 46% pour la production de diamants dans le monde, 20% pour l’uranium. Les  chiffres donnent du vertige s’il faut mentionner ceux du titane, du fer, de la bauxite dont la Guinée possède les deux tiers (2/3) des réserves mondiales, des phosphates, du clinker, du charbon, du pétrole avec la découverte de nouvelles réserves de plus de trois (3) milliards de tonnes en RDC et l’équivalent en Ouganda, etc. Le manque d’exploration dans certains endroits dans les pays nous pousse à affirmer que le continent africain est un exceptionnel bassin géologique. La gitologie et les nouvelles techniques de télédétection permettront de mieux appréhender sa fortune naturelle. C’est l’exploitation dans l’opacité, sans restriction et sans contrôle de cette richesse qui fonde les tintamarres sur les statistiques de la croissance en Afrique. Les populations infortunées du continent se demandent si c’est un mirage ou un songe.

Les principes politiques et sociaux

Le révolté s’indigne et l’humaniste cherche à comprendre les raisons profondes de la prédominance du sous-développement, de la misère, de l’ignorance, des violences, des maladies épidémiologiques et des maux endémiques qui affectent si cruellement la masse des populations africaines malgré tant de ressources naturelles. Nous n’avons pas choisi de parler ici de l’ensemble des potentialités qu’offre le milieu physique, notamment les innombrables terres arabes ou forestières, les cours d’eau, un océan atlantique paisible et poissonneux, etc. L’esclavage, la colonisation et même le néocolonialisme ne peuvent plus justifier notre retard, notre arriération et notre aliénation. Est-ce parce que nous n’avons pas encore compris que nous ne devons point séparer l’instruction qui éclaire l’esprit de l’éducation qui règle les mœurs ? Suffit-il d’apprendre à lire, à écrire et donner des diplômes aux hommes pour en faire des citoyens ou des dirigeants ? Apparemment non car les véritables lumières naissent principalement de l’expérience et du bon sens. Quand l’homme apprend quels sont ses droits et les moyens dont il doit se servir pour les exercer alors il devient un bon citoyen, curieux et avide de connaissance. Nulle part dans le monde, les hommes ne puisent  essentiellement dans les livres les connaissances pratiques et les notions positives indispensables pour se gouverner librement, utilement et pacifiquement.

Malheureusement en Afrique, nous faisons souvent entrer les habitudes et les idées de l’existence privée dans la vie publique. En engageant le processus de leur développement moderne, les chinois ont imposé sans ambages la limitation des naissances à un enfant par couple. Ils savent que la liberté exige des bornes. Sans ordre et discipline, la liberté devient de l’anarchie et c’est l’état de jungle qui prévaut. Les habitudes, les opinions, les usages, les croyances que l’on appelle les mœurs constituent le socle d’un état social et politique dans lequel se greffent progressivement les règles et les pratiques démocratiques. On attribue trop d’importance aux lois mais trop peu aux mœurs. Or l’histoire nous prouve que les meilleures lois ne peuvent favoriser une démocratie viable en dépit de mœurs légères ou dégénérées. Ce sont les hommes qui font les lois et créent les institutions. Ces dernières ne peuvent pas être fortes si ceux qui les créent n’ont pas de bonnes mœurs. Le sous-développement, la misère, les violences, etc., en Afrique ne sont pas les conséquences de l’absence de démocratie ou de sa faiblesse mais celles de l’abâtardissement de nos mœurs qui favorise l’exploitation de nos ressources naturelles et notre servitude volontaire. Ce sont les peuples et leurs élites éclairées et tolérantes qui se donnent de bonnes institutions. L’organisation et l’établissement de la démocratie, qui sont devenus le grand problème politique et social de ce temps en Afrique et au Togo, ne connaîtront le succès qu’avec le règne de bonnes mœurs. La religion ayant perdu son empire sur les âmes, tout semble douteux et incertain dans le monde moral. Le matérialisme triomphant pousse les peuples et les élites qui émergent de leurs seins à cheminer au hasard et ne savent pas où sont les limites naturelles du despotisme  et les bornes de la licence. Les dirigeants s’enivrent du pouvoir et ne savent plus où s’arrêtent les exigences de celui-ci et les complaisances de la faiblesse. C’est ce qui provoque la confusion de notre temps et les infortunes de nos populations.

