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5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 11:58

BULLETIN PATRIOTIQUE

POUR RETROUVER LE BON SENS ET LE CHEMIN DU REDRESSEMENT NATIONAL

L’histoire a validé depuis des siècles cette loi fort élémentaire qu’il ne suffit pas qu’un dictateur tombe pour qu’une démocratie naisse (Somalie, Irak, Libye, etc.). Elle a aussi montré qu’un peuple peut élire démocratiquement un tyran ou un führer. L’Allemagne en est une illustration tragique avec l’élection d’Adolf Hitler. Le drame qui se joue actuellement au Gabon doit nous éclairer pour abandonner cette espèce d’hébétude végétative et hilare des uns et l’aveuglement ou la pitrerie mortifère des autres. Comment peut-on dénier à quelqu’un, qui a été Ministre de la Défense d’un pays pendant des années et qui occupe le poste de Président de la République, la qualité de citoyen et le droit à diriger le pays ? Les opposants gabonais n’ont-ils rien appris de la tragédie de l’ivoirité ? Les royaumes ou dynasties de Suède, de Hollande, de Belgique, du Royaume Uni, de la Thaïlande, du Japon, etc, sont-ils ou sont-elles moins démocratiques que la France ?

Si le combat pour la démocratie se focalise sur ce réel, alors il est dévoyé et réveille les démons de la peur, des atrocités, du repli tribal, etc. En toute évidence, si dans les démocraties ou dans les Républiques, les enfants, les frères et les épouses des anciens Chefs d’Etat ne doivent pas devenir aussi Chefs d’Etat, alors Mr Bush Junior ne serait pas devenu Présidents des Etats-Unis et Mme Hilary Clinton n’aspirerait pas à devenir Présidente des Etats-Unis. Heureusement que les américains ont élu Barack Obama en rejetant l’argument qu’il est né à Hawaï et d’un père kényan n’ayant jamais eu la nationalité américaine. La démocratie doit être à la fois dans les esprits comme un idéal et dans la réalité comme une forme de régime politique.

On a le droit de reprocher à Mr Ali Bongo d’avoir été élu grâce à la fraude et une mauvaise gouvernance du pays. Mais quelle disposition d’esprit étriqué de faire de son acte de naissance un projet d’exclusion à la candidature présidentielle ? Ce type de combat se révèle des échecs sinistres et se décompose dans les violences, le bain de sang, le despotisme, la corruption généralisée et la misère. L’histoire est faite non seulement d’évolutions et d’événements, mais aussi et surtout de décisions prises et appliquées par des acteurs qui ont la capacité de bouleverser le cours apparemment irréversible des choses de façon résolument illogique. Je l’avais souvent dit et je le répète. La disparition de Feu Gnassingbé Eyadema, souhaitée brutale par certains, ne mettrait pas un terme au système pervers qu’il avait présidé. Le combat contre son fils et successeur, Faure Gnassingbé, ne doit donc pas se focaliser sur cette réalité. En ne comprenant pas cela, les incendiaires qui se croient des pompiers mènent un combat d’arrière-garde funeste.

Il est faux de penser que l’histoire ne repasse pas les plats ; elle ne fait que ça et même sa principale spécialité est le réchauffé ou le surgelé. Mais il est vrai de dire que la liberté des individus dans un pays ne dépend pas seulement de la manière dont le pouvoir est octroyé, suffrage universel en l’occurrence, elle dépend aussi de la manière dont ce pouvoir est exercé, une fois conquis. Le cas de Jerry John RAWLINGS au Ghana que les opposants togolais admirent est un exemple. Peu importe d’avoir élu quelqu’un s’il possède ensuite toute faculté de m’opprimer, de m’ignorer, de me gruger, de me mentir tout le temps et de me plonger dans la misère et dans la dépendance. La liberté ne découle pas du seul fait électoral. Un gouvernement régulièrement élu peut être oppressif, envahissant, vindicatif et arbitraire.

Nous devons faire attention au jeu pernicieux qui se joue dans notre pays et qui nous crée tant de malheurs et de retards depuis 26 ans. Nos opposants comme leurs alter-egos du pouvoir ne sont pas tous des démocrates. Incapables de s’unir ou de rester unis dans leurs propres partis, comment pourront-ils unir toute la nation s’ils parviennent un jour à la direction du pays ? Par ailleurs, le PRR n’attaque pas le Chef de l’Etat actuel parce qu’il est le fils du défunt Président Eyadema, ou plus, parce qu’il est parvenu au pouvoir en marchant dans le sang de centaines de nos compatriotes. Mais nous portons des critiques objectifs parce que le pays va à la dérive et la misère se répand partout à vive allure. Une infime minorité détruit l’âme de la nation et s’accapare des richesses nationales en complicité avec des étrangers. Ils cumulent des emplois, se livrent avec rapacité à la concussion, affichent une rustre incompétence, détruisent nos universités, abandonnent nos hôpitaux et écoles à la dégradation, forcent nos jeunes à la dégénérescence intellectuelle ou à devenir des gourgandines, etc. Ils sont un danger pour le Chef de l’Etat lui-même et pour notre patrie.

La minorité et les agitateurs professionnels sont en connivence et mènent un combat d’arrière-garde. On ne trouve pas parmi eux des patriotes aspirant en faveur de la masse du peuple et à la réforme entière de la société. Ils s’entendent plus facilement à l’Assemblée nationale et sans tintamarre pour augmenter leurs rémunérations de 71 à 125%. Mais ils n’arrivent pas à s’accorder pour faire des réformes constitutionnelles et institutionnelles devant garantir la paix et la stabilité dans le pays. Pourquoi est-il si difficile à ces députés d’exiger la mise en place du Sénat ou de réviser la Constitution pour le supprimer ? Aucun parmi eux, malgré les interpellations du PRR, ne revendique la création du Conseil Economique et Social et le respect des articles 132 à 136 (totalement ignorés) de la Constitution en vigueur?

Dans le brandon de discorde actuel, l’extrême corruption des mœurs et nos finances publiques mises en banqueroute, comment peut-on croire encore qu’une faction d’agitateurs sans d’autres mérites ou capacités peut à elle seule redresser notre pays ? Que ceux qui ont exposé notre patrie à des retards, à l’archaïsme, à des déchirements et finalement à la faillite cessent leur jeu destructeur. Le peuple togolais ne doit pas continuer à être le jouet de leurs inconséquences. Nous maîtrisons difficilement nos colères car comment comprendre que les deux députés proclamés de l’opposition et le troisième dit de l’UNIR de la préfecture des lacs ne soient pas intervenus pour empêcher que deux pierres soient prises au mépris de la tradition vieille de 354 années ? Qui est cette autorité qui a donné l’ordre pour déployer des forces publiques pour permettre la prise de la seconde pierre ? Vous divisez le pays pour assouvir vos bas instincts. Vous affaiblissez l’autorité de l’Etat et vous dégradez les mœurs publiques.

Sachez que les comportements et les lois qui ne découlent pas des lois éternelles de la justice et de la morale ne sont que des attentats de la bêtise, de la cupidité, de la vanité, de l’ignorance et de despotisme contre l’humanité. Le PRR saisit l’occasion pour demander encore la rencontre républicaine entre le Chef de l’Etat et le Chef de file l’opposition pour signer un pacte patriotique, destiné à l’apaisement politique et social dans le pays, et à la mise en place d’un gouvernement de salut public et de redressement national. Ce qui s’est passé à Aného est un symptôme de la profonde division des esprits et des cœurs et un présage des infortunes qui nous menacent si nous ne nous ressaisissons pas vite.

Au Mali, en Guinée, etc ; les Chefs de ces Etats et les Chefs de file des oppositions se rencontrent pour échanger et partager des solutions afin d’éviter à leurs compatriotes des déchirements et l’aggravation de la misère. Les temps sont durs et nous devons en prendre conscience rapidement. Au PRR, nous souhaitons que notre patrie devienne le modèle des nations, tout au moins dans la sous-région ouest-africaine. Si elle ne parvient pas vite à être l’effroi des oppresseurs, qu’elle serve de consolation aux opprimés, d’ornement de l’univers et qu’en scellant ensemble notre ouvrage, nous puissions voir au moins briller l’aurore de la félicité universelle. Nous ne voulons plus subir les égarements des perfides et les intrigues de la mauvaise foi. Que Dieu Tout-Puissant nous inspire et nous aide à faire échec aux factions, qui sont un mélange de vanité, d’intrigue, de fausseté, de vénalité et de corruption. Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre peuple contre de nouvelles convulsions sociales. Que Dieu Tout-Puissant, Clément et miséricordieux, aide le Chef de l’Etat à s’apercevoir vite que les révolutions sont les suites nécessaires aux longues injustices sociales et qu’il mette un terme aux graves forfaitures de la minorité qui nous amène au chaos.

