Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 01:36

 

Les dirigeants français comme leurs homologues européens se sont lourdement trompés. Ils n'ont pas compris les leçons de l'histoire. Rien n'est permanent dans la vie des hommes. Tout est en perpétuel changement. La montée en puissance de la Chine témoigne de cette cruelle réalité. Dans quelques décennies, la Chine va dépasser l'Europe. Elle dispose de tous les atouts de la puissance, notamment l'arme nucléaire, un vaste marché de plus de 1,5 milliard d'hommes, de la plus forte réserve monétaire, l'atelier du monde, etc. Elle met en place les conditions d'un nouveau partenariat avec l'Afrique, adapté aux réalités nouvelles dans le monde. L'Europe et la France semblent dépassées et continuent aveuglement de parler d'aider l'Afrique, alors qu'elles n'ont pas les moyens. Il est temps qu'elles se rendent compte de ce tragique égarement et funeste situation pour elles. L'Afrique sera le prochain espace de développement, pour le nécessaire progrès de l'humanité. Je les invite au sursaut. Mon memorandum au Président Sarkozy est donc un appel à la raison et ma contribution à la définition de nouvelles relations d'amitiés et de coopération entre la France et l'Europe d'une part et l'Afrique d'autre part. L'Afrique n'a pas besoin d'aide. Elle est riche et maintenue dans la pauvreté par divers prédateurs. Mais après la nuit vient le jour.

Nicolas LAWSON

Président du PRR 

Partager cet article
Repost0
27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 01:07

                                          MEMORANDUM

 

                                          ==============

 

                                       

                    Le codéveloppement
                                         ou 

 

 La solution à l'immigration clandestine, pour le développement    de l'Afrique et pour le redressement de la France.

 

 

 

Mais, en filigrane des manifestations d'échecs et de faillites en Afrique, de la conjoncture anxiogène en France, il existe des signes avant-coureurs d'un réel potentiel et d'un possible essor. La solution est naturellement dans le codéveloppement. L'espoir renaît avec l'adoption du concept par le Président Nicolas Sarkozy et la création d'un ministère en charge de sa promotion.

C'est en 1981, que nous avions commencé à développer l'idée et à promouvoir le concept. L'association Jeunesse-ACP-CEE, que je présidais, avait la lourde responsabilité de faire partager l'idée en France, en Europe et dans les ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique). Membre de la Commission Coopération et Développement du ministère français de la coopération et du développement, j'ai oeuvré pour la vulgarisation du concept, ainsi qu'au sein de la Coordination Nationale des Associations de Jeunesse et d'Education Populaire (CNAJEP), qui avait contribué à me désigner pour représenter la France au sein du parlement européen des jeunes (Forum Jeunesse de la Communauté Européenne ). Le 28 Février 1984, l'association Jeunesse ACP-CEE s'était associée au Mouvement étudiant (UNEF-ID) pour organiser une conférence-débat dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne , présidée par le Président Léopold Sedar Senghor et la participation à la tribune du Président Edgar Faure, de l'académicien Louis Leprince-Ringuet, du recteur de l'académie de Paris, Hélène Arwheiller, du Président Jacques Bompaire de la Sorbonne , du Président du mouvement étudiant et de moi-même. Le thème était la nécessité du codéveloppement de l'Europe et des ACP. Nous avions le soutien de mon parrain le Président Jacques Chaban-Delmas.

Puisque tout recommence toujours, ce que nous avions commencé peut trouver une source d'ardeurs nouvelles, dans la volonté du Président Nicolas Sarkozy de relever le défi de l'immigration clandestine, nourrie par la pauvreté et la tyrannie de certains régimes africains.

 

 LE CONCEPT

 

 

 

Puisque la réflexion doit précéder l'action, nous avions créé le cadre de la réflexion, qui était l'association Jeunesse ACP-CEE. C'était un forum d?initiatives et d'engagement. Il devrait être à l'avant-garde de la promotion d'une active compréhension entre les acteurs du renouveau en Europe et dans les ACP. Il avait pour but d'inciter à une réflexion interdisciplinaire, en vue de parvenir à une fécondation croisée des idées et à l'unité humaine. Etant entendu, que ce qui affecte une partie de l'humanité affecte, directement ou indirectement, d'autres parties de notre commune humanité. L'objectif essentiel est de susciter des volontés agissantes, pour une solidarité de progrès dynamique entre les peuples européens et africains, et de créer le cadre de plasticité, d'intelligence et d'initiatives. Malheureusement, les décideurs n'ont pas créé le cadre d'actions et d'accompagnement. C'est donc une profonde satisfaction pour moi que le concept revienne à la mode. Nous devons alors mettre en place, sans tarder, une nouvelle organisation solidaire de diffusion des idées nouvelles et d'actions ou réformer les institutions actuelles de coopération. La nouvelle organisation sera chargée des lourds devoirs d'humanisme, de progrès, du développement des pays d'Afrique et devra susciter des ardeurs nouvelles en Europe. Les ressources naturelles et humaines existent. Il s'agit d'animer avec efficacité la synergie des volontés nouvelles et de les engager pour l'avenir de nos pays et des hommes.

L'histoire des relations entre l'Europe et l'Afrique ne fait que commencer. Le nouvel environnement mondial, avec les défis de la Chine et des pays asiatiques, ceux du terrorisme et des immigrations clandestines, nous incite à redéfinir une nouvelle politique de coopération, guidée par la doctrine du libre marché. La globalisation ne permet pas d'ériger des lignes maginots ou d'appliquer facilement une politique de répression contre l'immigration. Elle nous force à remettre en cause plusieurs de nos prédicats traditionnels et nous contraint à adopter de nouvelles valeurs, à définir de nouveaux rapports humains et économiques, avec l'exigence d'idées, d'analogies, de catégories et de concepts entièrement neufs.

Si nous ne prenons garde, si nous ne nous adaptons pas aux nouvelles réalités et si nous n'agissons pas rapidement et efficacement, les violences sociales en Europe, la débâcle économique des pays africains et le désastre écologique en cours partout risquent de modifier négativement notre avenir commun et de façon décisive. Il ne nous échappe pas, que le monde est devenu un vaste marché planétaire. Les hommes consomment pratiquement les mêmes produits partout sur le globe. Ils doivent être considérés pareillement comme des consommateurs. En conséquence, il faut produire suffisamment pour satisfaire les demandes et réfléchir à la question du pouvoir d'achat et des équilibres. Nous devons prendre aussi en compte et traiter les effets pervers de l'industrialisme. La culture, que la globalisation nous impose, est de ne pas minimiser les conséquences de la pauvreté des pays d'Afrique et de mettre l'accent sur l'harmonie entre les communautés et l'écologie naturelle environnante. Nous ne devons plus nous abandonner au triomphe de l'idéologie aveugle de la sélection naturelle et à son processus inéluctable, qui élimine impitoyablement les créatures les plus faibles et les biens moins armées. Le principe du progrès, l'idée selon laquelle le cours de l'histoire tend de manière irréversible vers l'amélioration du sort de l'humanité, s'impose.

La Chine et tous les pays émergents en sont un témoignage persuasif. La mondialisation a enfanté une nouvelle problématique du temps et de l'espace, de la culture et de la causalité. Par conséquent, nous devons encourager des expérimentations et recourir à de nouvelles pratiques dans nos relations de coopération. L'avenir n'est pas figé, il est fluide. Il a pour trame nos décisions. Comme nous sommes culturellement plus doués, en général pour l'analyse que pour la synthèse, nous devons revenir à une réflexion globale et abandonner l'attitude du spécialiste. Cela nous conduira à ne plus nous obnubiler sur les problèmes particuliers et à les traiter en dehors du contexte général. Le problème de l'immigration clandestine, d'origine africaine, est une conséquence de la pauvreté sur le continent et des régimes illégitimes et rétrogrades, qui y sévissent. On ne peut trouver une solution à ce problème, que par l'éradication de la pauvreté endémique et le soutien à l'avènement de régimes démocratiques et compétents. La création du ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement est une décision intelligente et répond à la nécessité de l'approche globale.

