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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 08:33

MA RAISON D’ÊTRE.

 

Venu dans ce monde en orphelin de père, je n’ai pas su trop tôt que je ne devrais d’abord compter que sur moi-même. Mais après tant de vicissitudes et mis directement aux prises avec mon époque, j’ai appris que je devrais laisser ma marque. J’ai ainsi trempé mon cœur et mon esprit dans les domaines de l’éducation populaire, du journalisme, des affaires économiques et de la politique. Rien ne peut donner la mesure de mon caractère plus que mon courage de dire la vérité et ma volonté d’engagement au service de l’unité, de la dignité, de la liberté et du bien-être des togolais. Le trait dominant de ma personnalité est ce besoin irrépressible de vouloir changer le cours des événements malheureux. Ma proximité avec mon oncle, le Général Paul-Emile De Souza, Chef d’Etat-major de l’armée du Dahomey et Président du Directoire militaire du pays ayant transmis le pouvoir d’Etat au triumvirat, ma participation aux activités de l’Union Générale des Elèves et Etudiants du Dahomey, le coup d’Etat militaire du 26 octobre 1972 au Dahomey dont j’avais été un témoin privilégié, etc, avaient nourri ma vocation. L’adoption par le Gouvernement Militaire Révolutionnaire (GMR) de la doctrine du marxisme-léninisme pour gouverner le pays m’avait amené à m’instruire et à me faire la conviction que cette doctrine était liberticide et illusoire. Au Togo, en France et en Europe, mes expériences et aucun de mes engagements n’ont été le fruit d’une improvisation mais l’aboutissement d’une profonde analyse et l’application aux faits humains et politiques d’une longue réflexion. Je ne procède jamais d’après des rêves mais suivant des réalités. Ayant soutenu François Mitterrand, j’ai été engagé dans la commission coopération et développement du ministère français de la coopération et du développement. Nos avions inventé le concept du Co-développement au moment où Jean-Pierre Cote avait été le ministre de ce département. Naturellement, j’ai été chargé de représenter la France au Parlement européen des jeunes pour les questions de coopération et de développement avec les pays d’Afrique, du Caraïbes et du Pacifique (ACP). C’est durant cette période où ma réflexion se nourrissait d’elle-même par comparaison et analogie que j’avais compris que j’étais investi d’une mission particulière. Elle est de proposer et de faire triompher des solutions de progrès inspirées par la solidarité humaine, la justice sociale et les libertés.

 

Ma mission

 

La réalisation de ma mission m’avait conduit à choisir de rentrer au Togo en 1986 comme correspondant rédactionnel permanent du journal économique français Afrique Expansion (groupe CEP) alors que je pouvais aspirer à une riche carrière en France ou en Europe. Mon intuition m’avait averti que le Togo pouvait jouer un rôle privilégié dans la sous-région ouest-africaine et que je pouvais y contribuer. Mais pour réussir, le pays devrait être démocratique, paisible, uni et ordonné. Malheureusement, la propension à la division de la classe politique, les relents ethniques et l’ignorance ambiante ont profondément déstabilisé le pays et ont fini par le ruiner. Retiré au Ghana par dépit, j’ai pu nouer des relations personnelles et politiques qui m’ont permis de contribuer à l’élection d’un ami comme Président de la République du pays. C’est aussi dans ce pays que j’ai connu ma plus grande blessure humaine avec la violation de mes droits les plus élémentaires par des individus véreux et des responsables politiques revanchards. L’engeance a porté atteinte à ma réputation et m’a révélé l’autre face gangrenée du pays. Ayant été déjà trois fois candidat à la présidence de la République au Togo, je connais mieux que quiconque mon pays et son peuple. La grande vocation humanitaire que je porte me force à demander aux togolais de taire les nombreuses raisons de leurs dissensions, de s’unir pour travailler avec ardeur dans la discipline et dans l’ordre afin d’éradiquer la pauvreté, qui est la cause des ignorances et de nos malheurs. Dans l’agenda et la vision que je propose à mes compatriotes se trouvent les ressorts de leur émancipation, de leur liberté et de leur bonheur. Par ailleurs et comme par prescience, je savais qu’à la faillite du communisme suivra celle de l’économie de marché. Car il est impensable et inacceptable qu’une oligarchie financière s’accapare abusivement, sans conséquence, des richesses des nations, dépouille les Etats des attributs de leurs souverainetés grâce aux politiques de privatisation et organise leur gouvernance par des technostructures bureaucratiques supranationales. La financiarisation effrénée de l’économie mondiale ne pouvait que nuire à l’économie de la production et de la création. Elle a provoqué des escroqueries dans les grandes banques mondiales et elle entretient une spéculation immodérée sur les matières premières aggravant la misère des pays pauvres et les souffrances en leur sein. Les togolais et les africains doivent comprendre que la vraie liberté, l’indépendance réelle de nos Etats et notre salut résident dans notre capacité à travailler ardemment et dans notre sens de la responsabilité individuelle. Pour ne pas laisser nos populations s’éterniser dans la pauvreté, nous devons viser haut, cesser de mendier des aides extérieures et abandonner le complexe d’infériorité. Cette certitude que j’exprime ouvertement et la passion intransigeante que je porte au Togo et à l’Afrique dérangent. Je souffre aussi de tant de dons gaspillés dans nos pays à cause des divisions, de l’aveuglement tragique des hommes politiques et de l’oisiveté organisée dans nos sociétés. J’agis donc pour que la nation togolaise reprenne conscience d’elle-même et réapparaisse renouvelée et dynamique. Sachant que la société des peuples vit et se développe par l’échange dans le domaine de l’esprit comme dans celui de la matière, je soutiens que de profondes réformes de la CEDEAO et de l’UEMOA doivent être engagées sans délai pour le redressement économique de nos pays et pour élever nos populations à la dignité humaine. Les clameurs des partisans, les trotte-menu du désespoir et les lubies ne peuvent flétrir mon combat. Rien de grand ni de bien ne pourra être réalisé sans les grandes disciplines acceptées sous la conduite d’un Etat fort et dans l’ardeur d’un peuple uni. Le rude avenir est à ceux qui sont résolus. Il n’y a donc qu’un devoir qui existe pour nous tous, c’est de nous unir autour du Togo. Mon engagement politique est irrévocablement destiné à être le souffle qui animera l’immense élan du pays en vue de son redressement et de son unité.

 

Nicolas LAWSON lawson_biblioth_que.jpg

Président du PRR

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 05:57

Lomé, le 9 Mai 2001

Monsieur Jean-Pierre Fabre

Président de l’ANC

Lomé – Togo

Objet : Lettre ouverte

Monsieur le Président,

Je fais suite à notre dernier entretien à votre domicile et à mes diverses tentatives pour le rapprochement entre votre parti et les autres de l’opposition, en vue de parvenir à une entente cordiale et à la définition d’une stratégie commune pour la réussite démocratique.