Fait à Lomé : le 5 Septembre 2016

Nicolas LAWSON

Président du PRR

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24 août 2016 3 24 /08 /août /2016 13:34

MANIFESTE POUR LA GRANDE BATAILLE

DU DEVELOPPEMENT DU TOGO ET DE LA SOUVERAINETE DE SON PEUPLE

Toutes les nations ont les moyens de sortir de la faillite. Elles ne doivent alors dépendre que de leurs ressources humaines et physiques sinon du maraudage et de la domination d’autres nations. Après les deux guerres mondiales, nous avons assisté à la reconstruction rapide et exceptionnelle des pays détruits en Europe et en Asie. L’expérience de l’Allemagne après 1945 avec le redressement spectaculaire de la RFA sous la direction de son nouveau chancelier, âgé de soixante-treize ans, Konrad Adenauer et de son ministre de l’économie Ludwig Erhard est un modèle, de même que celle du Japon avec l’assistance du Général américain Marc Arthur.

Nous sommes persuadés au PRR qu’aucun peuple ne peut être heureux si ses élites ne prennent en mains le contrôle de l’économie nationale et à la place d’une bureaucratie formaliste et des prédateurs étrangers, elles n’imposent un ordre politique et social, qui permette une activité économique saine et équitable. Nous croyons sincèrement aux vertus d’une morale sociale forte et à un Etat puissant. Seul un tel Etat peut assurer et sauvegarder la discipline, l’orientation, la vision, la confiance et l’espoir à la nation qui, sans lui ne peut que rester figée dans le marasme et la dépendance. Le Togo doit impérativement et urgemment se doter d’un plan optimiste, résolument tourné vers l’avenir. Le pays doit se remettre positivement en marche et tourner le dos aux divisions partisanes, aux anathèmes des factions et à leurs ostracismes, intolérances et agitations nuisibles. De multiples talents existent à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Il est impérieux d’adopter un plan, plutôt un chef-d’œuvre de projets auquel les togolais peuvent accrocher leurs rêves et espoirs et engager leurs énergies et leurs dévouements. Incontestablement, ils sont très majoritairement plongés aujourd’hui dans un profond désespoir. La misère, qui règne dans nos villes et villages, peut les conduire à des violences ou favoriser les esprits fascisants et les agitateurs professionnels.

La minorité qui s’accapare des ressources nationales et ceux qui cumulent des postes de responsabilité sans produire des résultats sont non seulement un danger pour la cohésion nationale mais aussi une menace pour le Chef de l’Etat. La solution ne peut pas résider dans le statu quo actuel ni dans une confrontation partisane. Elle doit se trouver dans un cadre social, politique et moral solide. La justice sociale, l’Etat juste et fort, les traditions de solidarité et la morale, des valeurs bien ancrées, sont autant d’éléments constitutifs de ce cadre. En feront aussi partie, les politiques économique, sociale et fiscale qui assurent l’équilibrage des intérêts particuliers, protègent les faibles, refrènent les excès, limitent les pouvoirs, fixent des règles du jeu et font respecter celles-ci.

Le PRR opte donc pour le choix d’un système d’économie sociale de marché, qui peut avoir l’air d’une économie mixte. L’Etat togolais doit disposer du contrôle au moins d’une grande Banque d’investissement et de développement sinon de plusieurs autres banques pour financer à des taux très réduits le secteur privé, le développement de l’agriculture et de l’élevage, le secteur de l’artisanat et le secteur informel pour intégrer progressivement mais très rapidement une large partie dans le secteur formel. Les gouvernements du chancelier Konrad Adenauer et du Général Charles De Gaulle avaient mis en place une telle économie sociale de marché. Les pays scandinaves ont également mis en œuvre des programmes sociaux avec des filets de sécurité sociale ou autres indemnisations pour la prise en charge des plus démunis, etc. Aujourd’hui, aucun prétendu expert et aucune institution supranationale n’a l’autorité morale de nous interdire le choix de mise en application de programmes sociaux ou de nous contraindre à celui d’une politique d’austérité économique suicidaire et propagatrice de la misère. Il ou elle n’ose qu’à cause de la gabegie dans notre gestion économique et à la corruption généralisée dans notre pays. Le lézard ne peut entrer dans le mur s’il n’est pas fissuré (aime à répéter feu Gnassingbé Eyadema).

Pour rendre efficace une économie sociale de marché, elle doit fonctionner sous la tutelle d’un management tripartite constitué de l’Etat, des chefs d’entreprises et des syndicats. Il nous faut donc renforcer les syndicats dans le pays et constituer pour nos sociétés publiques des conseils de surveillance choisis par les trois secteurs ci-dessus mentionnés. L’objectif est de propulser le Togo au zénith de l’ordre économique sous régional en moins d’une décennie. Personne ne peut nous faire croire qu’il existe actuellement au Togo un secteur privé capable de soutenir la croissance économique du pays et son développement. L’évasion fiscale phénoménale organisée par des prédateurs bien identifiés est un crime grave contre notre patrie et un sabotage de la politique du Chef de l’Etat. Le gouvernement a besoin de ces capitaux détournés pour financer des programmes sociaux et pour maintenir la paix sociale. L’endettement auprès du secteur privé international nous maintient dans la dépendance et ne permet pas de constituer une épargne nationale, qui est absorbée par les intérêts de la dette.

Il faut alors et impérativement compenser la rareté et la cherté de l’investissement privé par l’investissement public, lui-même rationnellement et raisonnablement financé par un déficit volontaire du budget de l’Etat. Le gouvernement doit créer ce déficit pour l’investir dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’agriculture et dans des projets productifs créateurs d’emplois et d’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs. Vouloir à tout prix équilibrer le budget de l’Etat, suivant des dogmes à l’évidence fumeux, surtout en période de récession ou de marasme économique, est le loisir des bureaucrates et des spéculateurs. John Menard Keynes avait mis l’accent sur le recours de l’Etat à une politique fiscale basée sur la dépense publique, les déficits, l’impôt et les taxes. Ces outils permettent la gestion de la demande globale en vue d’assurer le plein emploi. Nous n’avons pas d’autres choix car notre démographie galopante, le chômage massif dans la population, l’oisiveté du plus grand nombre, etc, sont des bombes à retardement.

Quand nous aurons une croissante réelle suffisante, en dehors des transferts de la diaspora et après avoir renforcé le secteur privé, alors nous pouvons réduire progressivement certaines dépenses publiques. De telles politiques avaient déjà été mises en œuvre aux Etats-Unis, au Royaume Uni, au Japon, etc. C’est un tel capitalisme de gestion à vocation sociale qui peut nous sortir de l’impasse actuel, nous permettre d’éradiquer la pauvreté et de préserver la paix et la stabilité. Le Togo doit se revivifier, se transformer en profondeur et devenir très productif.

Le 24 Octobre 1929, quand la bourse de New-York s’effondra et que les Etats-Unis se retrouvèrent avec un taux de chômage de 25%, un PIB réduit de moitié, la situation avait conduit les américains à donner au Président Franklin Roosevelt, qui entra en fonction en Mars 1933, le mandat suivant : « Faites quelque chose, et faites-le vite ». Il expliqua alors à ses concitoyens apeurés que seule était à craindre la peur elle-même. Il entreprit donc en premier de restaurer la confiance. Il décréta la fermeture temporaire des banques, mit en place des programmes anti-pauvreté, des aides sociales et alimentaires et proposa la planification. Si nous considérons que seulement 0,73% de notre population travaille dans la fonction publique contre plus de 12% en France et plus de 6% en Allemagne et que des millions de nos compatriotes vivent dans l’oisiveté et la précarité, nous en déduirons qu’il nous faut véritablement un plan d’urgence humanitaire.

Le Togo a indubitablement rendez-vous avec son destin. Ma génération doit enfin comprendre que les proclamations creuses et les discordes politiques sont funestes et ne sont pas à la hauteur des espérances de notre peuple. Nos devanciers ont rêvé que la patrie serait une nation pilote. Il nous revient d’éviter à nos concitoyens et à nos enfants les divisions et les désordres pour ne pas empoisonner durablement leurs vies. Il y a eu déjà trop de vies détruites par la faute des politiciens. Des centaines de milliers de nos compatriotes sont tiraillés entre la peur, le désir de vengeance et le désespoir. Ceux, qui sont laissés-pour-compte, vivent dans les frustrations, avec des ressentiments et sont emprisonnés dans une logique de violence. Nous devons comprendre que des institutions politiques ne suffisent pas à bâtir une nation. Le pays a surtout besoin d’une économie forte, des mœurs assainies, la paix dans les esprits et dans les cœurs.