Le défi du développement

Heureusement, toutes les nations ont les moyens, à un moment ou à un autre de leurs histoires, de décider de sortir de la faillite. Le Togo et les autres pays africains peuvent changer le cours de leurs conditions actuelles. Le message du candidat Barack OBAMA : « Yes we can » ou « Oui nous le pouvons » porte témoignage. Nous devons prendre nos destins en mains et inventer des solutions adaptables au changement de paradigme politique, économique, monétaire et financier de notre temps. Si nous avons les espaces pour abriter deux (2) milliards d’habitants en 2050 comme il est prévu, nos économies doivent pouvoir les nourrir, les loger, les soigner et les employer convenablement. Or l’économie de la spéculation dans le monde, le pillage de nos ressources naturelles sans bénéficier à la masse de nos populations, les règles ultra-libérales des institutions supranationales et les pratiques des oligarchies financières cannibalisent l’économie réelle et saccagent nos sociétés.

Ce que nous procure l’exploitation de nos richesses et les produits des impôts ne suffisent pas à assurer le financement des investissements dans nos infrastructures, le paiement adéquat des rémunérations de nos fonctionnaires et des mesures sociales. Nous nous endettons lourdement en manquant de prévoir comment rembourser les dettes contractées sans hypothéquer nos ressources naturelles et la liberté de nos enfants. Nous savons que la puissance d’une espèce réside dans sa capacité à produire et à se renouveler. La force d’une économie est dans sa capacité à croître régulièrement. Incontestablement, nous pouvons décider de quel taux de croissance nous voulons chaque année. Pour y parvenir, nous devons disposer de projets qui apportent les résultats escomptés.

Le Traité de l’UEMOA dont dépend notre pays ne permet pas d’utiliser dans sa version actuelle la reflation pour la relance de notre économie. Mais nous avons le choix et le pouvoir de rendre fongible nos capitaux morts et autres actifs physiques  pour émettre du crédit pour la croissance de notre économie. Le reflation est l’arme fatale du Japon et des USA. L’Union Européenne s’est privé de ce levier avec le Traité de Maastricht mais utilise par l’entremise de la BCE d’autres expédients à cette fin.  Puisque le génie humain est sans limite, nous pouvons définir des projets et les exécuter efficacement en vue de permettre que le taux de croissance net de notre économie dépasse le taux de croissance net du crédit émis. Ainsi, nous émettrons indéfiniment du crédit interne pour la création de richesses et pour atteindre le plein-emploi.

Le capital humain étant la première richesse des nations policées, nous devons impérativement mobiliser les énergies inemployées de notre jeunesse pour accroître les pouvoirs productifs du travail grâce à une méthode économique à forte intensité capitalistique et énergétique. Les plus grands défis des pays africains dans les prochaines décennies sont la démographie galopante, le chômage endémique et le désœuvrement de l’immense majorité des jeunes. Nous devons créer grâce à une profonde réforme économique et sociale les conditions d’une véritable reprise économique permettant de donner une formation qualifiée et pratique aux jeunes et de recycler des seniors pour les intégrer dans la reconstruction productive de l’économie.

C’est dès maintenant que nous devons réorganiser nos instruments administratifs, financiers et monétaires associés à l’activité économique réelle et productive pour ne pas favoriser indûment  les instruments de la spéculation et de l’économie casino. Il est impératif de réformer et de protéger les moyens de paiement des retraites, de la sécurité sociale et des autres obligations  indispensables à la justice sociale. Nous devons restructurer et refinancer les banques privées qui financent et commercialisent les activités de l’économie réelle, formelle et productive. La subvention à l’agriculture est cruciale ainsi que la protection ou la création d’instruments d’épargne, en s’assurant qu’ils restent viables. Il est inévitable d’encourager la réalisation de grands travaux d’infrastructures nationaux et transnationaux, qui serviront comme des locomotives pour l’ensemble de nos économies.