Il est manifeste que nous n'affrontons pas seulement une crise, qui relève de l'analyse de cause à effet, mais, qui nécessite une analyse des interactions d'éléments difficiles à isoler, avec des influences coagissantes, dérivant de sources indépendantes et se chevauchant les uns les autres. La rare complexité des problèmes nous amène à suggérer des solutions imaginatives. Le codéveloppement est la solution idéale. Il est le résultat de la réflexion, de l'observation, du vécu, de l'intuition et de la conviction. Nous attendons que d'autres enrichissent notre réflexion et améliorent notre compréhension de l'interdépendance des choses, des économies et des hommes. Un nouveau monde est en marche. Un changement profond s'opère à l'échelle planétaire dans les systèmes de production, de consommation, de communication et de transport. Son ampleur est stupéfiante, transforme en profondeur nos sociétés et modifie les rapports de force dans le monde. Un faisceau de forces sociales et économiques convergentes est à l'oeuvre et va nous forcer, malgré nous, à nous adapter, à changer nos vieilles attitudes et pensées. Toute résistance est vouée à l'échec. Des problèmes de justice, d'équité, de démocratie et de morale se posent. Une nouvelle économie est née, spéculative et financiarisée, à l'opposée de celle productive d'hier. Elle nous invite à englober les variantes raciales, régionales, confessionnelles et subculturelles au lieu de les différencier. Elle nous pousse à inventer de nouveaux critères éthiques et moraux et permet aux nations développées de ne plus dépendre seulement de l'exploitation des ressources du reste du monde pour leur croissance. Elle change donc les vieux systèmes de valeurs. Le hasard et la nécessité sont à l'oeuvre. Ne pouvant arrêter l'élan et les forces causales en interrelation, nous devons, au moins, influencer leurs cours, par des décisions positives, intelligentes et humanistes.

Par ailleurs, nous devons faire face à une diversité élevée dans les opinions et à des transformations d'une cadence enfiévrée dans nos sociétés, contrairement au temps de changement lent auquel nous étions accoutumés. Notre seule option, pour éviter de graves turbulences, est d'accepter les changements de bon gré et de faire preuve d'imagination. Notre survivance et le progrès de nos sociétés dépendent de notre capacité à redéfinir de nouveaux modes de coopération et de développement.

 

 LES ACTIONS

 

 

 

Nous avons la chance, qu'il y a aujourd'hui un grand nombre de gens pouvant se prévaloir dun niveau d'éducation raisonnable et disposant collectivement d'un savoir d'une grande ampleur. Nous devons les mobiliser et leur permettre de consacrer leur temps et  leur énergie à la réflexion et à des actions pour le codéveloppement.

 Le concept de l'aide a échoué et ses effets pervers seront, de plus en plus, désastreux pour nous tous. La volonté aveugle de le défendre risque de créer des convulsions violentes dans les pays d'Afrique, d'augmenter le nombre des immigrés clandestins en Europe et de fermer à la France un débouché naturel pour sa croissance. La désillusion largement partagée dans la jeunesse africaine et chez les jeunes des banlieues en France, la colère et l'amertume contre les dirigeants, dans certains milieux sociaux, peuvent bien se transformer en fureur frénétique et sectaire à l'appel des démagogues et des terroristes. Nous devons faire obstacle à une telle offensive totalitaire et agir avant que les revendications n'acquièrent une force irrésistible. Le codéveloppement est la solution et nous proposons :

 

 La réforme des organisations actuelles dont les fonctionnements ne permettent pas les changements.

Il s'agit du Forum Francophone des Affaires (FFA) dont je suis membre, en tant que Président du comité ghanéen. Il s'agit également de l'UCCIFE (Union des Chambres de Commerce et d'Industrie Françaises à l'Etranger) avec laquelle j'ai travaillé comme Vice-président de la Chambre de Commerce et d'Industrie France-Ghana. Ces deux organisations devraient être les leviers de la promotion d'un partenariat dynamique et productif avec l'Afrique. Malheureusement, le FFA agit comme un réseau d'amis et de promotions individuelles. Dans la mesure où, la coopération d'Etat à Etat s'effectue dans le cadre des relations entre institutions publiques, la coopération économique et commerciale doit s'effectuer sur la base de la réalisation d'affaires et de profit.

J'avais proposé que le FFA favorise, par tous les moyens appropriés et en collaboration étroite avec d'autres organismes et autorités de son ressort, le développement des relations  économiques et commerciales avec l'Afrique. Qu'il serve à intensifier les relations commerciales et industrielles et proposer aux gouvernements les mesures et mécanismes de promotion des échanges sur la base des intérêts réciproques. Il devrait servir à maintenir un courant d'échanges continus d'informations économiques entre les hommes d'affaires français et africains, encourager des visites réciproques d'hommes d'affaires et de spécialistes et aider ces visiteurs à signer des contrats d'affaires les plus appropriés. Il devrait établir un programme régulier de consultation entre les responsables économiques français et africains sur les questions commerciales et industrielles. Il devrait promouvoir la constitution des entreprises mixtes et rechercher le financement des opérations commerciales et industrielles. Il devrait également promouvoir des projets à soumettre au financement de l'Union Européenne, de l'Agence Française de Développement et autres institutions financières, pour la croissance des économies française et africaine. Il devrait promouvoir l'échange d'agents et d'acteurs économiques entre les deux parties, en vue d'une meilleure connaissance de leurs communautés du point de vue socio-économique. Il devrait mener des réflexions approfondies sur la formation professionnelle et des chefs d'entreprise africains, sur la qualité des processus productifs et des produits dans le cadre des échanges.

Malheureusement, cette organisation ne remplit pas ce rôle à ce jour et n'excelle que dans les réunions mondaines et pour entretenir les relations amicales. Il faut la réformer pour la mettre au service du codéveloppement entre la France et l'Afrique. Elle ne doit pas être une OIF bis.

         Photo-UMP.jpg 

AU COEUR   DU CODEVELOPPEMENT

 

 

 

Nous savons que les valeurs changent moins vite que la réalité sociale. Les élites européennes et françaises doivent pourtant prendre rapidement conscience de l'inadéquation grandissante des anciens dogmes et pratiques avec les nouvelles valeurs  et en avoir un juste discernement,  pour une urgente refondation. L'économie mondiale, spéculative et financiarisée, exige une nouvelle forme d'organisation de la coopération entre les nations et entre les continents, un corpus de nouveaux préceptes et de nouvelles règles de base inédites. La Chine est devenue l'atelier du monde. Elle connaît une croissance de plus de 10% par an et détient la première réserve en dollars dans le monde. Son économie représentera en 2015, dans moins de 10 ans, plus de 19% du PIB mondial contre 15% à l'Europe. Sa population sera de l'ordre de 1,5 milliard d'hommes, soit trois fois plus de consommateurs que les européens. Quand elle va réévaluer sa monnaie et augmenter le pouvoir d'achat de ses travailleurs, cela se sentira. L'un des grands défis pour l'Europe est là. Elle ne peut le relever par la poursuite de sa politique actuelle. La France doit rapidement en convenir et agir énergiquement.

En 1981, j'avais déjà lancé l'avertissement dans le cadre de la Commission Coopération et Développement  du ministère français de la coopération et du développement, au parlement européen des jeunes, au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne , dans le Mouvement Européen et à la Maison de l'Europe de Paris, etc. Nous avons dejà perdu un quart de siècle. Tant que l'Europe et la France continueront à s'accrocher aux vieilles idées et pratiques, ignoreront les dures règles du néo-libéralisme, qui régissent la nouvelle économie et qui caractérisent la mutation technologique et culturelle en cours, il n'y aura pas de réelle croissance sur le continent européen et l'Afrique risque de leur échapper définitivement.