C’est indispensable de conjuguer la force de la politique avec l’efficacité de l’économie. Même les animaux ne peuvent pas cohabiter pacifiquement quand certains sont repus et les autres affamés. Il ne peut y avoir de démocratie sans un minimum de développement. Peut-être une démocratie tropicale avec des dizaines de partis politiques ? Non ! C’est l’industrialisation qui a donné naissance à la démocratisation. Par conséquent, notre vision est de construire au Togo une économie sociale, planifiée et moderne, qui libèrera les togolais des affres de la misère et de l’ignorance. Il importera de subventionner massivement les secteurs de l’agriculture et de l’élevage comme en Europe, aux Etats-Unis, en Chine, au Japon, etc. Il faudra certainement avoir une foi inébranlable dans la prévision, la rationalisation, la quantification et surtout dans la planification pour parvenir à écarter les obstacles de la bureaucratie et de son inefficacité. De toutes les manières, nous avons tiré les enseignements des expériences du passé de certains pays dans le monde.

En prenant conscience que la politique que nous avons menée jusqu’ici est mesquine et néfaste et que ses effets sont dévastateurs pour la masse de notre peuple, alors nous identifierons clairement la pauvreté comme le problème prioritaire de notre société. Il s’impose de retenir le modèle de l’économie sociale de marché accompagnée par un plan quinquennal de développement, le tout administré par un ensemble d’agences gouvernementales créées pour les objectifs à atteindre. Dominant de son autorité cet ensemble, l’Etat devra apporter l’impulsion nécessaire pour garantir la croissance économique et le développement. L’Etat, juste, fort et impartial, veillera à ce que le développement s’accomplisse dans l’intérêt de la nation et non en faveur d’une minorité. Le système doit éviter la complexité et la lourdeur qui font échouer les meilleurs plans. La production et la consommation doivent garder une comptabilité minutieuse de toutes les activités comme si l’économie peut être quantifiée et réglée avec la même précision qu’une expérience de physique. Cependant, chacun sait qu’il n’existe pas encore une méthode infaillible pour développer un pays pauvre. Mais de bons exemples existent qui peuvent servir de modèles.

Il est possible d’insuffler à notre pays un dynamisme voulu et de maîtriser les ratés que le système choisi peut générer. On doit éviter les réglementations tatillonnes, les quotas, les tarifs régulés, les autorisations et permis divers qui peuvent contrer et décourager les initiatives de la part des chefs d’entreprises. Dans le même temps, nous devons former assez sinon plus d’ingénieurs, d’infirmiers, d’enseignants, d’agronomes, de docteurs, etc. Les sciences, les mathématiques et les techniques doivent être les principaux outils au service du développement du pays. Au PRR, nous affirmons sans ambages que le développement du Togo est l’objectif prioritaire de notre mouvement. Nous avons la clé du redressement économique du pays. C’est donc pour nous et dorénavant la seule croisade qui vaille, surtout celle contre la pauvreté et l’ignorance.

La grande bataille des patriotes est celle de la transformation en profondeur de notre société. Nous devons moraliser nos mœurs, réformer et moderniser les secteurs de l’éducation, de la santé, de la justice, de l’agriculture, de l’habitat, etc. Déjà en son temps, Adam Smith se préoccupait dans son livre la richesse des nations de répondre en priorité aux questions sur les moteurs de la croissance économique et de comment accélérer celle-ci. Le développement doit être planifié car il détermine la qualité de l’état démocratique d’un pays. En organisant le système des Banques Centrales et la pénurie de capitaux dans nos pays, nous sommes livrés à la pauvreté permanente, à l’instabilité politique variable et à la dépendance continue. Les infrastructures, qui sont financées par des crédits privés permettent la ponction rapide de nos ressources naturelles mais pas l’animation de la vie civique et commerciale autonome.

Encore aujourd’hui et après plus de 56 ans de pseudo-indépendance, l’enseignement primaire et la santé publique restent à l’état d’ébauche. La masse de notre peuple affronte toutes les pénuries, la dégradation de son environnement, le harcèlement bureaucratique, la corruption et elle attend toujours de voir venir de véritables réformes sans cesse promises mais jamais réalisées. Le pays est ainsi en plein processus d’autodestruction. La culture politique doit irrécusablement changer. Il nous faut d’abord une révolution culturelle semblable à celle qui avait été réalisée en Chine sous Mao Tsé-toung, qui avait apporté la preuve qu’une société décadente peut être purifiée et ramenée sur la voie du renouveau et du progrès. Pas plus qu’un coq, en chantant, ne fait se lever le soleil. Il est ainsi évident qu’un seul parti ou une coalition fractionnelle, au pouvoir ou dans l’opposition, ne peut redresser notre pays dans son état actuel. C’est la raison pour laquelle les forces incontournables de l’histoire et la providence nous forcent à nous unir pour y parvenir.

Il est vrai que les rapports politiques et même sociaux dans le pays demeurent empreints de méfiance et d’aigreur mais cela ne doit pas nous empêcher de voir les dangers qui nous menacent et les lourds défis que nous devons relever. Il nous faut sans tarder accomplir les profondes réformes humaine, politique, sociale et économique pour réorienter la nation vers l’horizon de la paix civile, de l’unité et du progrès. Le pays a subi depuis 1985 beaucoup de retards, de confusion et de malheurs. Il doit maintenant se plier à une rude période d’adaptation et de ressourcement afin de maîtriser son destin. Il faut redonner au peuple le pouvoir de décider de la loi fondamentale qui doit le guider dans les années à venir. En dégageant une large majorité pour approuver par référendum une nouvelle constitution, il aura la fierté d’être le souverain et maître de son destin. Il s’agira ensuite de fonder une nouvelle République débarrassée des querelles intestines et partisanes, qui nous minent depuis 1990 et nous empêchent de vivre dans la concorde et dans le bonheur. Que peut faire aujourd’hui de grand un quelconque gouvernement sans la confiance chaleureuse du peuple ? L’enjeu ne peut pas être de retourner dans le passé mais d’assurer l’avenir.

Qui peut nous prouver que les fiefs politiques, professionnels, journalistiques d’aujourd’hui, fussent-ils additionnés, expriment la volonté du peuple ? D’ailleurs, ils ne défendent pas son intérêt collectivement. Toute coalition contre un référendum sera une lèse-nation et donc funeste au renouveau dans le pays. Nous savons qu’il y a des factions minoritaires avec leurs clientèles frondeuses, méfiantes et confortables dans leurs micmacs et intrigues dont les attaques contre le pouvoir semblent être leurs seuls fonds de commerce et bien commodes pour exploiter les frustrations et les ressentiments. Mais il est temps maintenant de mettre un terme à ce jeu toxique, irresponsable et tragique. Nous sommes fatigués des factions qui s’érigent face à face dans des remparts théoriquement inexpugnables et qui nous entraînent depuis 25 ans de crises en crises. Elles trouvent leurs comptes mais le peuple demeure le dindon de la farce et subit les infortunes corrélatives de ce jeu malfaisant. Les divisions chroniques des politiciens provoquent trop de tragédies dans les profondeurs nationales. Les séquelles de leurs déchirements ou confrontations nous conduisent au chaos et certains prennent plaisir à souhaiter une révolte populaire dont nul ne sait comment la maîtriser si elle survient. La raison nous commande d’arrêter cette hystérie. Que Dieu Tout-Puissant nous aide à préserver notre unité nationale, la paix sociale et à bâtir une nouvelle société de solidarité, de sagesse, de fraternité, de justice sociale et de dignité pour tous afin que fleurisse le renouveau du Togo.

Nicolas LAWSON

Président de l’Institut des Affaires Economiques (IAE)

Président du PRR

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11 août 2016 4 11 /08 /août /2016 11:38

MISSIVE AU PEUPLE TOGOLAIS POUR PARTAGER L’ESPOIR

Depuis le début de notre jeune histoire, des épreuves les plus diverses nous étreignent. La nature des choses, utilisée par la politique, continue de nous diviser. Pour que notre ensemble humain ne se rompe, nos hommes politiques doivent absolument transcender les justifiables ressentiments ambiants et les frustrations qui perdurent, dans l’unique but de préserver l’unité nationale et de demeurer aux bons soins de la divine providence. Le dessein est de sauvegarder les intérêts majeurs du Togo d’aujourd’hui et les espoirs de demain de ses enfants. Après toutes les humiliations et les répressions endurées à cause de la politique, le peuple, voué aux convulsions politiques et sociales, aspire à la liberté, à la paix, au progrès, à l’ordre et à la justice. Il faut dorénavant que tous les besoins élémentaires de la population reçoivent satisfaction, que l’Etat soit debout, que la cohésion sociale soit fondamentalement rétablie, que l’espérance soit ranimée et que le prestige de la patrie soit restauré.