L’histoire et les faits ont prouvé que dans les conditions de dépression et de crise économique et financière, il n’est pas possible d’assurer la croissance économique en laissant l’initiative à ce qu’on appelle les forces du marché ou les investisseurs privés ni en prenant des mesures d’austérité pour équilibrer à tout prix le budget ; ce qui réduit les recettes fiscales et exacerbe la crise. Le Togo et les pays de la CEDEAO doivent s’entendre sur la base de la souveraineté régionale d’Etats-nations pour émettre ensemble des crédits à long terme et à bas taux d’intérêts pour financer des projets orientés exclusivement dans l’expansion productive de l’industrie sous-régionale, de l’agriculture et du financement de PMI-PME. Sachant que l’Inde éduque plus de 165.000 ingénieurs par an, en mutualisant nos moyens et nos efforts, la CEDEAO peut éduquer 30.000 à 45.000 ingénieurs par an. C’est dans ce même but que nous devons investir rationnellement et massivement ensemble dans les domaines de la recherche et du développement.

Conclusion

La réussite passe par une planification indicative, à la DE GAULLE ou à la Franklin ROOSEVELT. Il s’agit pour relever les défis majeurs du développement et de la démocratie de faire adopter une orientation et une direction politique et économique nouvelle à nos pays, fixant à la fois un horizon et des objectifs-cibles. Il s’agit d’orienter toutes nos ressources et énergies vers de nouvelles activités susceptibles d’accroître le pouvoir transformateur des hommes dans leur espace, ainsi que leur capacité de création, leur capacité à changer les règles du jeu qui leur sont funestes pour en établir de meilleures. Les propositions pour relever les défis sont à la portée de tous et visent à établir un système de pensée nouveau, une économie qui favorise un nouvel état social, démocratique, culturel et qui assure à la nature propre de l’homme togolais ou africain son expression libre et de création. Si nous comprenons ce que sont les pouvoirs créateurs de l’esprit humain et d’où viennent toutes choses alors nous transformerons notre pays, nous cesserons nos disputes politiques futiles et néfastes et nous vivrons en paix dans une société fraternelle, unie et prospère.

 

Nicolas LAWSON

Président du PRR et de l’Institut des Affaires Economiques (IAE) - Togo

 

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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 12:04

Nous sommes au 21è siècle et malgré l’explosion et la démocratisation des moyens de communications et de transports, très peu de gens sont encore en mesure de saisir l’ampleur, la portée et le dynamisme phénoménaux des changements dans le monde. La plupart des élites sont incapables d’appréhender le sens exact des tensions et des antagonismes qu’ils engendrent.

La mutation planétaire nous confronte irrémédiablement à un bouleversement social et à un processus de restructuration créatrice sans précédent. Elle déchire les sociétés, ébranle les fondations de l’économie mondiale, paralyse les systèmes politiques et dynamite les valeurs. Elle requiert incontestablement des élites dirigeantes dont les bagages culturels, intellectuels, spirituels et moraux leur permettent d’être aptes à répondre aux principaux défis du temps. Des mesures de palliatifs temporaires, même si elles sont indispensables dans certains cas, ne peuvent pas arrêter la saignée.

Nos notions du temps, de l’espace, de la logique, de la causalité et nos dogmes ne peuvent plus être ceux du 20è siècle ou des siècles précédents. A l’analyse et à l’observation ou à l’écoute de ce qui se passe dans le monde, notre pays n’a aucune leçon à recevoir de quiconque et de l’extérieur. Nous suivons directement avec attention et discernement ce qui se déroule en UKRAINE, en SYRIE, en IRAK, à GAZA, en LIBYE, en SOMALIE, au SOUDAN DU SUD et en RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE. Nous analysons objectivement l’expérience et le modèle de développement chinois, le regroupement des BRICS, les crises en Europe et la montée des extrémistes, etc. Aussi, en cette période bouleversante, quand la vie des gens se disloque, quand les ordres sociaux existants s’écroulent et quand un nouvel ordre politique et économique mondial émerge graduellement, nous n’acceptons pas que quiconque prône à nouveau avec légèreté et ineptie la violence et l’intolérance. La mésintelligence et les disputes pour les leviers de commande de la nation sont permises mais aucun groupe n’a plus le droit de s’organiser pour mener un combat politicien d’arrière-garde mortifère. Nous ne voulons plus de morts inutiles ni des violences conduisant des milliers de nos compatriotes à l’exil.

