Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 23:20

Lomé, le 1er Août 2011

 

Me Abdoulaye WADE

Président de la République

Présidence de la République

Dakar – Sénégal

Objet : Lettre ouverte

Monsieur le Président de la République,

J’ai l’honneur et le plaisir de vous adresser cette lettre ouverte pour solliciter auprès de votre bienveillance la faveur pour un règlement urgent de la question de la désignation du Président de la Commission de l’UEMOA.

Convaincu que vous êtes un panafricaniste, qui est hautement préoccupé par le douloureux problème de la misère dans nos pays, d’angoisse et de désespérance des jeunes, je compte sur vous pour réaliser les conséquences néfastes sur notre présent et notre avenir du retard dans la prise de la décision du choix du Président de la commission de l’UEMOA. C’est chez nous au Togo en 1972 que la décision avait été prise sur le partage des sièges des institutions financières et monétaires sous-régionales et la désignation des responsables devant les diriger.

Le siège principal de la BCEAO étant à Dakar (Sénégal) avec tous les avantages et le prestige que cela comporte pour votre pays, les africains se réjouiront de votre esprit de solidarité et d’équité si vous favorisez sans délai la désignation du candidat nigérien au poste de Président de la commission de l’UEMOA.

En ce moment de crise financière, monétaire et économique mondiale et de naufrage des économies africaines, il n’est pas honorable pour notre continent que votre pays et le Niger se disputent le poste de Président de la commission de l’UEMOA.

C’est en réfléchissant et en œuvrant à la réforme entière du système de Bretton Woods désuet, qui entretient le dogme castrateur de simple rentabilité financière et constitue un outil de ruine des fragiles économies africaines, que nos élites seront utiles à l’humanité.

Mon parti, le PRR, propose la restauration de la logique de la Banque nationale ayant pour but de financer les investissements à long terme dans nos pays, opposée à celle de la Banque Centrale, qui ne vise qu’à la stabilisation des monnaies, à l’orthodoxie financière, même au prix d’un étranglement des économies nationales, et à l’austérité budgétaire conduisant au chaos social. L’Union Européenne ayant mis en place un Fonds de Développement social (FDS) et ne respectant plus le dogme de 3% du pacte de stabilité du Traité de Maastricht, n’est-il pas temps de prendre une initiative salvatrice en faisant de la BCEAO le prêteur en dernier ressort pour la relance de l’économie sous-régionale ?  Dans tous les cas, un changement complet d’orientation de nos économies est impératif. La question fondamentale est donc celle de l’investissement productif et du pouvoir d’achat des travailleurs. Le reste n’est que parades de cirque et inconscience.

La crise de liquidités et le resserrement du crédit frappent de plein fouet nos banques et nos sociétés. Il  est urgent que les responsables de la BCEAO, de la commission de l’UEMOA, etc, proposent des solutions novatrices et audacieuses pour arrêter le naufrage de nos économies et le saccage social dans nos pays. Le développement mutuel et le respect des avantages d’autrui sont des valeurs ancestrales africaines. Elles doivent fonder les nouveaux rapports entre nos Etats en cette période de crise et nous avons l’obligation morale de les faire prospérer dans les consciences de nos peuples.

Je vous prie de bien vouloir accepter mes remerciements anticipés pour votre compréhension et votre disposition favorable.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de mes sentiments fraternels et de très haute considération dans lesquels je vous tiens.

Nicolas LAWSON

 

Président du PRR

Partager cet article
Repost0

commentaires

Articles RÉCents

Liens