C’est incontestable qu’il y a de multiples et légitimes récriminations du fait de la gouvernance du pays. Mais les surenchères, les prétentions et autres ambitions politiciennes ne doivent plus se lever contre les intérêts de notre peuple, qui a subi tant de malheurs depuis des décennies. La multiplicité des tendances, nos individualismes et nos ferments de division réduisent l’Etat et la politique à demeurer une scène de confrontation d’inconsistantes idées, de rivalités fragmentaires et de postures surannées et dangereuses. Il urge de doter notre patrie d’une nouvelle République, capable de relever les grands défis du moment et de répondre du destin du Togo, pays pilote et l’or de l’humanité. Pour y parvenir, il ne faut plus laisser le régime des partis politiques ou plutôt des factions politiques étaler sa nocivité.

L’approbation directe par le peuple d’une nouvelle constitution est donc indispensable sinon nécessaire. C’est d’ailleurs éminemment le moyen le plus démocratique et l’expression la plus indiquée et la plus légitime de la souveraineté du peuple. Comment peut-on s’opposer à un référendum quand la classe politique est si divisée comme la nôtre ? Il faut admettre qu’un tel recours exige une ferme détermination de la part du Chef de l’Etat, qui en a l’initiative conformément aux dispositions de la constitution en vigueur. Le préalable d’une large consultation est exigible et la mise en place d’une commission d’élaboration de l’avant-projet du texte est impérative. C’est dans cet état d’esprit que notre parti, le PRR, avait écrit au Chef de l’Etat et au Chef de file de l’opposition pour leur proposer de se rencontrer pour conclure un pacte patriotique.

L’option du référendum mettrait un terme au jeu de : « Je viens ou je ne viens pas. Je fais ou je ne fais pas. C’est toi, ce n’est pas moi », auquel se livrent la majorité et la minorité à l’Assemblée nationale. Elle mettra également un terme à l’écheveau des combinaisons, des intrigues et des appétits aux portefeuilles de certains individus et leurs partis. Puisque le bien public et la dignité nationale ne priment plus et que le peuple est résigné devant les dérisoires figures du folklore des partis politiques.

Le choix du référendum permettra de résoudre le problème pénible de la démocratie au Togo pour libérer nos énergies afin de les consacrer à la mise en œuvre d’une politique de transformation économique et sociale de notre patrie. Qu’importe que les positions partisanes se raidissent ! Ce sera comme d’habitude une posture de factieux. Il ne peut y avoir qu’eux pour douter que la situation économique et sociale de notre pays est si préoccupante qu’à moins d’aller à la dérive jusqu’au déchirement national, elle exige un ressaisissement et un redressement. Il faut rapidement des consentements et des ardeurs des patriotes pour remobiliser notre peuple. En se prononçant lui-même à nouveau sur une nouvelle constitution, il aura la fierté de reprendre son destin en main. Nous devons savoir que rien ne justifie de lui proposer un retour en arrière quand il est établi que la vie est évolution et progrès. Le référendum devra permettre de remettre la République en équilibre et de rétablir l’Etat à la fois dans son autorité et dans la confiance nationale.

Dans une période d’incertitude généralisée, de violences, de terrorisme et de difficultés économiques et sociales, c’est à une transformation profonde maîtrisée qu’il faut recourir et non à une révolution politique sans aucune certitude. La République doit inévitablement se renouveler pour devenir une République démocratique et sociale. Le référendum sera un nouveau contrat que le Togo du passé, du présent et de l’avenir devra nous imposer pour échapper au désastre. Il n’y a que des factions politiques pour avoir des arrière-pensées car le peuple togolais ne peut pas dans son immense majorité s’opposer au choix d’être l’arbitre des dissensions entre les partis et entre les députés.

Toute œuvre nationale pour réussir exige l’adhésion des esprits. Le revenu total, que l’Etat perçoit sur le travail et les capitaux des togolais pour financer son fonctionnement pour nous conduire, nous rendre justice, nous instruire, nous soigner, nous défendre, pour développer des infrastructures, etc ; doit aussi servir à assister les enfants du Togo dans les épreuves. La solidarité nationale devra être une valeur cardinale dans la nouvelle constitution. Il n’y a rien qui vaille en dehors des réalités. C’est certain qu’il y aura des compatriotes pour manier en tous sens et dans l’abstrait le kaléidoscope de certaines théories. La voltige des idées et des formules que pratiquent les jongleurs de doute et d’intolérance, les illusionnistes et les acrobates de la démagogie ne manqueront pas. Il reviendra au Chef de l’Etat de provoquer les expertises et les propositions puis de choisir et d’endosser. Personne ne peut et ne doit se substituer à lui.

A cette période de la compétition exacerbée, le Togo doit être flexible et efficace. Il lui faudra savoir se transformer profondément. Il nous faut également épargner à notre peuple de rudes secousses et atténuer la virulence de nos conflits politiques et sociaux. Nous devons saisir l’occasion pour imposer à nos entreprises les règles de la productivité et l’esprit de conquête. Notre nouvelle constitution devra nous prescrire l’élaboration de plans de développement parce qu’un plan embrasse l’ensemble de la société, fixe les objectifs, établit la hiérarchie des urgences et des importances, introduit parmi les responsables et dans l’esprit public le sens de ce qui est juste, ordonné, global et continu.

La santé de notre peuple et l’état de notre économie vont déterminer notre progrès et la solidité de notre démocratie. Nous devons œuvrer pour constituer une épargne nationale importante pour financer l’activité économique et cesser de recourir à des emprunts à l’étranger à des taux trop élevés. La faiblesse de notre économie étouffe l’essor du pays et empêche de réelles croissances économiques. Cette réalité finit par susciter des troubles sociaux et hypothéquer notre indépendance nationale. Il est impératif d’encourager tout ce qui contribue à la paix civile et décourage la corruption.

L’alliance des chimères, des chantages et des lâchetés continueront de porter de mauvais coups au bonheur de la masse de notre peuple. Celle-ci porte en elle les motifs d’une insatisfaction massive. Nous devons sans délai la guérir de cette infirmité morale. Le déficit de notre budget et le niveau élevé de notre dette extérieure exigent de la part de nos politiciens l’arrêt de leurs confrontations politiciennes et l’adoption de l’esprit de responsabilité. La remise en ordre politique du pays commande de stabiliser notre situation financière, monétaire, économique, sociale et d’appuyer sur le frein de la flambée du coût de la vie sans une augmentation corrélative du pouvoir d’achat des travailleurs et des étudiants.

Je prie avec les membres de notre parti, avec tous les sympathisants et les patriotes pour que l’instinct du salut inspire le peuple togolais et la majorité des hommes politiques. Nous ne devons pas continuer à faire de la politique comme depuis presque trois décennies. Nous avons l’obligation de sortir de la facilité et de la peur des sectaires pour faire les efforts du travail en commun en vue du renouveau. Notre génération n’a pas le droit de dissiper jusqu’à la substance de la patrie et d’affecter sa dignité et son honneur. Si nous continuons à nous opposer aussi cyniquement les uns aux autres et en ignorant la souffrance ainsi causée à la masse de notre peuple, le déclin du pays sera irréversible. Cessons de couver des œufs de serpents dont les venins paralysent le corps social et nos imaginations créatrices. Nous sommes tous des enfants de Dieu et nous avons droit à nos opinions et au bonheur.

Enfants du Togo, ne laissez plus les politiciens vous opposer les uns aux autres. Notre pays regorge d’énormes ressources physiques et humaines. Nous sommes capables d’être un grand peuple. L’union des grands peuples ressemble à l’équilibre d’un homme qui marche. Elle se défait et se refait sans cesse. Allons de l’avant. Nous n’avons qu’à mépriser l’imposture, la méchanceté et la médiocrité. En restant loyaux et sincères, le génie togolais se chargera de simplifier les choses et de réconcilier pour nous. Qu’importe que nos opinions diffèrent, nous avons l’obligation de rester d’accord sur les principes de la justice, de l’amour et de l’honneur. Nous sommes entrain de périr de la lutte de nos égos et de la démission de nos consciences.

La lutte démocratique ne doit plus être un masque qui couvre les ambitions personnelles, les vices et qui méprise la vertu. Il est maintenant temps de libérer le droit du peuple à déterminer son destin. Notre génération ne doit plus continuer à mentir aux jeunes et à exploiter leur frustration. Ils sont le Togo de demain. Il ne faut plus imposer à leurs imaginations, à leurs raisons, à leurs consciences nos préventions, nos mensonges et nos divisions. Rendons-leur un Togo plus respectable, c’est-à-dire purifié du tribalisme, du sectarisme, des ressentiments, de la corruption, des injustices, des mensonges, des calomnies et de la médiocrité.