Il n’y a pas de développement sans paix. Il n’y a pas de démocratie viable sans un minimum de développement. Affirmer qu’il n’y a pas de développement sans démocratie est une imposture. C’est l’histoire réelle de l’occident qui nous l’enseigne. La démocratie est le tendron de l’industrialisation. Le reste n’est qu’une théorie fumeuse. Nous connaissons les maux dont souffre notre société. Il s’agit de ne plus laisser les chimères continuer à nous faire vivre dans une société vérolée et sans horizon. Il s’agit pour les patriotes de se mobiliser pour proposer des solutions de paix et de progrès. Ils doivent élaborer une stratégie permettant de regrouper les esprits positifs et d’aider la majorité de notre peuple à peser sur son destin et à assumer sa souveraineté.

Le combat politique entre les défenseurs du passé avec des dogmes désuets et les champions de l’avenir se prolonge trop. Il est très coûteux pour notre pays en vies humaines, en délitement social et en déliquescence économique, intellectuelle et morale. La confrontation entre les intérêts spécifiques d’une minorité de conservateurs et des pseudo-défenseurs du peuple fait durer la crise politique et peut encore conduire à des troubles politiques. Leurs divergences patentes ne recouvrent en réalité que la sauvegarde d’intérêts personnels ou partisans. Le Président de la République a identifié sans ambiguïté cette minorité funeste qui entrave sa politique et la marche de notre pays vers une véritable réconciliation, la justice sociale, la paix, la concorde et le progrès du pays.

Nous pressons les patriotes à faire passer le débat socio-politique à un niveau plus intelligent et positif. S’il est vrai que la structure de notre système politique actuel nous empêche de clarifier les délibérations, de déterminer les priorités et de désamorcer facilement les frictions, il n’empêche pas que nous puissions tenter tout pour négocier des compromis et régler les différents sans enflure et sans incitation à la révolte. Nous vivons une époque où nous devons dépasser la démocratie prémajoritaire et la démocratie majoritaire pour expérimenter une démocratie minimajoritaire. C’est-à-dire la pratique de l’alliance de la règle majoritaire et du pouvoir minoritaire. C’est ce que le Président de la République a tenté avec le CPDC rénové.

Assurément, c’est en s’attaquant ensemble aux problèmes que nous pourrons trouver de bien meilleures idées d’application simple et moins conflictuelles. Le principe vital pour l’enracinement profond de la démocratie a pour objet de faire sauter les verrous des dogmes surannés et de la décision autoritaire. Ce n’est pas seulement par le changement de dirigeants, qui n’est pas suffisant. Même la décentralisation politique n’est pas une garantie de démocratie politique. La possibilité de l’émergence de petites tyrannies locales impitoyables n’est pas exclue. La restauration du bon sens, de l’ordre, de la discipline, de la justice sociale et de l’efficacité dans la gestion publique sont possibles au prix d’une substantielle dévolution du pouvoir central. Il faut impérativement fractionner le fardeau de la décision mais en exerçant un contrôle strict et juste.

Nous sommes à la veille d’un nouveau bond en avant de la démocratie au Togo. Nul n’a le droit par inculture et narcissisme de tromper le peuple que notre salut dépend de lui ou de sa faction. Ici et maintenant, nous devons chercher des compromis pour un progrès graduel, linéaire et pacifique de la démocratie. Nous devons faire preuve d’un audacieux esprit d’innovation et amener notre jeunesse à s’engager massivement, socialement et politiquement et à s’écarter du chemin que leur proposent les soupirants et les accoucheurs de l’intolérance, de la division et du déclin économique. Les changements sont indispensables et inévitables mais ils doivent s’effectuer pacifiquement et avec tempérance.

Nous avons souvent essayé d’ouvrir les vannes d’un torrent d’idées neuves. Nous avons un ample éventail de propositions de restructuration politique, économique et social. Nous sommes prêts à contribuer à les faire expérimenter pour faire obstacle à l’offensive de l’exclusion et du sectarisme. Nous sommes persuadés que la peur et la maladie sont nos seuls ennemis. En conséquence, nous recommandons à nos compatriotes d’avoir la foi et du courage, qui sont les affirmations de la nature essentielle de l’homme. Avec courage et la foi en Dieu, nous aurons la force d’âme capable de vaincre tout ce qui menace notre grand bien après la vie et la liberté, c’est-à-dire la paix.