En observant les choses dun oeil attentif, on sapercevra qu'il suffira qu'une modification fondamentale s'amorce dans les rapports mutuels entre l'Afrique et l'Europe pour renouer avec une bonne croissance en Europe et un redressement économique en Afrique. La France a plus intérêt à s'engager dans cette voie que d'autres pays européens, à cause de son histoire, de ses liens particuliers avec l'Afrique. Par ailleurs, son commerce extérieur déficitaire d'environ 30 Milliards d'euros en 2006 y gagnerait dans le cadre du codéveloppement. Il s'agit tout simplement de considérer l'Afrique comme un marché et les africains comme des consommateurs, au même titre que les européens, les américains, les chinois, les indiens, etc. Il s'agit de bannir ce concept d'aide, suicidaire pour l'Europe et la France , humiliant et désastreux pour l'Afrique.

Dans un monde transformé en un vaste marché, par la force des choses, et fondé sur les intérêts et le nécessaire profit, n'est-il pas scandaleux de continuer à pratiquer l'assistanat et à l'ériger en politique. Les africains, malgré les maladies, les crises politiques, les violences, sont de plus en plus nombreux et seront bientôt un milliard d'hommes et des consommateurs potentiels. Le continent dispose abondamment de ressources naturelles non encore exploitées, plus que les autres continents. Il a désormais des élites bien formées aux USA, en Europe et ailleurs. C'est inconcevable que les européens et les dirigeants français successifs n'aient pas entendu l'appel que nous avions lancé le 28 Février 1984 au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne et dont l'académicien Louis Leprince-Ringuet a fait écho dans son livre les pieds dans le plat. Ce n'est pas d'aide dont l'Afrique a besoin mais d'un partenariat mutuellement avantageux avec l?Europe et la France. Le continent noir est le prolongement naturel de l'Europe et devrait constituer un marché naturel pour sa production et des échanges. Les deux continents sont étroitement interdépendants et le marasme de l'un ne peut provoquer que le déclin de l'autre.

L'offensive chinoise en Afrique est un défi à l'Europe et à la France. Si elle réussit alors le choc sera rude pour elles. Quant aux africains, ils sont maintenant mieux informés et comprennent mieux les règles de fonctionnement du monde. Ils ne sont plus séduits par les proclamations de bons sentiments. Ils désapprouvent et défient leurs dirigeants corrompus et incompétents. Les crises politiques et les violences, se déroulant sur le continent, ne sont pas des courants qui mènent à la catastrophe mais les signes avant-coureurs de la mutation et de la maturité. C'est l'enfantement d'une nouvelle société. Au-delà donc de la pauvreté, du bruit et du désespoir apparent, s'ébauche un avenir chargé d'espoir. Les américains l'ont compris depuis longtemps et les chinois l'ont aussi compris. Ils sont décidés à participer à la nouvelle aventure humaine, qui se déroule sur le continent. Il est temps pour la France et pour l'Europe d'élaborer une réponse cohérente et efficace à ce défi. On ne peut plus faire entrer le monde qui émerge dans les compartiments conventionnels et étriqués du monde d'hier. Nous devons changer les attitudes et les mentalités orthodoxes.

 

 PROPOSITIONS

 

 

 

Je propose que la France adopte des lois identiques. Des dispositions légales ou réglementaires existantes, qui empêchent d'aller dans cette direction, devront être abrogées ou amendées. Si la France n'est pas prête et décidée à assumer cette responsabilité alors qu'elle propose à la Commission Européenne l'adoption de telles dispositions, pour favoriser le financement des échanges et la réalisation des projets avec l'Afrique. Le continent africain dispose au minimum de 4000 à 5000 Milliards d'euros de capital mort. Il peut être rendu fongible et mobilisé, pour engager un vaste plan Marshall sur le continent. Ce n'est pas avec les 70 Milliards de dollars d'aides promis par le G8 que l'on fera quoi que ce soit d'important en Afrique et qu'elle sera en mesure de participer, positivement, à la croissance mondiale. Il faudra, sans délai, mobiliser des banques privées pour créer des créances sur les actifs du continent, pour le financement des grands travaux,  pour le recul de la pauvreté et les échanges. Ce sera la seule vraie réponse contre l'immigration clandestine africaine et aussi la solution à la faible croissance en Europe et au déficit de la balance commerciale française. Tout est à faire sur le continent africain. Les ressources naturelles et humaines abondent. Il s'agit de les mobiliser rationnellement. Ce n'est donc pas par l'assistanat que les problèmes africains seront résolus. Autant les français ont approuvé la proposition du Président Nicolas Sarkozy de travailler plus pour gagner plus, autant le moment est venu de dire aux africains de travailler plus pour sortir de la pauvreté, créer de la richesse et des emplois. Le paternalisme et l'assistanat ne plus de saison. Il faut savoir que ce n'est pas l'argent qui crée le développement,  mais que c'est le travail qui crée l'argent et induit le développement. En conséquence, il y a urgence à procéder à des changements déterminants dans nos relations et dans nos mentalités. La résistance, pour s'adapter aux changements dans des délais raisonnables, est coûteuse. Nous devons vaincre à tous prix les difficultés et les réticences.

 

 LA STRUCTURE NOUVELLE

 

 

 

L'organisation chargée du codéveloppement doit gérer une bourse des affaires entre la France et l'Afrique et intervenir en France pour aider à la conclusion de relations d'affaires entre les entreprises françaises et leurs partenaires africains et à créer des joint-ventures. Elle doit compléter le travail de l'UCCIFE ou tout simplement fusionner avec elle, pour éviter le double emploi, la concurrence ou l'inefficacité.

Il est important de savoir que les chambres de commerce et d'industrie françaises à l'étranger se plaignent de ne pas trouver suffisamment d'assistance auprès de l'UCCIFE et d'être aussi doublées par les conseillers économiques et commerciaux des ambassades de France. Il y a donc nécessité de réformer et dynamiser l'ensemble du système des relations économiques et commerciales avec l'Afrique. Nous proposons que l'ensemble des 180 chambres de commerce et dindustrie françaises, véritables partenaires des TPE/PME, regroupées au sein de la CCI , délèguent des correspondants permanents auprès des chambres de commerce et d'industrie en Afrique, pour les assister dans leurs organisations et dans leurs recherches d'affaires. Ces correspondants devront contribuer de façon efficace à les aider à participer à la modernisation des économies locales et à la mutualisation de leurs compétences et de leurs meilleures expériences, pour les mettre au service des pays respectifs et de la coopération économique et commerciale franco-africaine. Il y a un créneau important à prospecter. La réalisation d'affaires peut combler, au moins, le déficit de la balance commerciale de la France , réduire ses autres déficits, créer des emplois en France et conduire au redressement de  son économie.

Sur les 112 chambres de commerce et d'industrie françaises à l'étranger, représentées dans 75 pays, il n'y a que 9 en Afrique contre 25 en Europe, 18 en Asie et 17 en Amérique du sud. Il faudra corriger rapidement ce déficit de présence et de considération. On ne peut le nier, en voyant la part de plus en plus importante prise par la Chine dans les économies africaines.

La création d'un volontariat international en entreprises, qui concernera les diplômés africains et français, assistés pour créer des entreprises, viendra renforcer le dispositif général pour le codéveloppement. Le FFA, l'UCCIFE et la CCI recevront les candidatures ou les susciteront, pour des placements en stage dans les entreprises en France ou en Afrique. La majorité des diplômés africains en France seront concernés et des jeunes français en quête de création d'entreprises dans le secteur du commerce international. Les candidatures seront retenues en réponses aux besoins des entreprises françaises et des joint-ventures créées ou à créer. Cela favorisera le retour en Afrique de milliers d'africains diplômés sans emploi et la création en Afrique de richesse et d'emplois pour des français.