Nous devons enseigner à nos enfants à chérir la vérité, le courage, la solidarité, la justice et l’amour de la patrie. Ils doivent se tenir bon dans la rue, à l’école et à la maison. Notre tâche est désormais une tâche d’hommes, en faisant la distinction entre l’honneur et le déshonneur. Le PRR encourage le Chef de l’Etat à imposer les réformes sans peur de quoi que ce soit et de qui que ce soit. Notre parti demande à UNIR de s’engager résolument dans la recherche du compromis historique, de prolonger l’offre de dialogue et de préserver par-dessus tout l’unité nationale et l’esprit d’équité. Nous demandons au parti ANC et les autres partis de s’engager sans peur et condition préalable dans un dialogue courageux, franc et sincère avec le parti UNIR pour conclure un accord fraternel historique sans facilitateur étranger.

Il faut une force spirituelle pour faire échec à certains maux. Seuls les grands hommes et les cocardiers sont capables d’une telle force. Le Togo doit se renouveler. Les patriotes et ses amis attendent qu’il se renouvelle. Son renouvellement sera pour nous tous le départ d’une véritable paix, d’une réelle stabilité politique et d’un progrès général. Que Dieu veille sur nous et nous inspire pour servir notre patrie positivement et reconstruire une nation dans laquelle les togolais vont réapprendre à se comprendre, à se respecter, à s’aimer et à s’entraider.

Nicolas LAWON

Président du PRR

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18 juillet 2016 1 18 /07 /juillet /2016 12:19

MISSIVE DU PRR AU PEUPLE TOGOLAIS

(18 JUILLET 2016)

A la conférence nationale souveraine de Juillet-Août 1991, j’avais affirmé que notre devoir était désormais de répondre au nom du Togo ; que l’Etat dont nous aurions la charge devrait prendre en héritage son passé, ses intérêts du présent et ses espoirs de demain. Il est aujourd’hui patent que notre génération, rassemblée dans cette salle FAZAO de l’hôtel du 2 Février, a échoué. En ayant adopté l’Acte 7 (Loi fondamentale), en ayant élu un Premier Ministre avec des pouvoirs quasi-présidentiels et en ayant mis en place le Haut Conseil de la République (HCR), l’organe suprême de la Transition, malgré les vives tensions de l’époque et les diverses menaces, la Conférence nationale souveraine avait atteint ses objectifs.

Malheureusement, la propension des politiciens togolais à la division, au verbiage creux, à des ambitions personnelles exacerbées, à des prétentions délirantes et à des surenchères destructrices, etc, a coûté depuis 25 ans à la masse de notre peuple des malheurs inouïs. Ce n’est donc pas la Conférence nationale souveraine qui a échoué mais incontestablement les politiciens togolais. Cette assise nationale historique nous avait permis de créer des fractions discordantes, qui n’ont cessé de s’attaquer les unes aux autres et qui ont fini par réduire l’Etat ou la politique à n’être qu’une scène pour la confrontation d’inconsistantes idées, de rivalités fragmentaires et de simulacres d’actions sans intérêt pour la masse du peuple et sans portée. Or l’Etat et la politique doivent être l’instrument pour forger l’unité nationale et pour préserver les intérêts supérieurs du pays.

Ainsi, depuis 25 ans, nous n’avons pas réussi à doter le Togo d’une République capable de répondre de son destin (Or de l’Humanité), d’éradiquer la pauvreté dans le pays et d’élever tout le peuple à la dignité humaine. Pour continuer le folklore et au mépris des conditions économiques et sociales dans le pays, une parodie de nouvelle conférence vient d’être organisée dans le même hôtel, en y invitant étrangement des étrangers non concernés par notre destin national mais en oubliant notre Diaspora, qui contribue chaque année à plus de 3,5% de la croissance de notre économie. La démocratie est confondue à un régime de partis, qui étale sa nocivité et qui sert de couverture à de petits ambitieux, figurants d’un jeu de tartufe cruel pour la masse du peuple et dégradant pour notre patrie. La roue tourne implacablement vers le chaos. Tandis que se noue et se dénoue sans relâche depuis 25 ans l’écheveau des combinaisons, des intrigues et des trahisons dans cette classe politique sans vision, sans humilité et sans humanité. Quel drame !

L’Etat n’a plus une réelle emprise sur le cours des choses et le désordre s’est installé dans le pays. Le spectacle scandaleux que les partis concernés présentent au peuple et leurs appétits impatients pour des prébendes conduisent à les ébranler dans leur propre sein par des discordes et des dissidences. Le bien public et la dignité nationale ne sont pas leurs soucis. Le Chef de l’Etat, s’il n’est pas complice, préside avec une coupable désinvolture aux dérisoires figures de ce ballet tragi-comique. Quant aux questions extérieures, c’est de la mendicité et c’est une figuration diplomatique. En fin de compte, l’étranger détermine et obtient ce qu’il attend du Togo. Les problèmes cruciaux et de longue haleine, comme ceux de la santé, de l’éducation, du coût et de la qualité de la vie, de l’agriculture, des communications, de l’environnement, du logement, de la morale publique, etc, accumulent de redoutables retards, qui compromettent gravement l’avenir de millions d’enfants. Plus de 95% des jeunes sont abandonnés par l’Etat. Aussi sans formation professionnelle et sans emplois, ils constituent une dynamite menaçante pour la paix civile et la stabilité politique.

Avec l’inconsistance officielle actuelle, à moins de continuer à aller à la dérive jusqu’au déchirement national, la situation ne peut avoir d’autres issues que le renoncement de la minorité à la poursuite du pillage des ressources nationales, à l’arrêt de sa confiscation du pouvoir politique, social et syndical, à son acceptation volontaire pour une transformation globale et profonde dans le pays et de la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles. A cause de la misère ambiante et des injustices sociales graves qui menacent la paix civile et la stabilité politique, il ne suffira pas seulement de faire les réformes institutionnelles et constitutionnelles, il faudra impérativement des réformes économiques, sociales, environnementales et morales. Il faudra aussi restaurer la confiance du peuple, son consentement et mobiliser toutes les énergies et les ardeurs pour le redressement national.

Le PRR propose avec discernement une transformation profonde de notre société, non pas une révolution car cette dernière risque d’être dévastatrice. Il faudra alors à la barre de l’Etat un capitaine doté d’une imagination créatrice féconde et capable de résoudre les graves problèmes auxquels est confrontée la nation. Chacun doit savoir que la politique et l’économie sont liées l’une à l’autre comme le sont l’action et la vie. Sans la vie, il n’y a pas d’action et une économie anémiée conduit à une politique désastreuse.

Nous devons sans délai mettre un terme à la virulence des conflits politiques, à l’ostracisme des médiocres à l’endroit des plus brillants, à la corruption généralisée et à l’arrogance de ceux qui ont une parcelle de pouvoir, etc. Les lois aujourd’hui sont le rendement, l’accélération et la capacité de faire mieux que les autres ce que l’on fait. Il nous faut un plan de développement national qui embrasse l’ensemble de la société, fixe des objectifs à la hauteur de notre ambition nationale, qui établit une hiérarchie des urgences et des importances et qui introduit dans les esprits public et privé le sens de ce qui est global, ordonné et continu.

Chers compatriotes, c’est pour nous au PRR une ardente obligation d’encourager l’esprit d’entreprise, de contribuer à la paix sociale, d’agir pour procurer à notre patrie l’influence internationale et pour éradiquer la misère dans le pays. L’alliance des chimères, des chantages et des lâchetés ne nous décourage pas. Nous savons que toute nation peut décider à tout moment de sortir de la faillite. Nous sommes également persuadés que des palliatifs ne peuvent pas atténuer la banqueroute du gouvernement en place et guérir notre société de son infirmité morale. Notre mouvement, le PRR, sera au rendez-vous de l’histoire et de la providence. Nous vous appelons à être prêts pour qu’ensemble, nous nous mobilisons pour faire échec aux fraudeurs et aux pilleurs. La vérité finit par triompher et la vertu par avoir de la chance. Nous sommes convaincus que l’instinct de salut finira par inspirer et déterminer la majorité de notre peuple à confier au PRR le redressement national et l’affirmation de la souveraineté nationale. Nous vous confirmons encore une fois que nous travaillerons avec tous nos compatriotes qui sont compétents, patriotes et tolérants.

Dans ce monde où c’est l’âpreté qui domine, où rien ne se trouve acquis une bonne fois et sans retour, je sais que l’économie, la politique comme la vie sont un combat. Que Dieu Tout-Puissant nous inspire et veille sur nous.