Malheureusement, votre attitude déconcerte toutes les espérances et trouble notre conscience. C’est pourquoi, je voudrais rappeler d’abord que vous avez été candidat de l’UFC à l’élection législative de 2007 et à la présidentielle de 2010. Vous avez mis en avant le mythe que représentait Mr Gilchrist Olympio et les mensonges que le parti a répandus sur sa fortune, ses qualités et sur les autres candidats pour primer dans l’opposition. Vous devez également vous souvenir que ce sont les délégués choisis par votre ancien parti, l’UFC, et ceux du CAR, qui se sont joints à ceux du RPT au sein de la CENI et dans les CELI pour proclamer la victoire de Mr Faure Gnassingbé. Sans conscience et au mépris des dispositions de la constitution et du code électoral, ces délégués avaient empêché ceux des autres candidats de siéger dans la CENI et dans les CELI. Comme en 2003, en 2005, en 2007 et en 2010, vos délégués au sein de la CENI et des CELI ont trahi le peuple et le PRR. Leurs comportements anti-démocratiques, immoraux et hautement condamnables ont été consommés et nous avons dû les laisser s’accomplir. Avez-vous des solutions pour remédier à ce travers pernicieux de vos délégués et à la répétition de leur déloyauté et de leur fourberie lors des prochaines élections ? Sinon le combat que vous menez est néfaste pour notre pays et demeure un folklore funéraire.

Monsieur le Président, vous avez été un lieutenant fidèle de Mr Gilchrist Olympio pendant plus de 20 ans. Votre ancien parti, l’UFC, avait accablé de calomnie, de dénigrement et d’outrage tous ceux qui ne faisaient pas allégeance à votre gourou et ne s’alignaient pas derrière vous. Aujourd’hui, votre détestation de votre ancien gourou et la division de votre camp sont un fiasco honteux et renforcent le RPT. C’est aussi l’échec du fanatisme systématique, qui a profondément divisé notre peuple, après avoir provoqué la mort de centaines de nos jeunes, contraint en exil des centaines de milliers de nos compatriotes et ruiné notre pays. Maintenant que votre ancien maître, naguère irréductible et le seul vrai opposant, s’est rallié au RPT, votre nouveau parti continue le même combat, en opposant la même hostilité tragique au régime en place et le même mépris à l’égard des autres partis de l’opposition.

Monsieur le Président, ne pouvez-vous  tirer aucun enseignement constructif du ralliement de Mr Gilchrist Olympio au RPT, cesser de traiter de petits, d’illégitimes et de traites les autres partis de l’opposition pour proposer un projet de société aux togolais ? Pensez-vous pouvoir diriger le Togo contre ces petits partis et le RPT ? La démocratie n’est pas de la divagation ni de l’hystérie. Elle exige des règles et le respect des autres. Vous vous prévalez d’être populaire. Mais avant vous, Joseph Koffigoh, Yaovi Agboyibo, Léopold Gnininvi, Bob Akitani ont été populaires et Gilchrist Olympio a été très populaire. Il est capital que vous compreniez qu’un homme d’Etat qui veut gouverner un pays dans la paix doit préserver la nation des entraînements de la foule, des caprices de l’opinion, des tumultueuses décisions de forum et ne doit pas livrer la patrie aux premières émotions populaires.

Monsieur le Président, votre nouveau parti l’ANC a été créé en 2010. Il ne peut se prévaloir des acquis de l’UFC. C’est juste une question de droit, de bon sens et de morale. Tant qu’il n’y aura pas de nouvelles élections libres, démocratiques et transparentes, l’ANC créée en 2010 ne peut se prévaloir d’aucune supériorité et prétention représentative sur le CAR, la CDPA, le PRR, le MCD, le PDP, l’UDS-Togo, l’Alliance, l’OBUTS,  etc, qui lui sont antérieurs. Les manifestants qui vous accompagnent à la plage les samedis ne sont pas une référence électorale. Si la mobilisation de la foule pour manifester devait être la référence électorale alors c’est le RPT qui serait le vainqueur car ce parti dispose des moyens pour mobiliser dans les rues plus de manifestants que votre parti et tous les autres réunis. Ne continuez donc pas à servir le dessein du RPT en détruisant les autres partis de l’opposition comme l’UFC l’a fait pendant plus de deux décennies.

Par ailleurs, nous ne comprenons pas pourquoi vos collègues élus à l’Assemblée nationale sur la liste de l’UFC et qui sont devenus des membres de l’ANC n’ont pas démissionné pour vous soutenir quand vous étiez renvoyés de l’hémicycle ? Pourquoi ils ne marchent pas avec vous et ne vont pas à la plage les samedis ? Pourquoi vos suppléants ont-ils accepté de vous remplacer à l’Assemblée nationale ?  Cette ambiguïté et cette duplicité discréditent le combat que vous menez au sein de votre camp. Vous n’avez aucune autorité morale pour délégitimer les autres partis et discréditer leur combat. Il est temps d’abandonner la posture attentatoire à l’intégrité des autres et désastreuse pour le combat démocratique. Nous ne voulons plus des imposteurs et des saltimbanques politiques qui conduisent des jeunes à l’abattoir et qui finissent par les trahir. Il s’agit de sortir du cercle maudit de la division, de l’intolérance, des violences et d’être des initiateurs courageux et volontaires qui conduisent notre peuple à son émancipation, à la liberté, à la fraternité, à la prospérité et à l’unité.

Monsieur le Président, je vous invite fraternellement à vous élever au-dessus du populisme destructeur, à abandonner cette opposition systématique néfaste et ce fiel contre les opposants qui ne marchent pas avec vous. Notre pays est naufragé. Nos jeunes sont sans emplois et sans perspective. Nous devons nous unir malgré nos divergences pour arrêter la descente aux enfers et reconstruire le pays. Nous souhaitons certainement plus que vous le changement et l’alternance. Vous n’aimez pas plus que nous notre patrie car l’objet suprême de notre lutte est la préservation de l’unité nationale, le bonheur de tous les togolais et le prestige du Togo. Notre unité est impérative pour le salut de notre peuple.

En attendant, je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer l’assurance des sentiments d’estime et d’amitié dans lesquels je vous tiens.

 

Nicolas LAWSON 

 

 (Président du PRR)

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 12:15

Manifeste d’encouragement et de félicitation.

 