Ces stages et les frais d'installation seront financés par un fonds spécial à créer. Tous les domaines d'activités humaines seront concernés, dès lors qu'il y a possibilité de création de richesse, d'emplois et des échanges. Le FFA, l'UCCIFE et la CCI pourront, ensemble ou séparément, signer des accords avec les universités et les grandes écoles en France et en Afrique, pour les assister dans l'orientation de leurs étudiants et la définition des contenus de leurs formations, qui devront être en adéquation avec les économies française et africaine. Il y a besoin aussi de parvenir à la coordination des activités de ces organismes, pour permettre l'intégration d'un réseau d'entreprises oeuvrant pour le codéveloppement, afin qu'elles échangent des informations économiques et commerciales et bénéficient de l'appui et des expertises du réseau. La coordination pourra avoir la forme d'animation des communautés daffaires dans les différents pays, l'organisation de rencontres régulières entre les membres du réseau et des campagnes de promotion, ainsi que  la création d'un site Internet commun.

 

 FONDS SPECIAL DE FINANCEMENT

 

 

 

 

 CONCLUSION

 

 

 

Si la France a trouvé son intérêt dans l'adoption de l'euro, parce que dorénavant, les forces, qui cherchent à la tirer vers le bas, ne peuvent plus spéculer contre sa monnaie, elle ne doit pas tout accepter dans le libéralisme dévastateur et sans garde-fou qu'on lui propose. En dehors de l'Allemagne, pour des raisons historiques et de par sa culture, les USA, la Chine , l'Angleterre, le Japon, l'Inde, la Russie , etc., n'observent pas des critères rigides du pacte de stabilité européen, qui limitent les souverainetés monétaire et budgétaire des Etats européens. Un Etat doit garder, dans un monde sans sécurité réelle, soumis à la spéculation financière et menacé par le terrorisme, sa capacité d'intervention, pour corriger les injustices sociales, réhabiliter ses infrastructures économiques et sociales, maîtriser son destin et apaiser les tensions sociales. Dans l'Europe en construction, sous la pression des intérêts divergents, la France ne peut plus être entièrement elle-même et jouer le premier rôle. La gestion de l'euro n'est pas à son avantage. Sa surévaluation et le fait que la Banque Centrale Européenne privilégie la lutte contre l'inflation par rapport à l'aide à la croissance des Etats défavorisent la France. L' Allemagne, réputée pour la qualité et la solidité de sa production, en tire plutôt avantage (Mercedes Benz contre Renault ou Peugeot, etc.). La France doit trouver absolument et rapidement un nouveau souffle, en s'ouvrant largement vers l'Afrique, non pas politiquement mais économiquement et dans le domaine commercial. C'est dans cet espace, qu'elle peut encore imposer le rayonnement de son génie et conduire le développement d'un continent avec lequel elle a une histoire et des liens séculiers.

La France ne peut plus être considérée comme une grande puissance, quand son commerce extérieur est déficitaire de 30 Milliards d'euros et sa balance des paiements également déficitaire de 26 Milliards d'euros en 2006, alors que la balance commerciale de son voisin allemand a un excédent de 162 Milliards d?euros. Si elle refuse de jouer la carte du codéveloppement avec l'Afrique, cela risque de la conduire à l'abaissement et au déclin économique. Seule, l'Amérique peut demeurer une grande puissance, malgré les déficits continus de sa balance commerciale et de son budget. Elle détient la monnaie, qui constitue plus de 80% des réserves des banques centrales dans le monde.

La France doit se battre pour redevenir une grande puissance économique, celle qui garantit l'équilibre, qui joue un rôle capital dans les affaires du monde, qui accrédite les idées et donne le ton. Elle ne doit pas remettre à l'Europe le soin de la guider et de la rendre quelconque. Elle y perdrait toutes ses chances de redressement. Il faut donc, impérativement, que s'affermisse une ambition nationale nouvelle. Le pays a toujours toutes les sources de la puissance et du rayonnement. Il peut redevenir grand en transformant l'Afrique, par la mise en oeuvre dynamique du codéveloppement.

J'ai la profonde conviction en faisant cette affirmation et c'est ma croyance depuis un quart de siècle. Le concept du codéveloppement est cette nécessité sacrée d'organisation de la solidarité entre les peuples français et africains, la mise en oeuvre rationnelle des richesses des deux communautés, la création en commun de la richesse et des emplois. L'Afrique demeure vivante dans ses douleurs. Les épreuves y ont forgé des hommes nouveaux. Les technologies nouvelles et les nouveaux moyens de communications y ont démocratisé le savoir et émancipé les esprits. Comme le Président Nicolas Sarkozy l'a proposée,  avec succès en France, la rupture est aussi indispensable en Afrique avec les systèmes sclérosés et corrompus, qui nourrissent la pauvreté et l'immigration clandestine massive des jeunes africains en France et en Europe. Tout se tient. On n'arrivera jamais à combattre efficacement l'immigration clandestine en France sans imposer la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et la fraude électorale en Afrique. Il faut aussi avoir le courage d'admettre que l'enveloppe financière, d'un montant de 13,5 Milliards d'euros, consacrée à l'aide au développement par l'Union Européenne, pour le bénéfice de 77 pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique pour 5 ans, n'est pas en mesure d'induire un quelconque développement sur le continent. Il y a un grand effort à faire. La France ne doit pas démissionner et abandonner l'Afrique à la Chine. Les nouvelles générations d'africains sont prêtes à marcher loyalement et à travailler ensemble avec les français vers de nouvelles destinées. Ce ne sera pas une histoire d'ONG et d'assistance humanitaire, mais ce doit être un combat résolu, pour définir et réaliser de vrais projets de développement de part et d'autre. Mobilisons sans tarder les volontés, nos énergies et nos intelligences, pour entreprendre cette grande oeuvre du 21è siècle, qui sera le codéveloppement de deux communautés liées par l'histoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Nicolas LAWSON

 

 

 

 Président du PRR

 

 

 

 Ancien candidat à la Présidence du Togo   

 

 

 

 

 Fait à Paris, le 14 Juin 2007

 

 

 

 

 Désormais une organisation mondiale, indéfinissable, des productions, des échanges et des communications, constitue les artères de l'humanité et doit être le centre capital de nos réflexions et actions. Pour que la France puisse trouver son équilibre, correspondant aux conditions de notre époque, il est plus que certain, qu'elle doive réaliser avec l'Afrique le codéveloppement et chercher légitimement à unir leurs intérêts. Elle a été une grande puissance mais elle perd progressivement son rang. Ceux, comme moi, qui ont encore la certitude qu'elle possède une culture à l'échelle et au service de l'homme et qu'elle est investie d'une mission particulière, croient qu'elle peut toujours ordonner les efforts et provoquer les actions, qui feront reculer la pauvreté en Afrique, tarir les sources de l'immigration clandestine, humaniser la mondialisation et impulser le renouveau en Europe. Pour y parvenir, la France doit dominer  l'esprit étroit d'ethnocentrisme, pour situer au niveau de l'homme le rôle privilégié qui est le sien. Elle doit éviter de se dissoudre dans l'Union Européenne. Le peuple français ne le souhaite pas et a intuitivement senti la dérive. C'est pourquoi, il a rejeté le traité de l'Union Européenne en 2005.

Photo-UMP.jpg 
Il s'agit de créer un fonds spécial de financement. Il sera doté par des créances sur les actifs de chaque pays africain. Il sera cogéré par un consortium de banques et un comité composé de délégués des gouvernements français (ou européens) et des gouvernements africains, des délégués des chambres de commerce et d'industrie des pays concernés, des délégués des patronats des pays respectifs et deux délégués du FFA ou de l'organisation chargée du codéveloppement. Le comité étudiera les dossiers de création de joint-ventures ou d'entreprises commerciales et industrielles et pourra aussi proposer des projets d'intérêts communs aux pays. Il aidera à la création de GIE (Groupement d'Intérêt Economique) entre des collectivités locales françaises et africaines. Le FFA et l'UCCIFE rénovés peuvent recourir à ce fonds pour aider les entreprises membres de leurs réseaux, pour accroître les échanges économiques et commerciaux entre la France , l'Europe et l'Afrique. Le fonds sera garanti par une assurance avec la caution des gouvernements français et africains.    