Nicolas LAWSON

Président du PRR

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28 juin 2016 2 28 /06 /juin /2016 03:15

Lomé, le 27 Juin 2016

Mr Robert DUSSEY

Ministre des Affaires Etrangères

Ministères des Affaires Etrangères

LOME – TOGO

Objet : Interpellation patriotique

Monsieur le Ministre,

Je m’adresse à vous pour ouvrir des horizons et par nécessité. Pour être au poste que vous occupez, il faut une largeur d’esprit, un bon sens de visionnaire, une compréhension intuitive des réalités et surtout savoir évaluer la situation internationale et les intérêts primordiaux de son pays. Dans l’enchevêtrement complexe et varié des liens et intérêts divers qui régissent désormais les relations entre les Etats, il ne suffit plus d’établir des relations diplomatiques entre eux et d’y créer des ambassades comme la conséquence évidente. Or, depuis que vous avez été nommé, vous vous permettez par narcissisme de créer en désordre des ambassades dans des pays sans intérêt pour notre peuple.

Vous ignorez ainsi que les rapports entre les Etats doivent être mutuellement avantageux et que leur coopération doit être féconde et reposer sur la communauté permanente des intérêts de leurs peuples. Avec le même agissement déconcertant, vous avez cru utile d’organiser un concours frivole et superflu, couronné par un dîner au champagne en l’honneur d’une certaine diaspora, pour célébrer votre réussite personnelle en compagnie de la minorité, qui s’accapare des richesses du pays. Savez-vous que les transferts de la Diaspora vers notre patrie participent pour plus de 3,5% dans la croissance économique de notre PIB chaque année ? Ce qui est un puissant levier et une assistance incomparable pour le développement du pays est pour vous un gadget d’illustration personnelle et de propagande pour le régime. Sachez que les diversions diplomatiques du Ministère des Affaires Etrangères sous votre conduite sont coûteuses pour notre pays avec des résultats fumeux.

Le nouveau gouvernement de la rupture au Bénin voisin vient de supprimer 9 ambassades du pays dans le monde et envisage pour l’avenir d’autres fermetures d’ambassades ou leur transformation en consulats. Vous conviendrez alors avec moi, que les patriotes et les esprits éclairés dans notre pays ne peuvent pas continuer de se taire et vous laisser poursuivre cette politique de distraction, grosse de conséquences funestes pour le pays.

Sans parler de votre conduite privée dans ce ministère et des gaspillages des ressources nationales dans des voyages vains ou d’agrément, je tiens à vous préciser que cette alerte ne découle pas de mes récriminations mais constitue une interpellation patriotique. L’infatuation et l’ineptie vous poussent à prévoir une conférence dispendieuse sur la sécurité maritime alors que nos hôpitaux, nos écoles, nos universités, nos ministères, nos mairies, nos préfectures, notre police, etc ; manquent des équipements les plus élémentaires.

En citoyen perspicace, qui scrute l’avenir, il est clair que les intérêts et le prestige du Togo exigent un changement radical dans l’orientation de sa politique extérieure et dans sa gouvernance. La sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne (le BREXIT) que le PRR avait prédite est une incitation à redéfinir toute notre politique de coopération extérieure et à ne plus accepter des diktats de bureaucrates supranationaux, méprisant la misère de nos frères et sœurs, manifestant de la complaisance et de la collusion dans l’endettement insupportable du pays et prescrivant à notre Etat, dans un aveuglement stupéfiant, une politique d’austérité inhumaine. Le temps est venu pour arrêter ce dérèglement et entamer l’œuvre de rénovation et de régénération du Togo.

Monsieur le Ministre, sachez que nous sommes confiants au PRR que quels que soient les dégâts de la politique actuelle du gouvernement auquel vous appartenez, notre peuple se réveillera pour y mettre un terme. Il n’est pas rare dans l’histoire que les peuples et les forces vives des nations ne se montrent au-dessus de leurs dirigeants et politiciens. La voix du peuple togolais retentira à nouveau dans la proclamation de la liberté, de la dignité humaine et de la démocratie. Alors les cocardiers assureront la pleine et entière restauration de l’indépendance du pays et sa grandeur.

Veuillez trouver ici, Monsieur le Ministre, l’assurance de mes sentiments patriotiques et distingués.

Nicolas LAWSON

Président du PRR

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15 juin 2016 3 15 /06 /juin /2016 12:11

POUR UN NOUVEL ORDRE ECONOMIQUE, MONETAIRE ET FINANCIER MONDIAL

La déroute des consciences dans le monde a rendu les dirigeants et les élites de notre continent inexistants dans les relations internationales et sur les questions brûlantes de notre temps. Ils se taisent désespérément en ce moment historique où les britanniques s’apprêtent à voter le 23 Juin prochain pour sortir ou continuer à demeurer dans l’Union Européenne. Pourtant, nous sommes éminemment concernés par ce Référendum britannique. Ce serait le moment propice pour nous de consulter nos peuples par Référendum pour qu’ils fassent le choix de la politique monétaire, économique, financière et même sociale qu’ils souhaitent ou accepter ou rejeter les APE (Accords de Partenariat Economique).

Comme en 1971 quand l’ancien Président Richard Nixon avait décroché le Dollar de l’Or, un vote positif des britanniques en faveur du BREXIT changera fondamentalement le système financier, monétaire et économique mondial. Nous entrerons alors dans des eaux non explorées. Ainsi, les dupes en Europe et ailleurs, qui essayent de sauver le système agonisant et pervers des Banques Centrales contrôlant les Etats dont elles s’accaparent les souverainetés monétaires et financières, seront dépassés par les événements. Leurs efforts seront dorénavant vains pour conserver le système funeste actuel qui régente nos économies.

La bataille, qui sévit depuis des décennies entre les oligarchies financières supranationales et les forces du système américain de base d’économie politique, pourra alors tourner à l’avantage de ces dernières. On pourra ainsi mettre le système des Banques Centrales en redressement judiciaire, tout en dressant des coupe-feux pour protéger le bien-être des populations africaines et faire obstacle aux partis d’extrême droite en Europe.

Le temps sera venu de séparer le bon grain de l’ivraie et de passer par pertes et profits les engagements spéculatifs et les valeurs fictives pour protéger les éléments fondamentaux au bon fonctionnement de l’économie mondiale permettant de mieux rebâtir nos économies nationales. Les intérêts généraux de nos populations sont prioritaires et doivent être protégés à tout prix contre les intérêts des spéculateurs et ceux de l’oligarchie financière internationale organisée autour du modèle rentier-financier des Banques Centrales. Nous devons rejeter irrévocablement les APE, qui ne peuvent que nous conduire à des politiques d’austérité suicidaires.

La bataille au sein même du gouvernement britannique représente cette sorte de luttes intestines qui sont menées par des chacals. Cela nous sera très utile si le camp du oui l’emporte sur celui du non. Mais nous ne devons pas oublier que malgré cette bataille, leurs intérêts communs dépassent de loin leurs divergences. La City de Londres est la capitale de l’ordre financier et économique mondial. Elle le restera le 23 Juin prochain mais pourra affaiblir le Centre financier de Wall Street selon le résultat du Référendum. Le oui devra permettre aux pays africains de rejeter les APE, de rétablir ou de consolider leurs Banques Nationales et de réduire drastiquement les taux d’intérêts aux entrepreneurs privés. Nous devons prendre pour modèle la Federal Reserve des Etats-Unis (FED) pour réorganiser nos Banques Nationales.

Dans cette bataille que se livrent actuellement les chacals ou les prédateurs en Europe, ce qui nous attend sera inédit car elle dévoile des informations jusqu’ici masquées. Les dirigeants et les élites en Afrique doivent se préparer à exiger et à consolider les souverainetés monétaire, financière et économique de nos Etats. Ils doivent comprendre que la liberté ne se donne pas, elle se prend. Yes We Can. Si le IN l’emporte le 23 Juin, nos gouvernants seront privés de cet ascenseur. Mais comme ils n’ont jamais été capables de protéger nos populations contre le pillage de nos ressources, notre espoir demeure dans la prise de conscience et l’émergence de nouvelles élites de la Diaspora africaine en provenance des Etats-Unis ou de Chine.

Le PRR milite pour le renforcement des Etats-nations en Afrique. Le seul choix acceptable pour notre salut est le rejet des APE. La sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne sera une chance pour nous. En abandonnant le Concept du Co-Développement, les bureaucrates de Bruxelles et tous leurs alliés dans les pays européens sont entrain de favoriser l’émergence des partis d’extrême droite partout en Europe et l’aggravation de la misère en Afrique. Que la providence favorise le choix du oui dans le Royaume Uni le 23 Juin prochain.