Au nom du PRR et des patriotes togolais, je tiens à féliciter les Forces de Défense et de Sécurité, qui ont pris l’initiative d’organiser les journées portes ouvertes les 5,6 et 7 Mai 2011. C’est une expression vivifiante et une responsabilité prééminente pour rapprocher l’armée du peuple dont elle est issue. Il n’y a pas de grande nation sans une grande armée. De la même manière, ce qui définit une armée républicaine est le respect de la hiérarchie, de l’ordre et de la discipline. Notre armée a toujours respecté ces valeurs et a obéi en permanence au pouvoir civil. Elle a ainsi contribué à la stabilité politique du pays. Malheureusement, elle a dû payer comme notre peuple un lourd tribut aux rivalités, à la malfaisance et aux divisions des hommes politiques. Les agressions et les violents soubresauts sociaux et politiques ont failli détruire notre unité nationale. Cependant, la providence nous a épargnés du chaos. Ma contribution n’a pas été mineure. En normalisant les relations entre notre défunt Président Eyadema et l’ancien capitaine–Président du Ghana. En introduisant le successeur de ce dernier à notre défunt Président et en l’aidant à se faire élire Président du Ghana. Nous avons définitivement supprimé le foyer d’organisation des agressions contre notre pays. Conscient des grandes forces historiques en œuvre dans le monde, je suis persuadé que le Togo est en mutation pour jouer son rôle de pays pilote dans notre sous-région. Pour réussir, nous devons mettre un terme à l’aveuglement intellectuel et moral qui caractérise nos forces conservatrices et pseudo-révolutionnaires. Notre peuple pourra alors atteindre à l’épanouissement de sa vraie destinée si des forces politiques n’exploitent pas l’ignorance, la misère ambiante, les ressentiments et ne font pas un usage tragiquement mauvais de la liberté. Dans un monde dur et en crise financière grave, nous devons prendre conscience de notre vulnérabilité, nous mobiliser, taire nos divergences, abandonner nos égoïsmes et travailler ensemble pour le bonheur commun, le prestige et l’indépendance réelle de notre pays. L’œuvre de régénération nationale et de redressement économique du Togo ne pourra se réaliser si nous sommes divisés, tricheurs et si certains parmi nous s’évertuent à toujours affaiblir les ressorts de la pensée et de l’action féconde. C’est avec imagination, audace et par des initiatives novatrices que nous parviendrons à moderniser notre société, à assurer la prospérité nationale, à élever notre peuple à la dignité humaine et à prendre part activement à l’élaboration d’une nouvelle doctrine et d’un nouveau système économique et financier régissant les relations internationales. C’est le Togo et le Nigeria qui ont créé la CEDEAO. C’est grâce au Togo que le siège de la BCEAO a été transféré du Trésor français à Dakar. Il nous revient aujourd’hui de reprendre le flambeau pour faire de la CEDEAO un instrument de développement économique sous-régional et de proposer les réformes afin de mettre la BCEAO au service de nos Etats et de nos peuples pour leur émancipation et leur prospérité. Le PPTE, qui est devenu le trophée de l’équipe autour du Chef de l’Etat, est un calvaire pour la masse de notre peuple. Il est aussi funeste pour nous que les agitations et les divisions politiciennes. Par infortune, le gouvernement en place est le plus improductif dans notre histoire. Il a atteint son niveau d’incompétence absolue. Il est maintenant un danger pour la société et pour le Chef de l’Etat lui-même. Le PRR propose sa restructuration et la mise en place sans délai d’un comité de suivi élargi pour donner la chance à une véritable réconciliation nationale et pour s’atteler avec efficacité à l’œuvre de redressement économique et de reconstruction de l’édifice démocratique. C’est aussi la seule possibilité qui s’offre à nous d’élaborer une nouvelle politique économique et sociale permettant la revalorisation substantielle des salaires, des soldes et des pensions ; de remettre en place les allocations de départ à la retraite ; d’injecter dans le circuit économique des liquidités monétaires indispensables pour accorder des crédits aux entrepreneurs privés, etc. Le chômage massif des jeunes est une bombe à retardement, qui hypothèque notre avenir et menace la paix sociale, la stabilité politique et l’unité nationale. Nous devons traiter ce fléau avec rigueur et inventivité. Les expédients utilisés par le gouvernement sont de la dynamite et peuvent provoquer une explosion sociale avec la désillusion des jeunes. Par ailleurs, il est urgent que les forces de sécurité soient suffisamment dotées en ressources humaines et en équipements modernes pour décharger l’armée des tâches de maintien de l’ordre public. Aucun misérable sophisme et aucun exécrable attentat contre la volonté populaire ne doivent plus conduire à vous opposer à une portion de notre peuple. Notre armée doit donc désormais se montrer digne de la confiance nationale dont le dépôt sacré lui est confié. Je vous demande de faire de ce manifeste votre préoccupation, de rester unis et solidaires des souffrances de la masse du peuple. Agissons ensemble pour dégager notre patrie de la gangue d’intolérance, de violence, de corruption et de division. Je souhaite que votre initiative soit l’occasion de l’avènement d’une nouvelle conscience nationale et d’un nouvel ordre moral et patriotique. Que Dieu continue de bénir le Togo.

 

Fait à Lomé, le 5 Mai 2011

 

Nicolas LAWSON

Président du PRR

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 18:15

Photo-1-UMP.jpg

Ce 27 Avril 2011 est célébré le 51è anniversaire de la proclamation de notre pseudo-indépendance. Ce qui me paraît d’un funeste présage pour l’avenir, c’est que nos dirigeants s’illusionnent et agissent comme si notre pays est réellement indépendant.

Jeunes togolais, vous n’ignorez certainement pas que nous subissons un néocolonialisme  plus pernicieux et plus cruel que la colonisation. Par la corruption et la subornation des esprits, par des éliminations physiques et dans un abject dévoilement des consciences, notre indépendance a été confisquée et notre nation est bâillonnée. Nos ressources nationales sont pillées. On nous impose des conditions impitoyables de gestion de notre Etat. Insensibles à la misère et à la souffrance de nos populations, les puissances occidentales et les structures bureaucratiques supranationales qu’elles contrôlent  gèrent notre pays par l’intermédiaire de leurs valets locaux. Ces esclavagistes des temps modernes et les tartufes du nouvel ordre de domination et d’humiliation nous font croire que sans des aides extérieures, notre développement n’est pas possible. Or notre grand malheur réside dans cette hideuse casuistique qui enchaîne nos esprits et entretient l’oisiveté dans notre société et notre assujettissement.

Jeunes togolais, ne vous méprenez pas. La démocratie n’est pas la panacée à nos problèmes. Nos élections sont contrôlées de l’extérieur, nos dirigeants sont cooptés et nos  divisions sont entretenues. C’est ainsi qu’ils peuvent non seulement bafouer notre dignité, notre honneur et notre liberté mais dissiper jusqu’à la substance de notre patrie.

Jeunes togolais, il est toujours difficile d’être un prophète. Je vous avais mis en garde contre celui qu’ils qualifiaient d’opposant historique. Mais eux  vous incitent à accorder une confiance inconditionnelle aux saltimbanques politiques. Il vous incombe dorénavant d’en tirer un enseignement pour vous forger un nouveau dessein. Ne jouez plus à cache-cache avec votre conscience. Quiconque flatte votre alanguissement ou suscite votre colère commet un crime contre la patrie. C’est la tête froide mais avec une énergie indomptable que vous devez travailler pour vous refaire une conscience nouvelle après la crétinisation du parti unique.

Jeunes togolais, je vous invite à une révolution culturelle car des élites nouvelles ne se forment que dans le creuset des révolutions.  Si le gouvernement en place ne souhaite pas une révolution brutale alors il doit procéder sans délai à des réformes majeures et à un changement radical dans la gouvernance du pays. Dans l’ordre de la nature comme dans celui de la surnature, tout est grâce. Je ne suis pas un utopiste comme le prétendent les profiteurs et les médiocres.  C’est à l’aune du génie national et de mon intelligence que je formule mes propositions.

Jeunes togolais, sachez que ne penser qu’à soi est une maxime qui ne sauve que les médiocres, en des conjonctures médiocres. Engagez-vous activement pour le redressement du Togo dont l’Etat se trouve en pleine liquéfaction de pourriture. Ne le laissez pas sous le contrôle des experts à toutes les escroqueries.

Ne soyez ni pusillanime ni cynique. Votre mission est de reconstruire notre société déchirée et non de chercher à prendre des places. Une fois que les mentalités changeront, les places si jalousement gardées tomberont d’elles-mêmes. Si le mouvement démocratique de 1990 a échoué, c’est à cause de la division des opposants, de leurs inimitiés réciproques et de leurs inaptitudes et travers. Vous devez maintenant commencer à rependre le flambeau. N’ayez pas peur de vous engager pour la liberté et la dignité car la peur ne fait que des esclaves. Soyez les pèlerins du monde nouveau à naître. « Gesta Dei per togolos » ; cela veut dire : l’histoire répond à Dieu en Togolais.