Dans l’océan de désespoir actuel, nous devons vulgariser le message d’espérance, de concorde et de réussite. Nous suivons de loin ce qui se passe en Somalie, en RDC, en Libye, en Ukraine, etc. Pour construire la société démocratique dont nous rêvons et élever nos compatriotes à la dignité humaine, il est impératif de dépasser nos ressentiments, nos souffrances et nos égoïsmes. Notre destinée sera alors plus paisible, plus haute et plus noble. Nous invitons fraternellement les togolais à s’unir en esprit à Dieu dans une unité de dessein, c’est-à-dire à la recherche exclusive du bien, de l’amour et de la paix. Le Togo sera ainsi et sans aucun doute l’or de l’humanité.

Nicolas LAWSON

Président du PRR

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20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 17:13

 

 POUR LE TOGO, POUR L’UNITE ET POUR LA PAIX.

Il y a un temps pour tout. Après nos divisions et nos malheurs, la providence nous appelle maintenant à privilégier le redressement du pays, à entreprendre la réforme de nos institutions en les renforçant, à reconstruire notre indépendance nationale et à mettre en œuvre la profonde réforme de nos rapports sociaux.

Au PRR, aucun des engagements que nous prenons n’est le fruit d’une improvisation mais l’aboutissement d’une extrême analyse et l’application aux faits humains et politiques d’une longue réflexion. Nous ne procédons donc pas suivant des rêves mais d’après des réalités. Nous avons la certitude que notre pays doit, à sa situation et à son histoire, développer une culture de clairvoyance  et de tolérance à l’échelle et au service de l’homme. C’est la raison essentielle de notre engagement en politique et pour laquelle nous proposons et cherchons toujours à faire triompher des solutions de paix et de progrès inspirées par le respect des individus, pour leur dignité, leur liberté et leur bien-être.

 Il n’y a pas de doute pour nous qu’un peuple doit se conformer à l’élan de ses élites éclairées et non le contraire. Le moment que nous vivons est trouble. Les grandes puissances continuent de se déchirer et s’affrontent indirectement par l’intermédiaire de pays infortunés, c’est-à-dire divisés en leur sein. Nous assistons impuissants à l’instabilité, à la faillite et au désastre dans ces pays. Le terrorisme et les désordres induits affectent le bonheur des peuples et leur sécurité. Partout les systèmes de valeurs craquent et même s’écroulent en Libye, en Syrie, en Ukraine, en Irak, à Gaza, en République Centrafricaine, etc. Tous les événements de changements brutaux qui se déroulent dans les pays sont indissociablement liés à la lutte pour le pouvoir, les intérêts et l’aveuglément des hommes. Ce sont des facettes d’un phénomène d’une vaste ampleur, qui ne nous épargne pas.

Nous devons appréhender sa signification profonde et élaborer chez nous une réponse cohérente et efficace pour éviter les mêmes dérives. Nos divisions politiques infécondes ou tragiques ne font qu’aggraver les maux dont souffrent nos compatriotes et qui font de nous le jouet des étrangers. La paix sociale, la stabilité politique, l’unité nationale et la sécurité de tous sont primordiales. C’est crucial de se rendre compte que les nouvelles technologies, les nouveaux rapports géopolitiques, les nouveaux moyens de communication exigent des idées, des analogies, des catégories et des concepts entièrement neufs. Aussi, nos politiciens doivent réaliser que le combat politique avec acrimonie et se servant de dogmes désuets autour d’intérêts partisans ou personnels ne peut qu’être dévastateur et funeste à notre nation.

Par ailleurs, nous savons que l’adaptation au changement n’est pas facile mais nous disons à nos frères qui dirigent le pays que le refus de procéder dans des délais suffisamment courts à certains changements décisifs devient plus coûteux. Nous devons tous admettre qu’aucun savoir ne peut être total et qu’aucune métaphore ne peut épuiser le réel. Ainsi, nous neutralisons l’intolérance. Nous reconnaissons alors à nos adversaires le droit de détenir une vérité partielle et nous nous accordons à nous-mêmes le droit à l’erreur. Notre unité, notre bonheur, la stabilité politique et la paix sociale sont en jeu et à ce prix.