 Nous proposons la création d'une structure privée chargée du codéveloppement. Le FFA peut aussi jouer ce rôle si elle est réformée. A la direction de cette organisation, on doit mettre un grand chef d'entreprise, qui devra restructurer les comités nationaux du FFA dans les différents pays et auxquels seront assignés des missions nouvelles de promotion des entreprises et des productions françaises. Cette organisation ne doit pas être un réseau d'amis, mais un réseau de professionnels, ayant plutôt créé des entreprises dans leurs pays et en mesure de nouer des relations d'affaires parmi les 2 millions d'entreprises françaises. Le cadre de la francophonie politique et culturelle et d'autres organismes publics suffisent à entretenir les relations politiques, sociales et amicales.

 « NO AID BUT TRADE », voilà la doctrine américaine en Afrique. Elle est conforme aux réalités du monde dans lequel nous vivons. Les jeunes africains partagent largement cette doctrine, sauf des élites et des dirigeants potentats et rétrogrades, qui continuent de jouer aux mendiants. Le Général De Gaulle disait qu'il n'y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités. C'est une évidence. Dans leur logique, les américains ont adopté les lois dénommées AGOA (African Grow Opportunity Act) et GSM 102 et 103.

 Nous sommes comptables du changement. Le destin de ma génération est de créer un nouvel ordre mondial plus juste et plus humaine, à travers des institutions et des organismes dont l'architecture des fonctions et des aspirations lui correspondent. Dans le monde globalisé, dans lequel le système de marché triomphe et domine tout, il ne suffira plus de travailler plus pour gagner plus, mais en travaillant plus pour produire plus, mieux, à un prix compétitif et pouvoir échanger ou vendre la production.  

 Pour construire la démocratie du 21è siècle et établir un nouvel ordre mondial, nous devons mettre en place de nouveaux dispositifs créatifs et dynamiques, prenant en compte l'interdépendance des économies et des hommes. Nous avons besoin d'approches nouvelles adaptées aux réalités nouvelles. La stabilité du monde l'exige et exigera, de plus en plus, un rééquilibrage et une amélioration des rapports et des niveaux de développement entre les nations et les continents. Avec l'émergence de la Chine , des pays d'Asie et d'Amérique du sud, l'Europe et surtout la France ne peuvent plus traîner les pieds, pour procéder aux changements fondamentaux, qui s'imposent dans la conduite de sa coopération avec l'Afrique. Il leur faut du courage, de l'imagination et accepter l'expérimentation. Il nous faut faire preuve ensemble d'un audacieux esprit d'innovation, douverture et d'humilité. La perspective d'un changement en profondeur de nos méthodes et de nos relations, malgré les incertitudes que cela comporte, ne doit plus rebuter les élites européennes et françaises et les conduire à vouloir maintenir le statu quo. Ce serait surréaliste et suicidaire. Les enjeux sont élevés, le temps court et les dangers de l'immobilisme sont plus grands. Il s'agit, avant tout, d'élargir la démocratie et le progrès économique aux pays africains, en l'imposant, si nécessaire, par le recourt au respect de la volonté des peuples africains, la transparence dans les élections, le soutien sans ambages à l'alternance politique et aux nouvelles générations d'hommes politiques africains. C'est crucial car la résistance aux changements accroît les risques de violences, provoque la ruine des pays  et conduit les jeunes à émigrer à tout prix. L'instabilité sociale, la pauvreté et les incertitudes politiques libèrent aussi des énergies d'une grande brutalité. Les crises sociales et les cataclysmes économiques ont été les accoucheurs du totalitarisme. Nous devons en avoir conscience et ne pas oublier les leçons du passé.

 Depuis quelques décennies, le monde connaît une mutation politique, culturelle et technologique, qui ne peut avoir pour aboutissement que l'émergence d'une civilisation nouvelle ou l'instabilité généralisée. On sait que les gouvernements en Afrique sont frappés de paralysie ou de crétinisme. Tous les courants semblent nous mener à la catastrophe, avec les ravages de la pauvreté, du sida, des violences politiques et de la vague de l'immigration des jeunes africains vers l'Europe, la France et les USA. La solution choisie contre ces maux en Europe est l'offre des aides ou d'assistance humanitaire. Nous avions compris très tôt que c'était une mauvaise solution. Nous avions alors proposé la solution du codéveloppement. Car il nous semblait naturel, qu'il fallait prendre en compte l'interdépendance des peuples et des nations, pour parvenir à entretenir, moderniser, rénover le pipe-line du vaste marché planétaire, pour stimuler non seulement la croissance dans les pays développés mais également le développement du tiers-monde et réussir la symbiose des cultures. Pour y parvenir, nous devrions accepter de travailler autour de repères communs, dans la compréhension réciproque et le respect des intérêts de chacun. Pour le renouveau, il ne suffira pas uniquement d'énergie et d'aptitudes, il faudra aussi du dévouement et de l'imagination.  Par conséquent, la seule voie de succès est celle du codéveloppement. Puisque depuis l'aube des temps, la pauvreté et la misère ont toujours conduit les hommes à émigrer. Les guerres et les violences politiques ont constamment forcé les hommes à fuir leurs régions vers d'autres plus paisibles et prospères. Il fallait donc engager une vaste politique de partenariat économique entre la France et l'Afrique.

 

Introduction

 

 

 

 Notre époque est marquée par une mutation profonde dans les domaines des techonologies nouvelles, de la culture et de l'économie. La nouvelle problématique nous impose l'interdépendance et une dynamique de codéveloppement. Pour faire obstacle au terrorisme, à l'immigration massive des pauvres d'Afrique vers l'Europe et les USA et aux tensions sociales dans les banlieues françaises, nous devons agir autrement que par le passé et comprendre que l'accélération rapide du cours des choses et le mælström d'idées contradictoires provoquent une profonde angoisse chez les peuples et un désarroi intellectuel chez les élites, qui ne rendent pas les choix faciles.

Partager cet article
Repost0
10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 12:34

       AGENDA DE L’AVENIR                                  

               (VISION 2025)

Le Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR) affirme que toute nation a les moyens  de décider de sortir de la faillite. Le Togo possède les ressources humaines et naturelles indispensables pour vaincre la pauvreté, construire une société libre et ouverte et élever ses enfants à la dignité humaine. Le Parti et son Président, Nicolas LAWSON, proposent de bâtir la nouvelle société, en utilisant les leviers et les fondamentaux de la banque, de l’assurance, de l’immobilier, du tourisme, du commerce, des transports, de l’agriculture et de la réexportation. Grâce à  l’imagination créatrice, à l’ardeur au travail, dans l’ordre et la discipline, et à la consolidation de notre unité nationale, nous parviendrons, dans un délai de 10 ans, à transformer fondamentalement notre société et à restaurer le prestige de notre pays. C’est avec cette assurance que le PRR s’engage :

1°-  à rendre fongible en 10 ans 1,5 milliard d’euros (soit 983,85 milliards de FCFA) de notre capital mort et à le mobiliser pour financer son programme. Cette capacité servira de levier et permettra d’attirer des investissements extérieurs, estimés à 150 milliards de FCFA, pour construire ou réhabiliter les infrastructures physiques, sociaux, éducatifs et environnementaux, indispensables au progrès du pays et à l’affirmation de sa souveraineté. La réussite aura pour socle la mobilisation de toutes les énergies créatrices et en conjuguant l’efficacité politique avec la force de l’économie et la justice sociale.

2°- à consacrer 20 Milliard de F pour moderniser et équiper nos deux CHU de Lomé, 10 Milliards de F pour construire deux hôpitaux régionaux à Kpalimé et Kara et 15 Milliards de F pour nos centres de santé dans les préfectures.