Jeunes togolais, vous ne réussirez qu’en étant disciplinés, entreprenants et loyaux. Je sais que nos dominateurs et leurs serviteurs ont non seulement prolétarisé notre peuple mais également les consciences. Ils ont tout fait pour laisser se former dans notre société une conscience de masse. C’est pourquoi, nous croyons que seule l’aide extérieure ou Dieu peut sauver notre société dans laquelle s’entrechoquent des cyclopes. Sachez que le cyclope n’appartient pas à l’ordre de la Rédemption. Mais l’amour que je porte à ma patrie ne saurait me faire illusion sur ce point crucial car  le pire ennemi du peuple est le cyclope populaire. C’est donc à vous dont les consciences ne sont pas tout entières résorbées dans la masse que je m’adresse.

Jeunes togolais, le redressement économique, sociale, politique et culturelle de notre pays est une tâche d’hommes libres, imaginatifs, audacieux et honnêtes. Ne vous laissez plus abuser par des bateleurs de la politique, sans vision, sans projet pour le Togo et se servant de vos désespérances et de vos ressentiments comme leurs fonds de commerce. En dénonçant leurs fautes et les crimes, ils vous disent que je les insulte. Ils me font calomnier, me nuisent et cherchent à m’éliminer. Leurs luttes cachent plus d’ambitions personnelles, de vices que de vertus et du patriotisme.

Jeunes togolais, la liberté ne s’enseigne à personne et ne se donne à personne. Elle est une force intérieure et une puissance de l’âme. Le temps est venu de prendre notre destin en main. Contre la misère, la vie chère et pour le redressement économique, le gouvernement devra impérativement augmenter le budget national de 2011 de 45%. Evidemment, il est pressant de rejeter la politique populicide du gouvernement de Mr Gilbert Houngbo. Son idolâtrie du PPTE et du DSRP est un crime de lèse-nation. Ce n’est pas au moment où l’économie de marché est en faillite et que les pays européens violent le pacte de stabilité du Traité de Maastricht et son dogme de 3% que Mr Gilbert Houngbo et sa clique venus du PNUD vont nous imposer une orthodoxie financière humanicide. Le Portugal en faillite a présenté un budget 2011 en déficit de 9,2% de son PIB. Le Japon aggrave son déficit de 200% de son PIB en injectant à nouveau plus de 200 milliards de dollars dans son économie pour faire face à la catastrophe du dernier tremblement de terre. Les américains et les européens avaient injecté dans leurs banques  plusieurs milliers de milliards de dollars à la suite de leurs escroqueries et de la mauvaise gestion.

Jeunes togolais, le combat que vous devez mener n’est pas de savoir qui est plus opposant que l’autre ou qui est plus populaire. Il s’agit de savoir qui peut assurer l’indépendance réelle de notre pays, protéger vos libertés, préserver l’unité nationale et l’ordre, vous procurer de la dignité, assurer le bonheur commun, restaurer l’autorité et le prestige de l’Etat, garantir la prospérité de la nation et transformer fondamentalement notre société. Levez-vous pour bâtir une société d’hommes libres et une nation réellement indépendante. Que Dieu vous inspire et vous protège.

Nicolas LAWSON (Président du PRR)

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 14:55

Nous avons vu le samedi 12 Mars 2011 à la télévision nationale (TVT) un reportage montrant l’ambassadrice des Etats-Unis et le personnel de son ambassade entrain de ramasser  avec des élèves d’un CEG les déchets constitués de sacs plastiques usagés et abandonnés dans la cour de l’établissement. Tout en la remerciant pour cette leçon de civisme et d’humanisme, nous ne pouvons manquer de trouver cette action humiliante pour nous et déshonorante pour la République. Elle démontre sans ambages la faillite politique, sociale et morale de nos élites et dirigeants.

Pour le PRR, il n’est pas acceptable que ce soit un ambassadeur étranger qui nous fasse comprendre le tort, le mal, le danger pour la santé que constitue la prolifération des sacs usagés et abandonnés dans la nature. La déconfiture est globale. Ce sont aussi les exploitations du phosphate et du clinker qui polluent dangereusement la mer de Kpémé à Aného, les préfectures de Vo, de Yoto et plus loin et intoxiquent les populations de la zone. L’incurie du gouvernement, de la mairie de Lomé et d’autres autorités publiques est patente et alarmante. C’est le résultat de l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat et du dépérissement de l’édifice de la République.

Le PRR est d’autant plus révolté qu’en ce moment anxiogène de chômage massif des jeunes, de délabrement  avancé de nos infrastructures économiques et sociales, de dégradation de notre environnement, de précarité des conditions sociales et de besoin accru de mobilisation de nos ressources humaines pour engager les travaux de redressement national, le Premier Ministre parte en villégiature dans des pays du Benelux en crise et sans potentiel d’investissement avec des ministres d’Etat, plusieurs ministres et autres amis pendant plus de 10 jours. Le Togo est sous conditions de PPTE et de DSRP. Seuls des prédateurs prompts à endetter à nouveau notre pays à leurs profits viendront nous faire croire qu’ils vont investir chez nous. Aucun investisseur sérieux n’investit son argent propre dans une entreprise industrielle et surtout pas dans un moment de crise, de spéculation financière et monétaire effrénée et dans un pays pauvre  très endetté (PPTE) dans lequel c’est un ambassadeur étranger qui fait ramasser les déchets dans les établissements scolaires.

Comme le défunt Président Eyadema avait été dupé par des escrocs étrangers avec la complicité de ses collaborateurs pour lui faire croire qu’ils vont l’aider à faire reprendre la coopération, le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, est trompé par des collaborateurs avec de misérables sophismes. J’avais raison contre tout le monde en affirmant à l’époque que la reprise de la coopération n’entraînerait aucun afflux d’argent dans le pays. J’affirme catégoriquement aujourd’hui qu’il n’y aura aucun investissement étranger en provenance du Benelux ni d’ailleurs. C’est avec la signature de notre gouvernement que des prédateurs contracteront des dettes sur notre compte que nous devons supporter et rembourser.

C’est par le travail qu’on crée la richesse et qu’on développe un pays. On n’a pas le droit d’abandonner des centaines de milliers de jeunes en chômage, d’aller mendier à l’étranger et d’espérer un quelconque progrès économique et la paix sociale. Quand les banques américaines ou européennes sont en faillite après la mauvaise gestion ou des escroqueries, elles sont renflouées avec  l’argent public. Quand les Etats comme l’Irlande, l’Islande, la Grèce, le Portugal, etc, sont en faillite, ils sont renfloués avec  l’argent public. Quand les Etats africains sont en faillite après les pillages de nos ressources nationales et que nos jeunes cherchent le salut en émigrant, on les refoule et on nous impose les conditions cruelles du PPTE et du DSRP. Ce néocolonialisme est plus implacable que le colonialisme d’hier. Notre Premier Ministre doit comprendre que ce que l’on appelle l’orthodoxie financière et dont il se fait le chantre ne peut aller sans la justice sociale et l’humanisme.