Les escarmouches politiques quotidiennes à courte vue épuisent nos énergies et subjuguent trop l’attention de notre peuple. Elles nous détournent des questions de développement économique, du bien-être et de la dignité de la masse populaire, qui sont pourtant indispensables pour construire une société démocratique, paisible et prospère. L’instruction étant, après la vie et la liberté, le plus grand bienfait dispensé à l’humanité, il est urgent que l’école, l’université et la presse soient réformées et renforcées. La santé publique, le développement agricole, les logements sociaux, etc, doivent devenir la priorité dans la politique nationale et le débat publique. Ce sont des besoins d’une importance névralgique. L’obnubilation des esprits par la politique politicienne, par l’argent et les biens matériels ne font que nuire à notre bonheur, à notre évolution intellectuelle et spirituelle et nous conduit à notre inconfort psychologique. Nous sommes de plus en plus des individus schizophrènes, sujets aux tensions et aux maladies de toutes sortes.

L’attachement à la macrophilie détourne l’attention de nos dirigeants qui ne voient pas la dégradation accélérée de la qualité de la vie et de notre environnement. Cela condamne l’immense majorité de notre peuple à errer dans un univers kafkaïen. Mais rien n’est permanent. Puisque beaucoup de choses dépendent  de la plasticité et de l’intelligence des hommes, le PRR invite nos frères et sœurs au discernement, à la foi et à l’espérance. Nous affirmons depuis trois décennies que l’instabilité sociale et les incertitudes politiques peuvent libérer des énergies d’une brutalité difficilement contrôlable. La misère ambiante, les outrages graveleux aux bonnes mœurs, les injustices sociales criantes, la corruption généralisée, la bureaucratie apathique et les inégalités économiques malséantes que nous constatons tous constituent des menaces pour la paix sociale et la stabilité politique. Ce qui n’exclut pas l’éventualité de nouvelles violences sur la route qui nous mène à notre avenir.

L’équipe dirigeante actuelle ne peut pas bâtir seule la nouvelle société. Il faut des énergies nouvelles. Elles existent au sein du peuple et dans l’opposition. Il faut les mobiliser. Le Président de la République est le seul pouvant prendre cette décision cruciale pour préserver l’unité nationale, la paix sociale et la stabilité politique. S’il réalise que c’est la volonté de freiner les changements qui accroît les risques de violences et non les changements eux-mêmes ; s’il réalise que c’est la volonté aveugle de défendre ce qui est périmé qui crée le danger de tragiques affrontements, alors il fera éviter à notre nation de nouvelles convulsions violentes.

A cause de la faiblesse de l’opposition, la désillusion largement partagée dans le pays, les ressentiments, les amertumes et les colères sourdes peuvent se transformer en fureur frénétique et  sectaire à l’appel de démagogues en quête de popularité. Mais en définitive, c’est la majorité critique de la population, qui a le glaive de la coercition et qui devient comptable du changement. Le PRR  l’appelle à combattre toutes les formes d’intolérance et les étrangleurs d’idées nouvelles prompts à porter le coup de grâce à toute proposition nouvelle sous le prétexte que c’est irréalisable. Elle doit se battre pour la liberté d’expression acquise difficilement, pour le droit de chacun à formuler son opinion, surtout si elle n’est pas partisane et malgré les souffrances et les injustices dans le pays.

Le Togo doit se réédifier sous une discipline renouvelée. Nous devons engager sans délai l’œuvre de transformation politique, économique, sociale et culturelle dont dépendent notre bonheur et l’avenir de nos enfants. Le PRR appelle chacun et tous les patriotes à influer sur notre destin pour un changement pacifique et positif. Il n’y a pas d’autres choix ou d’autres voies qui vaillent pour préserver notre nation de nouveaux déchirements, du chaos et de nouveaux malheurs. Que Dieu nous inspire et nous protège.

Fait à Lomé : le 19 Juillet 2014

 

Nicolas LAWSON

Président du PRR 

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