Fait à Lomé : le 15 Juin 2016

Nicolas LAWSON

Président du PRR

Président de l’IAE

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11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 15:44

BULLETIN DU 10 MAI 2016 :

L’AUBE D’UNE NOUVELLE MARCHE.

Notre hymne national nous exhorte à la foi, au courage et aux sacrifices. Malheureusement, notre société ne se conforme pas à ses prescriptions et n’est pas en harmonie avec les lois morales de l’univers. Ainsi, le régime en place, né du crime et de la fraude, fondé sur des injustices graves, nourri d’inégalités dramatiques et appuyé sur les violences qu’il exerce, est en pleine liquéfaction de pourriture. Il est donc en agonie. La seule incertitude est le prix que le peuple devra encore payer pour sa chute et ses funérailles.

Le microcosme politique, les corporations de commentateurs et de syndicalistes de circonstance ne sont que des adeptes de la déloyauté, de la fourberie et de la traîtrise. La constitution en vigueur est ouvertement et grossièrement violée. Ils ne se préoccupent que de leurs intérêts personnels ou partisans. Ils préfèrent avoir des places à la HAAC que d’exiger la création du Conseil Economique et Social (Titre X, Articles 132 à 136 de la constitution). Ils acceptent que le Sénat ne soit pas créé mais que des lois scélérates et illégales soient adoptées en violation de l’Article 81 de la constitution. Seul Dieu peut nous aider à vaincre ces tares de nos élites dévoyées et les maux de notre histoire si agitée. Les patriotes ne doivent pas désespérer de la lenteur du changement et de la fin de ce système complètement dégénéré. Dieu est puissant et la dernière lettre pastorale des évêques du Togo en est la démonstration. Dans notre marche heurtée vers la liberté, la dignité, la démocratie et le bien-être, nous ne sommes pas seuls. La Providence est avec nous et brisera les forces du mal dès que notre foi sera affermie, notre courage déterminé et nos sacrifices sincèrement consentis.

Nos dirigeants actuels se laissent emporter par leur arrogance anthropocentrique. Ils vont chercher des étrangers pour les aider à piller nos ressources ou pour leur dicter la politique à mener. Ils méprisent leurs frères et sœurs en les réduisant au désœuvrement ou à l’infamie. Qu’ils sachent que d’ignobles potentats comme eux ont leur jour et pour un temps. Ils peuvent s’assurer d’un grand pouvoir se déployant comme un laurier mais à ce jour-là ils sont fauchés et fanés comme la fleur.

Chers compatriotes vertueux, le temps est venu de faire vivre le don de soi pour prendre ensemble l’offensive en faveur de la justice, de la dignité et du droit. Nous devons nous engager résolument et positivement pour mettre en place un gouvernement de salut public devant éradiquer la pauvreté, supprimer les conditions de l’ignorance, de la violence, des injustices, de l’intolérance et de la division. C’est une mission exigeante et l’occasion est propice pour édifier une nouvelle société. Tout est possible avec la foi en Dieu. Débarrassons-nous de notre personnalité schizoïde. Refusons de cristalliser nos frustrations et nos souffrances en aigreur et en ressentiment. Cela ne peut profiter qu’à nos oppresseurs et aux pseudo-opposants, qui s’entendent pour augmenter leurs soldes à l’Assemblée nationale de plus de 71% à 125% mais suppriment l’allocation de départ à la retraite et affichent leur mépris pour la misère de nos étudiants et élèves, de nos fonctionnaires, des journalistes, des paysans, etc. Nos rêves ne peuvent pas être détruits ni volés car notre foi en Dieu est inébranlable. Le Togo sera l’Or de l’humanité. Que la Providence nous inspire et nous chaperonne.

Nicolas LAWSON

(Président du PRR)

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22 avril 2016 5 22 /04 /avril /2016 01:56

Lomé, le 20 Avril 2016

Monsieur le Président

Assemblée nationale

LOME – TOGO

Objet : Lettre d’orientation

Monsieur le Président,

Nous vivons depuis 11 ans le naufrage de la raison, de la justice et de la vérité. Le régime, qui régente le pays, a changé à la fois d’échelle et de nature. Il a massacré des centaines de togolais en 2005 pour se renouveler. Il se maintient dans l’ostracisme et par toutes sortes de violence, d’arbitraire, de mensonge et de subterfuge. En complicité avec des étrangers, il endette massivement le pays et pille nos ressources nationales. Ce n’est plus un homme qui incarne ce régime despotique mais un petit groupe d’individus sans morale et sans consistance.

La constitution en vigueur, grâce à laquelle vous exercez le pouvoir législatif en vertu des dispositions de son Titre III, est joyeusement et cyniquement foulée aux pieds. Le régime désincarné et déshumanisé bafoue avec effronterie les articles 51 à 57 de cette constitution. C’est tellement évident que cela devient vulgaire mais révoltant pour ceux qui aiment notre pays et son peuple. Aucun membre de votre Assemblée nationale n’a pensé présenter une proposition de loi pour la mise en place du Sénat ou pour la révision de la constitution en vue de sa suppression. Il en est de même pour le Conseil Economique et Social prévu par le Titre X (Articles 132 à 136) de cette constitution. Quelle forfaiture !

Monsieur le Président, toutes les lois que vous avez votées depuis 11 ans sont en conséquence illégales. Elles violent gravement les dispositions de l’Article 81, alinéas 2 et 3 de la constitution en vigueur. Un tel mépris de cette constitution est non seulement un dédain pour vos propres actes mais également une haute trahison de notre nation. En plus de ces scandaleuses violations, le régime maintient dans le pays et pour la masse du peuple une misère insupportable, une malheureuse inégalité et des conditions d’immoralité, d’injustice et d’oppression. Même le Chef de l’Etat a dû dénoncer cet abominable délit et ce maraudage insupportable de nos ressources par cette minorité d’oisifs et de délinquants économiques et sociaux.

Monsieur le Président, comment l’Assemblée nationale que vous présidez a-t-elle osé supprimer l’allocation de départ à la retraite que nous avions initiée pour soulager les nouveaux retraités et entretenir une économie de marché dans notre pays ? Il y a là un aveuglement et un caractère anti-social hautement détestable. Ce qui constitue la République, c’est le respect de la constitution en vigueur et surtout la bonté des mœurs. Ce n’est pas la délocalisation des séances de l’Assemblée nationale et des conseils des ministres dans les préfectures. La République ne doit pas devenir du folklore.

Epris de justice, de liberté et de progrès, le PRR vous lance un appel pressant à vous ressaisir et sollicite le peuple à faire du Togo le modèle des nations africaines, à remplir les vœux de la nature, à accomplir les destins de l’humanité et à absoudre la providence du long règne du crime et de la tyrannie.
Monsieur le Président, c’est fraternellement que je vous rappelle que c’est la longue suite des injustices et des trahisons des élites qui provoque les révolutions. Incapable d’initier elle-même les réformes dont le pays a besoin pour évoluer, l’institution que vous présidez n’a pas et plus le droit de rejeter ou de bloquer un quelconque projet de réformes constitutionnelles et institutionnelles soumis à son adoption par le gouvernement. Elle s’exposera alors à sa dissolution ou à l’exercice de la souveraineté populaire.

Je vous prie de trouver ici, Monsieur le Président, l’assurance de mes sentiments patriotiques et dévoués.

Nicolas LAWSON

Président du PRR

Copie : Ambassadeurs et Presse.

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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 20:12

Lomé, le 7 Avril 2016

Monsieur le Président

Cour Constitutionnelle

LOME – TOGO

Objet : Lettre ouverte

Monsieur le Président,

Le peuple togolais s’est placé sous la protection de Dieu pour se donner la loi fondamentale à l’aune de laquelle il entend forger sa destinée et à laquelle on doit mesurer les autres lois et les actes de l’Etat, des dirigeants et des citoyens. Cette loi suprême, qui vous confère vos prérogatives et vous indique vos obligations dans son Titre VI, ne me permet pas de vous saisir directement mais devant les graves transgressions de sa lettre et les violations répétées de son esprit par le régime en place, je le fais au nom du salut de notre nation, des patriotes togolais et des démocrates du monde entier.

Monsieur le Président, il n’y a pas de légitimité démocratique quand la loi fondamentale est méprisée par le Chef de l’Etat avec l’assentiment volontaire ou involontaire des autres institutions du pays. Aucun individu n’a le droit, même sous le prétexte d’être élu par le peuple, de dédaigner aussi cavalièrement les dispositions de la lettre de la constitution comme le font le Chef de l’Etat actuel et sa minorité, qui régentent notre pays. L’Article 104 de la constitution en vigueur vous impose de veiller au respect de ses dispositions. Vous ne détenez aucun pouvoir qui ne découle de cette constitution. Par conséquent, vous n’avez pas le droit de satisfaire aux lubies et au braque de qui que ce soit.