Pour vaincre la misère, source perpétuelle de tous les genres d’oppression et pour  élever notre peuple à la dignité humaine, nous devons prendre notre destin en main, cesser de mendier et nous mettre au travail sans délai dans l’ordre et la discipline. Il n’y a de richesse que d’hommes et nous en avons suffisamment. Nous avons besoin uniquement de la volonté politique, de l’imagination, de l’audace et du travail. Le Premier Ministre et son gouvernement doivent comprendre que la pacification plâtrée dans le pays est comme le calme avant la tempête. Ce n’est pas leur gestion qui maintient le pays en survie artificielle ni les aides extérieures mais plutôt les transferts officiels  de la diaspora togolaise d’un montant de 317 millions de dollars par an, soit 164,8 milliards de FCFA. L’indulgence de la nation a des limites. La crétinisation, l’assujettissement à des dogmes inhumains, les injustices sociales, la suppression de l’allocation de départ à la retraite, le refus d’augmentation substantielle des salaires malgré la cherté du coût de la vie, la volonté de ravir au peuple le droit de se plaindre et l’infâme banqueroute de l’Etat outragent, avilissent et poussent le peuple à l’émeute. Le PRR a informé le Chef de l’Etat des risques car bientôt le torrent de l’énergie populaire ne pourra plus être arrêté par aucune digue.

Le PRR propose que le gouvernement de la République fixe de nouveaux objectifs ambitieux, décrète l’avènement de la productivité et du rendement,  établisse une hiérarchie des urgences, impose parmi les responsables publics et dans l’esprit public le sens de l’intérêt national, de ce qui est essentiel au bonheur commun, à l’unité nationale, à la discipline, à l’ordre et à la sécurité de tous. L’apologie de l’aide tue la conscience nationale, étouffe l’essor du pays, favorise l’oisiveté et compromet dangereusement notre indépendance nationale. C’est au Chef de l’Etat qu’il revient de remédier aux abus funestes du gouvernement qu’il préside sinon bientôt le temps ne sera plus  au dialogue ni à la réconciliation nationale. L’histoire ne fait pas de casuistique, ses jugements sont absolus. Que Dieu Tout-Puissant nous inspire et nous épargne de nouveaux soubresauts de violences politiques et sociales.

Fait à Lomé, le 14 Mars 2011

Nicolas LAWSON

 

Président du PR

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 10:06

COMMUNIQUE DE PRESSE

      DU 9 MARS 2011

 

Notre parti, le PRR, a répondu à l’invitation du Chef de l’Etat pour le rencontrer le Mardi 8 Mars 2011 à 14heures à la présidence de la République. Notre préoccupation essentielle étant l’unité nationale, la paix sociale, le prestige du Togo et le bonheur commun, nous ne pouvions pas refuser cette invitation pour lui exprimer directement nos pensées. Les faits sont têtus et la politique politicienne n’a pas de sens quand la patrie est menacée de naufrage économique, social et moral. L’avilissement et la misère de la masse du peuple devenant insupportable, le PRR a fermement demandé au Chef de l’Etat d’inverser la politique économique et sociale en œuvre, qui maintient l’immense majorité de notre peuple dans des souffrances accablantes et dans une chétive langueur. Une nouvelle politique économique et sociale est urgente et indispensable, utilisant le budget comme le ressort et en augmentant les salaires d’au moins 30% pour motiver les travailleurs, favoriser la consommation et élever notre peuple à la dignité humaine. Le PRR a fait remarquer au Chef de l’Etat que c’est lorsque des prescriptions économiques, politiques et sociales consacrent les injustices en tout genre, la misère la plus épouvantable, l’assujettissement aux directives étrangères inhumaines ; quand la mesure de ces iniquités est portée à un tel comble et à une telle évidence, que la longue patience du peuple est lassée et que sa crédulité n’y tient plus, qu’alors il y a une insurrection populaire. Ne voyant pas clairement les contours et l’utilité d’un nouveau dialogue entre l’opposition et le pouvoir et meurtri par la division congénitale et funeste de l’opposition, le PRR a souhaité qu’une synthèse des 22 engagements et de l’accord politique global (APG) serve de manifeste pour les réformes constitutionnelles et institutionnelles à réaliser pour baliser les chemins d’un avenir paisible et fécond. Cela devrait s’accomplir dans le cadre du comité de suivi RPT-UFC élargi aux partis politiques ayant présenté un candidat à l’élection présidentielle et à l’ANC. La restructuration concomitante du gouvernement permettrait de s’attaquer avec imagination et audace aux problèmes minant notre société et d’entreprendre parallèlement et sereinement le travail de refonte de nos textes légaux. Le PRR a demandé au Chef de l’Etat de subventionner plus largement les organes de presse privée et de faire prendre en charge par l’Etat les dettes des radios privées fermées afin de leur permettre de reprendre leurs activités. Le chômage massif des jeunes est une bombe à retardement. Le Chef de l’Etat a admis que c’est un souci pour lui. Il a souhaité que les bonnes volontés puissent travailler pour trouver des solutions et agir pour la réussite nationale. En soulevant la question de la suppression de l’allocation du départ à la retraite, estimée à 25 milliards de FCFA, qui va aggraver les conditions de vie des nouveaux retraités, asphyxier l’économie nationale et grever notre croissance, le Chef de l’Etat a paru navré. En allant rencontrer le Chef de l’Etat, le PRR avait donc le souci de l’avertir des actes du gouvernement qui blessent la justice et qui sont contraires à notre intérêt commun. Par ailleurs, le PRR a constaté que les principaux partis de l’opposition avaient participé à la préparation du texte faisant l’objet du projet de loi sur les réunions et les manifestations publiques alors que notre parti n’avait pas été invité. Malgré notre trouble, nous avons demandé au Chef de l’Etat de favoriser un nouveau débat pour admettre de nouvelles contributions permettant l’amélioration du texte et sa conformité avec la déclaration universelle des droits de l’homme. Il a semblé être dans une telle disposition favorable. Le PRR affirme qu’il s’insurgera irrémissiblement contre tout pouvoir ou parti antisocial quelque soit son masque et son jargon. C’est pourquoi, nous estimons qu’il est souverainement important que tous les partis fassent l’effort de porter le flambeau des principes et de la morale en agissant honnêtement et utilement dans l’intérêt supérieur de notre patrie.

 

 

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                                                            Nicolas LAWSON

 