3°-  à consacrer 35 Milliards de F pour réformer, moderniser, construire et équiper nos écoles, collèges, lycées et instituts, 15 Milliards de F seront consacrés à la modernisation de nos deux universités (Lomé et Kara).

4°- à consacrer 30 Milliards de F pour réhabiliter  ou construire nos marchés de Lomé à Cinkassé.

5°-  à consacrer 20 milliards de F pour moderniser nos gares routières.

6°-  à consacrer 55 Milliards de F pour financer l’extension de l’électricité dans nos régions, la modernisation du réseau électrique  et l’extension de l’adduction de l’eau potable dans nos villes et villages.

7°- à consacrer 20 Milliards de F pour la modernisation et l’équipement du port de Lomé, 15 Milliards de F pour moderniser l’aéroport de Lomé et 30 Milliards de F pour transformer l’aéroport de Nyamtougou en Hub.

8°- à consacrer 15 Milliards de F pour moderniser nos commissariats et gendarmeries et 5 Milliards de F pour les équipements des forces de sécurité mobiles.

9°- à consacrer 15 Milliards de F pour moderniser et équiper nos palais de justice.

10°- à consacrer 10 Milliards de F pour subventionner les ONG et les associations d’utilité publique et 5 Milliards de F pour subventionner les médias privés.

11°- à consacrer 15 Milliards de F pour construire des écoles sports-études et des terrains de jeux dans toutes les régions.

12°- à consacrer 7,5 Milliards pour moderniser les médias d’Etat et pour former les journalistes.

13°- à consacrer 35 Milliards de F pour subventionner et moderniser notre agriculture, 10 Milliards de F pour financer l’élevage et 5 Milliards de F pour la pisciculture.

14°-  à consacrer 50 Milliards de F pour des travaux de purification de la mer entre Agbodrafo et Aného et la construction de digues et d’un boulevard le long de la plage entre Lomé et Aného.

15°- à consacrer 35 Milliards de F pour la construction du port de plaisance à Aného et 15 Milliards de F pour le Centre Financier offshore.

16°- à consacrer 120 Milliards de F pour la modernisation de la ville de Lomé et le déplacement de la frontière d’Aflao.

17°- à consacrer 25 Milliards de F pour faire acquérir des actions par les travailleurs dans les usines de phosphates et de clinker et pour transformer des sociétés d’Etat en sociétés d’économie mixte.

18°- à consacrer 45 Milliards de F pour doter les budgets des comités de développement que nous créerons dans toutes les préfectures.

19°- à consacrer 25 Milliards de F pour indemniser les victimes des conflits socio-politiques.

20°-  à consacrer 5 Milliards de F pour construire une grande bibliothèque nationale à Lomé.

21°- à consacrer 20 Milliards de F pour moderniser, équiper et organiser l’armée en un puissant levier de renforcement de l’unité nationale et de développement.

22°-  à consacrer 15 Milliards de F pour construire un village Hadj et une grande plate-forme commerciale  à Sokodé et 5 Milliards de F pour construire un hôtel de luxe dans la ville.

23°-  à consacrer 1,5 Milliard de F pour construire un musée d’histoire à Notsé, 4 Milliards de F pour construire une foire et un marché agricole à Kpalimé et 5 Milliards pour construire une usine de production de panneaux solaires à Atakpamé.

24°- à consacrer 5 Milliards de F pour construire une usine de transformation du manioc à Vogan et 5 Milliards de F pour la construction d’une huilerie à Tsévié.

25°- à consacrer 7,5 Milliards de F pour construire une usine d’assemblage de tracteurs à Dapaong, 3,5 Milliards de F pour construire une unité de production de jus de fruits à Kévé et  4,5 Milliards de F pour construire un laboratoire pharmaceutique à Tabligbo.

26°- à consacrer 10 Milliards de F pour reminéraliser les sols dans les préfectures de Yoto et de Vo pour y réaliser un grand projet fruitier.

27°- à consacrer 40 Milliards de F pour préfinancer la construction de 12.000 logements sociaux dans toutes les préfectures et 15 Milliards de F pour moderniser les bâtiments des préfectures et des mairies.

28°- à consacrer 75 Milliards de F pour la construction et la réhabilitation de notre réseau routier.

29°- à consacrer 25 Milliards de F pour reboiser les préfectures du Nord et 35 Milliards de F pour construire des retenues d’eaux le long des fleuves Mono et Oti.

30°- à consacrer 30 Milliards de F pour  désenclaver et vivifier les régions centrale, de la Kara et des savanes, ainsi que Agou, Amlamé, Badou, Danyi, Tohoun et Elavagnon.  
31°- à consacrer 10 Milliards de F pour la dotation du fonds de retraite des transporteurs routiers et 25 Milliards de F pour le fonds de solidarité des personnes âgées de plus de 65 ans.

32°- à consacrer 25 Milliards de F pour  la dotation de deux fonds de promotion du tourisme et d’amélioration de l’environnement.

 

 

 

L’estimation du capital mort dans notre pays est de 2,5 Milliards d’euros (soit 1639,75 Milliards de FCFA). La fongibilité et la mobilisation de 1,5 Milliard d’euros sur  10 ans, nous permettront de mettre le pays en chantier et en mouvement, pour revitaliser et transformer notre économie. La réalisation des grands travaux de notre programme va accroître considérablement notre PIB et dégager des ressources importantes pour le budget de l’Etat.

Nous nous engageons à moderniser et à rendre efficiente notre administration publique, à doubler puis à tripler les salaires sur 10 ans. L’école primaire sera gratuite et la réforme de l’enseignement permettra son adéquation avec les besoins de nos entreprises et de notre administration publique.  L’autorité de l’Etat sera pleinement affirmée et exercée avec rigueur et justice.

La restructuration, la modernisation et la recapitalisation des banques permettront à celles-ci, de s’acquitter de leur mission de mise à disposition des entreprises de fonds, pour qu’elles créent des  richesses et des emplois. L’Etat va subventionner la formation professionnelle, par le financement des ateliers divers et des garages. L’argent appelant l’argent, des investissements extérieurs seront attirés, pour accompagner nos efforts et réaliser des profits légitimes. Notre dessein est la création d’une société libre et ouverte, débarrassée de la pauvreté endémique.

Le Togo ne sera plus un pays, dont le gouvernement dépendra de l’aide extérieure, mais une référence en matière d’efficacité dans la gestion économique, de liberté et de dignité humaine. Avec rigueur, détermination et ardeur au travail, nous mobiliserons toutes les énergies (de la diaspora également) et valoriserons le génie de notre peuple, pour redresser l’économie nationale, restaurer le prestige du pays et l’offrir en modèle sur le continent africain.
La Foi et le Savoir nourrissent notre engagement et sont représentés par notre symbole, qui est un livre ouvert. Le PRR et son Président entendent écrire une page brillante de notre histoire, pour le bonheur et la fierté des générations futures.

 

 

 

PLUS GRANDE EST L’AMBITION NATIONALE, PLUS HAUT SERA L’OBJECTIF.
Partager cet article
Repost0
9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 09:43

 

LA FRANCE ET L'AFRIQUE

Le monde est en crise. C'est une crise morale et d'adaptation. Les forces, qui nous entraînent vers le désordre sont aveugles et cyniques. Elles privilégient les intérêts égoïstes de l'argent, au détriment de la solidarité et de l'humanisme. Elles détruisent progressivement les Etats-nations et rendent les plus démunis sans défense. Elles se justifient par l'idéologie du libéralisme, qu'elles confondent avec la liberté. Nul ne peut être contre la liberté d'entreprendre et la nécessité du profit. Mais l'accummulation du capital, qui ne sert qu'à la spéculation et non plus à la production et au progrès, est une perversion. Cela confère un pouvoir abusif et dénature les rapports humains. Ainsi, malgré les progrès considérables dans tous les domaines, le monde vit une nouvelle barbarie. On continue de tuer au nom de la civilisation et de la religion comme au moyen-âge, au mépris des règles et de la morale. Comme toujours les capitalistes n'ont pas de patrie et de compassion. C'est la froide loi de la jungle. Que les plus faibles crèvent!  On délocalise pour payer moins d'impôts et où les salaires sont les plus bas. On licencie pour faire plus de profit. On spécule pour gagner plus et facilement de l'argent, sans produire quoi que ce soit. C'est le triomphe du règne absolu de l'argent et le mépris de la solidarité humaine. Je suis aussi libéral mais pas ce libéralisme sauvage.