Au nom de quel pouvoir ou de droit, le Chef de l’Etat actuel enfreint-il avec une telle désinvolture depuis 11 ans la constitution en vigueur ? Le Titre X de cette constitution, dans ses Articles 132, 133, 134, 135 et 136, lui impose, ainsi qu’à l’Assemblée nationale, à la Cour Constitutionnelle et à nous tous l’obligation de la mise en place du Conseil Economique et Social. Pourquoi alors une telle impudence de la part de notre classe politique et ce sans-gêne chez ceux qui ont confisqué le pouvoir par le crime, la fraude, la violence, le cynisme, la forfaiture et le mensonge ? Dans son Article 81, alinéas 2 et 3, la constitution en vigueur exige que le Sénat reçoive pour délibération les projets et les propositions de loi. Puis que le Sénat donne obligatoirement son avis avant le vote par l’Assemblée nationale de tout projet ou proposition de loi constitutionnelle,….etc. Soit le régime crée le Sénat ou soit il révise la constitution pour supprimer les dispositions de son Article 81 mais il n’a pas le droit de violer avec une telle irrévérence les dispositions de cette constitution.

Le Chef de l’Etat méprise depuis 11 ans les dispositions de l’Article 74, alinéa 2, de la constitution. Les membres de ses gouvernements violent de façon malséante les dispositions de l’Article 76 de la constitution. L’arbitraire du régime est à son comble car il fait fi avec impertinence des Articles 11 à 15 de la constitution. Les togolais, s’ils ne font pas partie de cette minorité anthropophage, ne portent plus en eux des droits inaliénables et imprescriptibles et ne sont plus égaux en dignité et en droit. Des citoyens sont arbitrairement arrêtés et détenus sans base légale. C’est le régime du viol permanent du Titre II des droits, libertés et devoirs des citoyens de la constitution en vigueur.

Monsieur le Président, l’Article 99 de la constitution en vigueur vous oblige à garantir les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. La Cour Constitutionnelle que vous présidez est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics. Je vous demande expressément, en prenant Dieu comme témoin, de faire respecter la constitution en vigueur par la junte qui régente le pays. Je saisis l’occasion pour appeler le peuple togolais à exiger l’Etat de droit et l’organisation d’un référendum pour la révision profonde de la constitution en vigueur par un gouvernement de salut public. C’est en Dieu que nous croyons et c’est lui qui vous jugera.

Veuillez accepter, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations patriotiques et distinguées.

Nicolas LAWSON

Président du PRR

Copie : Ambassadeurs et Presse.

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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 20:10

Bonjour M. Lawson Nicolas

1)Le groupe Bolloré fait depuis quelques jours l’objet d’une enquête sur les conditions d’octroi des concessions des ports de Conakry et de Lomé. Qu’est-ce que cela vous dit ?

Réponse : Il est dit dans la Bible : « Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. ». Mr Vincent Bolloré a noué des relations amicales avec des hommes politiques français sans scrupule dont les réseaux mafieux constitués en Afrique avec de petits parvenus permettent de piller les ressources du continent. Il faut être un ignorant ou moralement corrompu pour ne pas savoir que le deal au port de Lomé avec ce prédateur est un scandale. Mais ceux qui réalisent ces esclandres n’ont pas de conscience et ont perdu leur humanité.

2) il y a quelques années vous avez dénoncé les conditions dans lesquelles ce groupe opère en Afrique surtout francophone, que lui reprochez-vous concrètement?

Réponse : J’ai travaillé au Ministère français de la coopération au moment où Mr Jean-Pierre Cot était le Ministre. A l’arrivée de son remplaçant, Mr Christian Nucci, j’ai été obligé de partir car ce dernier était tout simplement de la race des colons. Je les connais avec leurs pratiques malveillantes. Ils se servent des coteries mises en place et qu’ils dénomment des fraternités pour recruter les serviteurs. Des gens comme Vincent Bolloré se disent des français mais ils sont tout aussi nuisibles à la France qu’à l’Afrique. Il faut faire attention en s’attaquant à eux de ne pas s’attaquer à la France car les fruits de leurs rapines et déprédations en Afrique sont transférés dans les paradis fiscaux et ne profitent pas aux français moyens.

3) Selon certains médias étrangers, le groupe Bolloré aurait participé à la réélection de Faure Gnassingbé en 2010, période qui coïncide avec l’octroi de la concession du terminal à conteneur du port de Lomé, comment cela est-il possible et comment

peut-on l’expliquer ?

Réponse : Mr Faure Gnassingbé est venu au pouvoir dans le sang. Il se maintient au pouvoir par la violence, la fraude et le pillage des ressources nationales. Ce genre de personnage et le système qu’il incarne attirent les prédateurs. Mr Vincent Bolloré les rassemble et en fait des pantins. Il les invite dans son château en France et leur offre des repas arrosés de vins et de champagne. Les affaires sont conclues au mépris de toute morale. Il n’est jamais trop tard. La justice française, avec des juges scrupuleux, est entrain de faire son travail. Au moins la respectabilité et la probité de ce sulfureux personnage sont questionnées. L’argent et le pouvoir leur permettent la suffisance mais ils ne seront jamais des hommes d’honneur. L’élection de 2010 et celles de 2005 et 2015 portent les marques des prédateurs. C’est l’histoire qui les jugera.

4) quelles peuvent être les conséquences d’une main mise d’une multinationale française sur le poumon économique du Togo qu’est le port de Lomé ?

Réponse : Depuis que la concession du port a été attribuée au groupe Bolloré avec un cadeau de 300 milliards de FCFA, ce poumon de l’économie togolaise a été infecté. Ce n’est pas la faute de Vincent Bolloré mais celle de notre Président et de sa minorité qui s’accaparent des ressources du pays. C’est pathétique et tragique. Le système mafieux, qui régente le pays, est prêt à tout pour se maintenir au pouvoir. Sa putréfaction se fait sentir fortement. Que les togolais ne bouchent pas leur nez et ils sentiront les mêmes odeurs nauséabondes que la justice française a senties.

5) malgré l’arrivée des socialistes au pouvoir en France, rien ne semble bouger en ce qui concerne l’avènement de l’alternance au Togo, la faute est à qui, aux français, aux opposants togolais ou au régime en place ?

Réponse : Ce n’est pas une affaire de socialistes. Croyez-vous que l’immense majorité de ceux, qui ont voté en France pour un programme socialiste, pensent encore qu’ils ont un gouvernement socialiste ? S’il y avait un débat démocratique au Togo, cette question ne serait pas posée. Ce sont l’ignorance, la médiocrité, la cruauté et la cupidité qui sont la source du despotisme au Togo. Les opposants et les hommes du pouvoir forment une classe politique indigente et manifestement pernicieuse. C’est cette classe politique qui porte la lourde responsabilité des malheurs du pays. Il faut sans délai la renouveler et entamer une conscientisation de la population. Un pays, ayant une élite sans vision et des dirigeants qui mendient et font piller les ressources du pays, ne peut être viable et libre.

6) Quelles stratégies faut ‘il adopter vis-à-vis de la France selon vous pour obtenir son appui et débloquer la situation ?

Réponse : La France a actuellement d’énormes problèmes. Le peuple français n’a plus confiance dans les hommes politiques du pays. Ces derniers n’arrivent pas à trouver des solutions aux nombreux problèmes de leurs concitoyens. Comment pouvez-vous croire qu’ils peuvent trouver des solutions à nos problèmes ? Sommes-nous toujours des colonisés incapables de nous prendre en charge après notre pseudo-indépendance ? On est libre ou on ne l’est pas. Le problème togolais est une question d’état d’esprit. Ce n’est pas une question de français ou d’opposants. Que Dieu aide à l’éveil de notre peuple pris en otage par des demi-lettrés !

7) après des dizaines d’année de tergiversation, le pouvoir de Lomé annonce pour très prochainement des élections locales quel est votre avis ? Le PRR participera-t-il à ce scrutin ?

Mot de la fin

Réponse : Le pouvoir en place est illégitime et inconsistant. Ce sont des élections frauduleuses, des crimes de sang et des violences physiques qui lui permettent de perdurer. N’avez-vous pas assez de jouer à ce jeu de primates ? A un moment ou à un autre, même les lémuriens doivent comprendre un jeu aussi grossier et sauvage. Le PRR a-t-il participé aux dernières mascarades électorales ? Les prétendues élections locales ne seront, avec le gouvernement en place, qu’une imposture et une nouvelle mise en scène trompeuse. Que Dieu veille sur mon pays et sur son peuple. Amen.

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