                                                            Président du PRR

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 13:52
Lomé, le 28 Février 2011 Mr Faure Gnassingbé Chef de l’Etat Présidence de la République Lomé – Togo Objet : Lettre pour le bonheur commun Monsieur le Président de la République, En ce moment de l’histoire où règnent le despotisme de la misère et la morgue des parvenus, se taire est un grand crime et souffrir simplement c’est sanctionner l’esclavage des générations futures. Je vous adresse cette lettre ouverte pour faire appel à votre bon sens, à votre humanité et à votre courage d’homme. Je sais que l’intellect, le mieux armé, a la peine à concevoir et à manipuler plus de quelques variables à la fois. Ainsi, trop peu de gens n’arrivent qu’à se polariser sur deux ou trois facteurs de vie sans tenir compte de nombreux autres paramètres déterminants dans la situation de leur pays ou même de la leur. Mais un Chef de l’Etat, qui est investi de la responsabilité capitale d’incarner le destin de la nation, ne doit pas souffrir d’une quelconque incapacité, susceptible de mettre en danger le bien-être de millions de gens et la paix sociale. Une probable infirmité de la clairvoyance ou une simple impuissance de celui qui a la charge de la nation peut provoquer un état social et politique déstructuré et despotique. Ne pouvant être un démiurge, il peut s’entourer de collaborateurs probes et sagaces, chargés de le suppléer pour faire porter à l’Etat la marque de la consistance, de l’efficacité et de la justice. Aujourd’hui, il y a dans le pays une inquiétude générale et un courroux retenu. La puissance publique est livrée à quelques concitoyens dont les pratiques sociales, politiques et économiques nous mènent tout droit à un naufrage économique et à une explosion sociale. Leur indifférence face à la souffrance sociale, leur impudence, leur incompétence caractérisée, aggravées par un apparent et choquant enrichissement illicite font que le gouvernement actuel ne suscite que de la prévention, de la suspicion et de la détestation. Face à une telle situation, vous ne pouvez plus continuer à écouter les perfides inspirateurs et les intrigants conseillers. C’est par la faute de cette espèce anti-sociale dont la rapacité et l’irresponsabilité sont sans mesure que notre pays avait connu l’explosion sociale du 5 octobre 1990 alors que nous avions été le premier Etat à créer une Commission Nationale des Droits de l’Homme en Afrique sud-saharienne et qu’il suffisait de laisser la commission des 109 faire les réformes démocratiques intuitivement pressenties par le défunt Président Eyadema. Si ce dernier m’avait écouté ou d’autres ou même son propre instinct, notre pays serait maintenant la référence et une société prospère. Cessez donc d’écouter ceux qui vous conseillent de ne pas me recevoir par lâcheté et par intérêts personnels. Il est vrai que je suis un homme qui parle sans détour. Mais à qui cela peut-il faire peur sinon aux fourbes, aux arrivistes, aux incompétents, aux corrompus et aux violateurs des droits ? Ne ressentez-vous pas qu’il y a une nécessité de ranimer l’énergie populaire et de procéder à une rectification générale de la politique en vue du redressement national après tant d’épreuves ? Le PRR, n’acceptant pas que notre peuple soit traité comme une vile populace et que quelques individus vous entraînent à élever une nouvelle tyrannie sur les débris de l’ancien despotisme, vous invite instamment à : 1. – changer de Premier Ministre car on ne sort pas un peuple de la misère et de la désespérance avec le paquet de politique économique du PPTE et du DSRP confectionné sur l’initiative d’une technostructure bureaucratique supranationale, insensible à la souffrance sociale et aux besoins de bien-être de nos compatriotes. Il y a chez l’actuel Premier Ministre quelque chose d’anesthésiant, qui endort le pays, stérilise les imaginations, aggrave notre dépendance et affaiblit la puissance publique. L’intérêt supérieur de la nation commande impérativement son départ et la restructuration du gouvernement. 2. faire préparer sans délai et adopter un nouveau budget national définissant des objectifs d’une ambition de reconstruction nationale et indiquant les leviers à actionner pour atteindre les objectifs fixés et pour créer rapidement les conditions de la prospérité. Ce budget devra prendre en compte une augmentation des salaires de 30% dès cette année. Nous en avons les moyens et la capacité. 3. renforcer l’autorité de l’Etat et la démocratie dans le pays. En dehors de l’augmentation des salaires, des pensions et des soldes, nous devons instituer des primes de rendement à nos forces de sécurité et moderniser leurs installations et équipements pour garantir la sécurité dans le pays et leur intégrité. 4. accorder une subvention de 1,050 milliard de FCFA aux partis politiques ayant déjà présenté un candidat aux élections présidentielles et législatives. Le Mali vient d’accorder 1,2 milliard de FCFA à 34 partis politiques. Aucune raison objective ne justifie que le Togo continue à s’illustrer par le mépris des règles permettant une vaste démocratisation du pays, l’émancipation de notre peuple et le libre exercice constitutionnel des partis politiques. 5. favoriser une opinion publique éclairée et le 4è pouvoir républicain, notamment le développement de la presse. Le PRR propose d’accorder à la presse privée cette année une subvention de 600 millions de FCFA. Notre parti propose également que l’Etat engage un investissement de 2,5 milliards de FCFA pour équiper et moderniser la TVT, Radio Lomé, Radio Kara, TOGOPRESSE et ATOP. Etc. Sachez Monsieur le Président de la République qu’aucun investisseur étranger ne viendra investir son propre argent dans un pays sous conditions de PPTE et de DSRP. Votre actuel Premier Ministre vous avait trompé et avait trompé le peuple qu’il amènerait un investissement de 600 milliards de FCFA en 6 mois. Il n’a réussi qu’à conclure avec l’aide de son ancien employeur les conditions d’assujettissement et de pillage de notre peuple. C’est la réalité. C’est notre diaspora à l’étranger, qui transfère de l’argent chaque année au Togo dont 317 millions de dollars en 2009 selon les chiffres officiels de la Banque Mondiale, qui est le premier investisseur au Togo en dehors des sacrifices de notre peuple. C’est impératif d’en tenir compte pour définir nos objectifs et notre ambition nationale. Monsieur le Président de la République, pour notre souveraineté, notre salut et l’efficacité de notre politique de développement, le PRR ne souhaite plus que ce soit l’Union Européenne qui finance la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) et non plus la réforme de notre justice et nos élections. Le PRR exige que le nouveau budget de la nation prévoit 3,5 milliards de FCFA pour former des observateurs togolais pour les élections et 20 milliards de FCFA pour l’organisation des élections locales et législatives en même temps en 2012. Nous ne voulons plus être des enfants humiliés et damnés de l’humanité. Je sais que la mosaïque d’idées, de concepts, de formulations et de mode de pensée nouveaux que je propose ne trouve pas sa place dans les fichiers mentaux préétablis des autres. Certains pensent que c’est de l’utopie ou que je suis fou. Mais ce sont les rêveurs et les fous qui ont fait progressé le monde. Il nous échoit un accablant fardeau nous contraignant à inventer et réinventer constamment pour survivre et nous développer. Ne nous laissons pas enfermer dans les vieilles catégories conceptuelles ou dans des dogmes qu’on nous impose de l’extérieur. Comment en ce temps où il existe des fibres optiques pas plus grosses qu’un cheveu pour véhiculer nos messages, on puisse considérer que les propositions du PRR sont de l’utopie ? Est-ce que le Togo m’a payé des études pour venir collaborer à son abaissement ou appliquer des directives de l’extérieur renforçant sa domination et maintenant son peuple dans une abjecte et perpétuelle pauvreté et dans l’ignorance? Quelle tragédie ! Monsieur le Président de la République, nous avons atteint le seuil du tolérable. Le déchirement de notre tissu social et économique et la désagrégation morale dans la société sont cauchemardesques. Leurs miasmes