Dans une telle situation, les français ne comprennent plus ce qui leur arrive. Ils ont trop longtemps vécu, avec l'idée que leur pays est une puissance mondiale  ( la 5è) et donc à l'abri de certains maux. Malheureusement,  les faiblesses du pays sont considérables. Ce n'est pas seulement la dette, qui est un problème, puisque tous les autres pays sont aussi endettés. Mais tous les pilliers de l'économie sont fissurés. La production est en panne, tout comme le commerce extérieur. Les investissements proviennent de l'étranger pour acheter les patrimoines nationaux. La consommation est constituée de 40 à 50% de produits étrangers. Les petites usines ferment et bradent leurs machines-outils, souvent à des étrangers.

C'est dans ces conditions que les candidats font campagne pour les prochaines élections présidentielles. Au lieu de les amener à se concentrer sur les problèmes vitaux et à dégager une grande ambition nationale, on ne s'occupe que de leurs postures. On caricature les personnalités et on dénie à certains la capacité à assumer la charge présidentielle. On n'oublie ou on ne sait pas que c'est l'exercice du pouvoir seul qui détermine la valeur des hommes ou des femmes d'Etat. La société de spectacle et du jeu a envahi et pervertit la campagne présidentielle. La légèreté l'emporte sur le sérieux. Les débats sont médiocres et n'intèressent pas les français. Ils sont donc dans l'expectative. Alors, on fait de la désinformation et de l'intoxication avec des sondages à la pelle. C'est incroyable comment des pseudo-élites peuvent plomber ainsi leur pays?

Pourtant, cela ne me surprend pas. De la même manière, que les dirigeants français se sont plantés en Afrique et portent une lourde responsabilité dans les malheurs du continent, de la même façon, ils ont affaibli la France. C'est une réalité. Depuis 1981, j'ai oeuvré avec d'autres pour proposer le co-développement. Malheureusement, je n'ai jamais été entendu ni suivi. Aujourd'hui, on parle du co-développement, sans comprendre ni expliquer en quoi cela consiste. La France, qui a été une grande puissance, à cause de ses colonies, ne se relèvera pas sans le co-développement, qui doit être un véritable partnership commercial avec l'Afrique. C'est l'économie, qui permet de créer de la richesse et d'assurer le bonheur des hommes. Le temps de la politique de relations personnelles et de soutien à de médiocres tyrans est révolu. Les africains ne sont pas bêtes. Le continent possède encore des ressources naturelles considérables. Les chinois l'ont compris et vont se battre pour en tirer profit. C'est ici et maintenant qu'il faut repartir sur de nouvelles bases et abandonner les attitudes retrogrades et suffisantes de paternalisme. L'Afrique a besoin de la France et la France a besoin de l'Afrique. Ce doit être désormais du donnant-donnant. La France a le profil historique pour relever le défi et je suis prêt à l'aider.

Nicolas LAWSON

Président du PRR

Président du Forum Francophone des Affaires  

Partager cet article
Repost0
9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 09:13

Il est temps de se ressaisir

Dans un monde durci par la compétition économique et les volontés de puissance, la France est désormais fragilisé par le manque d'une ambition nationale, l'absence de vision claire et le bas niveau des réflexions. Le spectable, la dérision et la légèreté sont à la mode. C'est le chacun pour soi et le cynisme triomphant. Le débat pour la campagne présidentielle tourne autour des postures, privilégie le sensationnel et le dérisoire, rend confus les messages et déroute les pauvres citoyens. La faiblesse de la culture des journalistes et la volonté de certains de jouer les stars contribuent à pourrir la situation. Il est temps de se ressaisir. Il faut que les journalistes politiques deviennent des professionnels et que les prétendants à la magistrature suprême cessent de participer aux émissions de "questions pour un champion". George Bush ne sait pas le nombre de sous-marins nucléaires que possèdent les USA et Tony Blair ne sait pas combien d'avions de chasse dispose l'armée britannique. Il faut cesser de dévaluer les futures dirigeants du pays. Il vaut mieux et il est plus honorable de les aider à donner le meilleur d'eux. C'est comme cela qu'ils pourront avoir la légitimité et l'autorité nécessaire pour redresser le pays.

Nicolas LAWSON

Partager cet article
Repost0
23 octobre 2006 1 23 /10 /octobre /2006 15:29

REMISE EN CAUSE, CO-DEVELOPPEMENT ET ESPERANCE

 

                        ==================================================

Tout homme d’Etat est, pour l’essentiel, aux prises avec son époque. Il est porté à laisser une marque profonde et à être un homme d’action. Sa volonté d’engagement, qui le met aux prises avec les dures réalités de la vie, ne peut que tremper son cœur et son esprit. Il intervient donc de tous ses moyens dans la politique de son pays et joue un rôle exemplaire dans son histoire. Le talent, dont il est doté, sert à redresser le cours des choses, qui vont de travers, et impose le trait dominant de sa personnalité. Ses engagements ne sont pas le fruit d’une improvisation, mais l’aboutissement d’une profonde analyse et l’application aux faits humains et politiques d’une longue réflexion.

Aussi, il procède suivant des réalités et non d’après des rêves, comme se l’imaginent les simples esprits. Ses réflexions se nourrissent par comparaison et analyse, ou procèdent des échanges de vue avec de grands esprits. Ainsi, ses analyses et ses réflexions mettent en lumière une intime conviction, qui relie entre elles ses prises de position et constitue le fil conducteur de sa vie. Ce qui inspire toutes ses déclarations, ses écrits et commande son comportement, c’est la certitude qu’il doit apporter, à la situation et à l’histoire de son pays, une culture à l’échelle et au service de l’homme et qu’il est investi d’une mission particulière.

Pour ce qui me concerne, très tôt, j’ai profité de mes relations familiales, grâce à mon oncle, qui a été Chef d’Etat-major Général et Président de la République du Dahomey. Le destin et sa suite naturelle m’ont ainsi préparé à des rencontres avec d’éminentes personnalités à travers le monde. Dans le cadre de mes activités professionnelles et extraprofessionnelles, mes idées et mes projets ont été débattus avec des interlocuteurs transcendants mais aussi ordinaires. En Europe, en Afrique ou ailleurs dans le monde, mon don d’observation et d’écoute, mon discernement m’ont permis de dominer l’aspect des esprits communs, pour situer le rôle privilégié que je souhaite voir jouer le Togo, dans le monde et au niveau de l’homme.

Par conséquent, je peux proposer et faire triompher des solutions de progrès, inspirées par le respect de hautes valeurs humaines. Cette puissante conviction, qui m’anime, détermine mes objectifs, ordonne mes efforts et provoquera les actions que je mènerai, une fois que je serai en charge du destin du Togo. Les impératifs de la liberté humaine, de la dignité de l’africain en général et du bien-être de mes compatriotes en particulier sont les ressorts de mes pensées et vont guider mes actions pour le reste de ma vie. Mon objectif principal est le redressement du Togo, la restauration de la dignité et de la souveraineté nationales, la réforme profonde des nos institutions et des rapports sociaux. Je vais combattre énergiquement l’égarement et la tyrannie des esprits et le régime des partis, qui conduisent à l’abaissement du pays.