suscitent chez les patriotes une rage difficilement refoulée et sont de plus en plus insupportables. - Nous n’acceptons pas qu’on détruise nos terres agricoles avec des engrais chimiques et que la production alimentaire provoque chez nos compatriotes toutes sortes de cancers. Notre pays doit se spécialiser en production biologique. - Nous n’admettons pas l’improvisation, la puérilité, la corruption, l’incurie et la suffisance de certains de vos collaborateurs alors qu’il y a tant de togolais compétents et humbles. - Il n’est pas acceptable que certains de vos collaborateurs et amis cumulent plusieurs fonctions avec des rendements médiocres alors que tant de togolais compétents sont sous-employés ou en chômage. - Nous ne supportons pas qu’on supprime les allocations de départ à la retraite sous les instructions d’étrangers alors que notre pays souffre cruellement de liquidités et d’insuffisance de la consommation dans notre PIB. Pourquoi autant d’insensibilité, d’aveuglement et de mépris pour ses propres concitoyens ? Monsieur le Président de la République, vous devez prendre urgemment la mesure du gâchis et de la provocation. Je ne sais pas par quel perfide machiavélisme, vous avez été persuadé de ne pas me recevoir alors que vous aviez accepté par courrier de le faire. Je ne suis l’ennemi de personne. Au service de la vérité, de la justice et de la grandeur du Togo, j’ai toujours œuvré pour le bien de notre patrie et de ses enfants. Je souhaitais et je souhaite tout simplement vous aider à la reconceptualisation drastique de la politique nationale pour tracer un grand avenir pour le Togo. C’est à vous seul et non à qui que ce soit d’autre qu’il revient de mesurer les risques de la préoccupante situation que vivent les togolais. Mais sachez que tout recommence toujours. Rappelez-vous ce qui s’est passé le 5 octobre 1990 après que les rebelles au bien du peuple ont conspiré contre lui et contre Gnassingbé Eyadema au cours du 7è conseil du RPT. J’y étais pour les mettre en garde mais ils étaient demeurés sourds et cyniques. Il y a une règle de causes à effets. Cette lettre ouverte a pour but de vous alerter pour procéder sans délai à un réajustement de votre politique. C’est donc fraternellement et pour le salut du Togo et des togolais que je vous invite à la raison et au réveil. Veuillez trouver ici, Monsieur le Président de la République, l’assurance de mes sentiments de dévouement patriotique. Nicolas LAWSON Président du PRR
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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 16:03
Lomé, le 21 Février 2011 Monsieur le Président, Assemblée Nationale Lomé République du Togo Objet : Lettre ouverte Monsieur le Président, Au cours de la 1ère session extraordinaire de l’année 2011 de l’assemblée nationale, nous avons observé un garde habillé en tenue militaire se tenant debout derrière vous dans l’hémicycle. Nonobstant la tentative d’aggression physique sur votre personne au sein de l’hémicycle, votre sécurité n’autorise pas la présence d’un agent militaire en tenue debout derrière vous durant la séance de la représentation nationale. Le PRR, notre parti, souhaite que notre pays ne s’illustre pas toujours par des pratiques anti-démocratiques. C’est pourquoi, nous vous demandons de faire prendre d’autres dispositions pour assurer votre sécurité pendant les sessions de l’institution législative. Par ailleurs, nous avons été indignés de constater que le RPT a fait adopter une loi populicide dont l’esprit est contraire aux traditions de solidarité africaine et à l’humanisme. Comment pouvez-vous oser en cette période de cherté du coût de la vie, de précarité et de souffrance sociale supprimer l’allocation versée aux travailleurs lors de leur départ à la retraite ? Nous avions adopté cette loi pour faciliter les conditions de vie des nouveaux retraités et promouvoir le développement d’une société de consommation au Togo. Aucune raison ne peut justifier la suppression de cette allocation versée aux nouveaux retraités sinon la faillite du gouvernement. Nous exigeons l’abrogation sans délai de cette loi scélérate et inhumaine. Vous ignorez que les injustices sociales, l’établissement des inégalités scandaleuses et l’abus de pouvoir finissent par constituer des bataillons sociaux au service de la justice, du droit et de la liberté. Vos comportements et décisions font passer les discours du Chef de l’Etat comme des déclamations creuses et un mépris de la souffrance de notre peuple. Vous préparez le pays à la violence comme cela avait été fait lors du 7è conseil du RPT en provoquant les violences du 5 octobre 1990. Le peuple et ses amis seront au rendez-vous de l’histoire pour mettre un terme à un pouvoir liberticide, populicide et foncièrement injuste. Puisque vous n’écoutez pas la voix de la raison et de l’humanité alors c’est le tribunal du peuple et de l’histoire qui va vous condamner. En réfléchissant, vous comprendrez que les décisions de l’assemblée nationale et les attitudes du pouvoir déconcertent les espérances, troublent les consciences et ont saboté les possibilités de réconciliation nationale. Sachez qu’il n’y a de paix sociale et de réconciliation nationale qu’avec la justice, le respect des autres, des engagements et des droits. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de mes sentiments patriotiques et républicains. Nicolas LAWSON Président du PRR Copie : Chef de l’Etat, Ambassadeurs et Presse.
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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 20:07
Au PRR, notre dessein est de prendre part aux généreux efforts en faveur de la régénération de notre peuple et à la reconstruction de la patrie. C’est la raison pour laquelle, il nous semble urgent et crucial de lancer un appel à la responsabilité, au patriotisme et à l’humanisme de la classe politique. Après 13 dialogues et le pays se trouvant dans une situation de précarité économique et sociale, il est dangereux d’ouvrir la boite de pandore en ressuscitant les démons de la division et de la surenchère partisane et en donnant libre cours à notre propension nationale à la dispersion en tendances verbeuses. Il y a déjà les 22 engagements et l’accord politique global (APG) partiellement exécutés. Ce sont des instruments complets dont l’exécution des dispositions réglerait les contentieux et baliserait le chemin de l’avenir. Pour y parvenir le PRR propose : - La restructuration de l’équipe gouvernementale pour concrétiser l’engagement du Chef de l’Etat, pris après l’élection présidentielle du 4 Mars 2010, de former un gouvernement de large ouverture. - Puisqu’il y a déjà un comité de suivi RPT-UFC, créé pour appliquer dans un délai de 6 mois l’accord entre les deux rivaux mais n’engageant pas le reste de la classe politique, il est impératif désormais d’élargir ce comité à tous les partis ayant présenté un candidat aux élections présidentielles, de même que l’ANC. Ce comité élargi aura pour mission de proposer les réformes constitutionnelles et institutionnelles consensuelles pour adoption par le gouvernement restructuré et par l’assemblée nationale. Il devra également définir les moyens et les conditions d’organisation des élections locales et législatives qui doivent se tenir en même temps en 2012 pour des raisons économiques. Quand la masse populaire est livrée aux angoisses d’une affreuse misère. Quand nos jeunes sont en proie à l’horreur de l’indigence et languissent dans l’oisiveté, la précarité et la pauvreté. La classe politique togolaise n’a plus le droit de se diviser pour un hypothétique dialogue et du rebâchage. Nos politiciens doivent réaliser que la masse du peuple va très mal avec la vie chère et la désespérance. Ils n’ont pas le droit de nous diviser et de rompre davantage les liens sociaux en s’invectivant, en radotant et en amenant notre pays à se couvrir à nouveau d’un crêpe funèbre. Notre conviction est qu’en laissant le soin et le temps au comité élargi pour préparer sereinement et librement les conditions d’organisation des prochaines élections afin qu’elles mettent un terme aux litiges post-électoraux, le gouvernement restructuré pourra se concentrer sur le redressement national. Ce choix consacrera la grande loi du regroupement pour l’effort collectif, en vue du meilleur rendement. Un tel avènement changerait du tout au tout l’atmosphère dans le pays. Le travail en commun et la mobilisation des énergies productives provoqueraient un essor considérable dans la production grâce à la productivité. Le Chef de l’Etat a l’ardente obligation de favoriser cette évolution. Ainsi, nos efforts collectifs permettront de restaurer l’autorité de l’Etat et de donner un nouvel élan au pays sous une discipline renouvelée, dans l’ordre, dans la sécurité et dans la paix sociale. L’éternel combat de l’Archange et de Lucifer n’aura plus lieu d’être. Le choix se présentant entre le déclin et le progrès, entre l’unité nationale et les déchirements politiques et sociaux. Notre parti, le PRR, saisit cette occasion pour rappeler au Chef de l’Etat qu’aucun dialogue ne règlera les problèmes des injustices sociales et des prévarications dans le pays. Le PRR ne comprend pas pourquoi une même personne doit être à la fois Maire de la ville de Lomé et Directeur Général du port de Lomé ? Ce n’est pas normal que certains compatriotes cumulent des fonctions aux prébendes juteuses, que certains pillent et gaspillent les ressources de la nation alors que la multitude végète dans la précarité et la misère. Pour faire du Togo ce qu’il doit être, nous devons prendre notre destin en main et être sincères et respectueux de nos engagements et de nos compatriotes. Il est impératif que l’Etat devienne juste et fort, qu’il protège les plus faibles et assure à chaque togolais un salaire digne, un logement décent, des soins de santé appropriés, une éducation valorisée, un environnement sain et la dignité d’homme. Les togolais émergent difficilement de l’océan de leurs douleurs. Ce n’est pas le moment où ils sont susceptibles d’entreprendre le travail constructif, matériel, intellectuel et moral pour leur propre reconstruction et celle de leur patrie qu’il faut à nouveau ouvrir les blessures. Le PRR est affligé par les divisions qui apparaissent au sein de l’opposition dès que le Chef de l’Etat a parlé de dialogue inclusif. Les uns et les autres doivent mesurer les difficultés économiques du moment et comprendre que les querelles partisanes seront funestes. Le combat politique doit constituer uniquement à promouvoir les libertés, le bien-être, la dignité du peuple et le prestige du pays. Le PRR appelle donc tout le monde à se ressaisir et l’opposition à créer un directoire pour fructifier les convergences et pour régler les divergences. Fait à Lomé : le 14 Février 2011 Nicolas LAWSON Président du PRR
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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 19:59
Nos partis et nous-mêmes, aspirant depuis des décennies à la réforme entière de notre société en faveur de la masse du peuple, avons toujours œuvré pour lui éviter des déchirements et l’écoulement de sang. Nous avons donc borné nos efforts pour faire prévaloir le respect des vies humaines, la paix sociale et la stabilité politique, souvent au détriment de nos réputations et de nos intérêts personnels. Notre plus grand dessein réside dans notre irréductible espoir d’asseoir au Togo l’empire de la justice sociale et des libertés. C’est la raison de notre constant empressement à saisir les occasions de dialogue et de compromis avec le régime en place. Ainsi, à la suite de la dernière élection présidentielle aux résultats litigieux, nous avions une fois encore fait taire nos amertumes et nos frustrations pour répondre à l’appel de large ouverture préconisée par le Chef de l’Etat. Notre désillusion a été grande quand finalement c’était un accord RPT-UFC qui avait été finalisé. Cependant, comme notre combat a pour fondement la détente dans la vie politique et la concorde nationale, nous avions naturellement approuvé un tel accomplissement providentiel. Après cette étape et au lieu de tenir son engagement de large ouverture pour fédérer les talents, ranimer la confiance et l’énergie populaires en vue d’engager des actions hardies de redressement national, le Chef de l’Etat nous soumet plutôt à une entreprise de diversion et de division avec son offre de dialogue inclusif. Notre attachement au dialogue ne doit plus servir d’appât et d’attrape-nigauds. Le Chef de l’Etat doit comprendre que c’est seulement pour obvier aux maux issus des élections frauduleuses et aux violences post-électorales que le dialogue est opportun. Mais nous observons que la gouvernance actuelle du pays est déficiente et dépravée, porteuse de graves injustices sociales et de violations répétées de la constitution en vigueur. Nous craignons l’éventualité de violences sociales car une colère sourde traverse la population à cause de la vie chère et de la corruption généralisée. Aussi et en aucun cas, nous n’allons nous accommoder d’un mirage. La situation économique et sociale est suffisamment délétère et sérieuse pour se livrer à un jeu politicien. Nous n’entendons pas nous laisser abuser pour nous faire accuser de pusillanimité, de trahison et d’inaction. Le Chef de l’Etat ne peut pas ignorer qu’au moment où des centaines de milliers de jeunes togolais diplômés sont au chômage ou languissent dans la misère, certains compatriotes cumulent des fonctions aux prébendes juteuses et vivent de façon ostentatoire dans la surabondance. De surcroît, il se développe dans le pays une extrême corruption, une oisiveté coutumière, de l’incivisme caractérisée, de l’insécurité et de la désespérance. Tout homme responsable doit reconnaître que les actes d’un pouvoir qui ne répondent pas à la justice sociale et ne prennent pas en compte la dignité des citoyens ne sont que des attentats contre le corps social. Ainsi l’oubli et le mépris des droits naturels de l’homme sont les seules causes des crimes et des malheurs du monde. En conséquence, nos partis, pour ne pas laisser démolir l’édifice démocratique que nous avons contribué ardemment et difficilement à mettre en chantier, pour ne plus exposer la masse populaire aux violences du régime et pour éviter une nouvelle instabilité politique, conviennent: - d’aider à renforcer sans délai l’autorité de l’Etat, - de faire restaurer la confiance populaire dans la puissance publique, - de faire traduire en législations et en actes publics les accords déjà signés entre le pouvoir et l’opposition, - d’obtenir la revalorisation substantielle des salaires pour lutter contre la vie chère, pour motiver les travailleurs et pour créer les conditions d’une économie rationnelle et moderne, - de favoriser les vertus du travail et le goût de l’effort, - de mettre un terme à la cogestion de notre pays par les technostructures bureaucratiques et supranationales, - de faire combattre la concussion, le népotisme et la déprédation, - de mettre un terme à la crétinisation, au tribalisme, à l’impunité, etc. L’impatience publique étant extrême, nous demandons solennellement et expressément au Chef de l’Etat d’honorer son engagement de former un gouvernement de large ouverture, en restructurant le gouvernement actuel dont l’incompétence de certains ministres est patente et indigne du génie national. Nous lui demandons de transformer le comité de suivi RPT-UFC en comité de suivi élargi aux partis ayant déjà présenté un candidat aux élections présidentielles ainsi que l’ANC. Le délai contractuel de six mois prévu pour l’accord RPT-UFC a déjà expiré depuis le 26 novembre 2010. Le comité élargi devra s’accorder sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles consensuelles. C’est ce comité qui devra préparer les conditions et définir le cadre dans lequel seront organisées en même temps et en 2012 les élections locales et législatives. Affermis dans nos sentiments communs, nous proclamons que le salut de notre République et de notre peuple dépend impérativement de la restauration de la justice sociale, du travail en commun, de la consolidation de l’unité nationale, du renforcement de l’autorité de l’Etat et de notre souveraineté. La misère et l’insécurité sociale sont une oppression contre le corps social. Elles risquent de provoquer sa résistance légitime qui est la conséquence de cette oppression. Fait à Lomé le : 12 Février 2011 Nicolas LAWSON Président du PRR
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