Les malheurs éprouvés par les togolais, la pauvreté ambiante et l’humiliation de la patrie et du peuple sont les résultats de la perfidie et de la médiocrité de la classe politique nationale, des interférences étrangères et de la corruption des esprits. Ils découlent également de l’illusion et de la farce de l’attrape de l’aide étrangère. Cette aide étrangère, qui entretient des parasites, des bureaucrates de tout acabit, la corruption, l’oisiveté et l’exploitation éhontée des africains. Ce leurre, qui appauvrit l’Afrique et pousse les africains à l’émigration massive.

Heureusement, l’histoire de l’humanité n’est pas figée ni irréversible. Celle de l’Afrique ne fait que commencer, après l’esclavage, la colonisation, les ravages de la guerre froide et le néocolonialisme. La situation actuelle d’instabilité, de faillite et de désastre du continent crée progressivement un nouvel environnement et un nouvel état d’esprit, qui affectent profondément la culture, l’éducation et les traditions des africains. Il y a donc une transformation en cours, qui remet en cause, peu à peu, tous nos prédicats traditionnels, nos anciens modes de pensée, nos anciens dogmes, nos anciennes formulations, etc. Comme tous les pionniers, j’ai perçu rapidement cette mutation. J’ai compris la nécessité de la définition de nouvelles idées, de nouveaux concepts et des analogies entièrement neuves. J’ai donc créé en 1981 l’association JEUNESSE ACP-CEE en France, avec de jeunes intellectuels européens et africains. Ce forum avait pour but la réflexion et le travail en commun, pour parvenir au co-développement de l’Europe et des ACP (pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique). L’époque était favorable, à cause des grands esprits humanistes, qui nous entouraient. J’avais trouvé les soutiens dans le cadre du Mouvement Européen, de la Maison de l’Europe de Paris, du Parlement Franco-allemand des jeunes, du CNAJEP, de la Commission du développement et de la coopération du Ministère français de la coopération et du développement, du Forum JEUNESSE de la CEE , etc. ; dont j’étais membre et auprès de distingués hommes d’Etat, de grands académiciens et de charitables personnalités, qui partageaient notre vision. A travers l’Europe et, notamment, dans les parlements européens et dans les grandes universités, nous avions divulgué cette vision. L’Association JEUNESSE ACP-CEE a organisé le 28 Février 1984, dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne , plein à craquer, une conférence exceptionnelle sur le thème du co-développement de l’Afrique et de l’Europe. Cette conférence était présidée par le Président Léopold Sédar-Senghor et il y avait à la tribune le Président Edgar Faure, l’académicien Louis Leprince-Ringuet, le recteur de l’académie de Paris Hélène Arwheiller, le Président de la Sorbonne Jacques Bompaire, le Président de l’Association nationale des étudiants indépendants de France et moi-même.

Malheureusement, les grands esprits, qui ont soutenu le projet, ont disparu et les politiciens européens ont continué leurs pratiques néfastes aux intérêts des européens et des africains. La conception de l’aide et de l’action humanitaire, si funeste aux intérêts des peuples, a continué à prévaloir. Les conséquences sont le renforcement des tyrans africains, l’aggravation de la pauvreté en Afrique, la fuite massive des africains de leurs pays, Le développement perturbant de l’immigration clandestine en Europe, l’incapacité de l’Europe à trouver des marchés en Afrique pour ses produits manufacturés trop chers, etc.

Le temps est venu de mettre un terme à ce scandale. Cette habitude de considérer l’africain comme un appendice passif ou inférieur de la race humaine n’est plus tolérable. L’africain doit être considéré comme un être libre, doté du droit naturel d’accéder aussi au progrès et de prospérer à la mesure de ses efforts et de son travail. Notre mission est de libérer l’Afrique et les africains de la tyrannie de la doctrine de l’aide et de l’action humanitaire, propagée de l’Europe. Nous devons soutenir le concept américain de « TRADE NOT AID », qui exige de l’africain qu’il prenne conscience, que seul le travail libère et ennoblit. Ce concept ou cette doctrine rend à l’africain le sens de la dignité et exige de lui le goût de l’effort, du travail et l’esprit de recherche et d’entreprise. Au XXIè siècle et avec toutes ses ressources naturelles, il n’est plus supportable que l’Afrique demeure la vache à lait des autres continents. Nous devons participer activement à la mondialisation. C’est le sens que je donne au « trade not aid ». La politique d’aide a ruiné l’Afrique, rendu les africains dépendants et oisifs. Elle n’a pas permis de créer un marché en Afrique et de donner du pouvoir d’achat aux africains, qui ne peuvent acheter, aujourd’hui, que les produits chinois à bas prix.

Nous ne devons donc plus accepter les gesticulations incantatoires des néocolonialistes. Ils sont nuisibles à l’Europe et à l’Afrique. Le défi asiatique oblige les esprits bien-pensants à adhérer à la doctrine du co-développement. Il permet de comprendre que la science et la technologie ne sont pas la propriété des européens. Il montre que l’Europe n’a pas le monopole du progrès et du développement. En conséquence, une nouvelle conceptualisation et de réalisation pratique permettra d’arracher l’intelligence des africains à la prison de la conception étroite et dangereuse de l’aide, prônée par l’Europe. Cette conception, désuète et néfaste, a profité aux dirigeants despotes et aux élites médiocres en Afrique. Elle a engendré un système culturel puissant et oppressif, qui a maintenu les africains dans la pauvreté, la frivolité et l’oisiveté. Cette conception doit être détruite pour désintégrer le système qu’elle a engendré. Elle doit disparaître pour amorcer le développement en Afrique et pour arrêter l’immigration clandestine des africains en Europe. Elle est le frein au co-développement et nous devons la combattre et la remettre en cause définitivement.

Notre équipe est porteuse d’espoir pour l’Afrique. Il nous revient d’injecter l’adrénaline de la créativité dans la culture et l’économie de nos pays, basées encore sur la conception funeste de l’aide et de l’action humanitaire. Nous devons soutenir que seuls l’effort et le travail acharné pourront sortir l’Afrique du désastre. Il faut détruire pour créer. Soyons courageux et combattons les idées reçues et l’arrogance de ceux qui veulent continuer à faire de nous des mendiants et des obligés. Nous devons être des pionniers et inventer notre destin dans un monde dur. C’est un combat pour le progrès et pour l’homme. Les peuples européens aussi y trouveront leur compte.

Partager cet article
Repost0
22 octobre 2006 7 22 /10 /octobre /2006 19:33

    

Mes convictions

Tout système, qui favorise 5% à 10% de sa population et abandonne le reste à une arriération absolue ou relative, est de nature féodale. Le monde est toujours à l'état féodal, malgré le formidable progrès scientifique et technologique du dernier siècle et de ce début du troisième millénaire. Aujourd'hui, c'est encore la loi de la jungle. Les riches continuent de s'enrichir et les pauvres s'appauvrissent de plus en plus. Une économie fictive a submergé l'économie réelle et productive. Dans une telle situation, l'Afrique ne peut jamais sortir de sa détresse. Nous devons agir pour changer le système prédateur, qui nous conduit vers le chaos. Il est impératif qu'une économie réelle et productive remplace l'économie fictive et spéculative actuelle. Redonner la dignité à tous les hommes, c'est donner à chacun du travail et le goût du bonheur. Le concept de l'aide doit disparaître au profit de celui de l'échange et du développement mutuel. C'est le sens de l'humanité. 

Partager cet article
Repost0
21 octobre 2006 6 21 /10 /octobre /2006 12:24
 L'AVENIR N'A PLUS D'IMAGE DANS LE PASSE, NOUS DEVONS L'INVENTER.
Partager cet article
Repost0
21 octobre 2006 6 21 /10 /octobre /2006 12:24
 L'AVENIR N'A PLUS D'IMAGE DANS LE PASSE, NOUS DEVONS L'INVENTER.
Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents

Liens