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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 00:13

COMMUNIQUE DE PRESSE

 Au cours de l’émission Carrefour de la Radio Kanal FM du lundi 19 Janvier 2009 à laquelle je participais, un délinquant a téléphoné pour m’accuser sans vergogne et sans preuve d’avoir reçu de l’argent de Feu Gnassingbé Eyadema. Une enquête effectuée par deux de nos militants a révélé que le délinquant est un sympathisant de l’UFC. Je n’ai pas été surpris car c’est l’habitude des militants et sympathisants de ce parti. Durant la campagne présidentielle de 2003, j’avais déjà été victime des calomnies et des intimidations des militants de ce parti à Aného, Adeta, Sokodé, etc. J’avais réagi vivement en les traitant « d’ALAGA ». Beaucoup de nos compatriotes n’avaient pas compris la raison de ma colère.Je tiens à dénoncer cette agression permanente des militants et sympathisants de ce parti, dont les outrances et les outrages contre les responsables et les candidats des autres partis de l’opposition démocratique sont insupportables. Il apparaît très clairement que ce comportement est une tradition de cette mouvance politique. En 1958, le CUT, dont se réclame l’UFC, avait terrorisé grâce aux « Ablodé Sodja » les responsables et militants du parti PROGRES. Il les avait accusés de ne pas vouloir l’indépendance du pays et d’être vendus aux français. Il avait soutenu qu’il se battait au contraire pour l’indépendance immédiate. Mais, après son succès aux élections de 1958 et grâce à la terreur exercée contre les membres du PROGRES, le CUT avait dû attendre l’année 1960, comme les autres colonies françaises et comme le promettait le PROGRES, pour proclamer l’indépendance factice du pays. Cette manipulation des électeurs togolais est un fait historique patent. La tyrannie, qui a accompagné le contrôle total du pouvoir par le CUT, et la terreur contre les opposants ne sont pas oubliées. Elles justifient la résistance de certaines personnes au sein du RPT pour laisser le pouvoir à cette mouvance.Le comportement actuel des militants et sympathisants de l’UFC rappelle douloureusement la période sombre de 1958 à 1963. En suscitant la nostalgie de la période et en faisant croire que des hommes aussi intègres que moi ont touché de l’argent de Feu Gnassingbé Eyadema, les délinquants de ce parti semblent préparer les purges de demain. A aucun moment, leur leader et leurs responsables n’ont réagi  pour leur interdire les agressions verbales et les calomnies contre les divers leaders de l’opposition démocratique. Au contraire, c’est devenu pour eux un fond de commerce en plus d’autres mensonges pour écarter des compétiteurs. Il apparaît clairement que les membres de parti n’aiment pas les critiques. Dès qu’on leur reproche quelque chose, c’est qu’on a été acheté par le RPT.Certains leaders de l’opposition, qui avaient pris des risques considérables pour permettre à leur leader de pouvoir rentrer librement au Togo après des décennies d’exil et à des responsables de leur parti de jouir des prébendes du pouvoir, sont aujourd’hui édifiés et se sont engagés à collaborer avec le RPT dans la gestion du pays. Ils les considèrent alors comme des traîtres car il n’y a que leur leader ou leurs responsables qui peuvent collaborer ou négocier avec le RPT sans être des traîtres. Cet ostracisme et cette intolérance sont inadmissibles. Quant à moi, je leur dis hautement que je n’ai aucune leçon de morale, d’intégrité, de démocratie et de patriotisme à recevoir de leur bande de calomniateurs et de velléitaires. Je suis un opposant résolu au régime du RPT que j’ai toujours combattu loyalement et ouvertement depuis 1976.

Je ne suis pas devenu opposant le 5 Octobre 1990 et je n’ai jamais provoqué la mort d’un quelconque compatriote volontairement ou involontairement.

C’est sûrement pour cette raison que les dignitaires du RPT me respectent. Je n’accepte pas que des délinquants d’un parti m’attaquent de façon malveillante et tentent de salir ma réputation auprès de nos compatriotes. Les militants et sympathisants de l’UFC ont réussi, avec leur diffamation et leur sectarisme, à éloigner progressivement de leur parti ceux qui ont mené la lutte démocratique de l’intérieur du pays et qui ont permis  d’obtenir pour le peuple togolais les institutions démocratiques dont profitent désormais les députés de leur parti. L’ingratitude et le mépris qu’ils affichent à notre égard sont scandaleux et nous font craindre un nouveau despotisme si leur parti arrivait un jour au pouvoir.

Quand on ne veut que la justice et la liberté, on ne craint pas de dire la vérité. Après avoir combattu la tyrannie du RPT, je ne suis pas prêt de supporter celle d’un autre parti. J’ai étudié l’histoire de l’humanité sur huit mille ans avant et après Jésus Christ. Celle du Togo sur un siècle n’a pas de secret pour moi. Je ne crois pas que le CUT ait obtenu une vraie indépendance pour le Togo car notre pays n’est toujours pas indépendant. Je ne crois pas non plus que l’UFC soit un parti démocratique, capable  de faire l’unité du pays et de le conduire dans la paix civile et la concorde vers le progrès économique. Le comportement détestable et oppresseur des militants et sympathisants du parti à mon égard et à l’égard des autres leaders de l’opposition ne me permet pas de croire que ce parti se prêterait de bonne foi à une évolution  sérieuse des libertés individuelles au Togo. Ils font tout pour nous pousser vers le RPT ou pour nous amener à être des roues de secours pour leur leader. Je suis un homme libre et je n’appartiendrai jamais au RPT ni à l’UFC. Par nature, je manifeste une opposition irréconciliable à tout ce qui est totalitaire, sectaire et fondé sur la massification sociale. C’est cette ténacité indomptable qui m’a éloigné du pouvoir depuis 1980 et qui m’a conduit à refuser toutes les offres de Feu Gnassingbé Eyadema et de son successeur.

Je ne laisserai pas des délinquants et des gens de peu de foi, qui ne proposent aucune analyse politique rationnelle, aucune vision, aucun projet de société identifiable et viable pour mon pays me déshonorer avec impudence. Pourquoi les membres de l’UFC croient qu’ils peuvent conquérir le pouvoir tout en calomniant et en affaiblissant les autres leaders de l’opposition ? Cette attitude a renforcé le RPT et lui permet de conserver le pouvoir. Elle fait peser sur la nation le malaise et la crise politique qui lui sont si funestes. Je la dénonce comme le plus grand obstacle à l’alternance politique, à la démocratisation pacifique de notre pays et au renouveau économique. J’ai voué tous mes efforts à l’œuvre de démocratie et de liberté dans le pays et je n’accepte pas la malveillance de ces compatriotes qui enveniment les plaies, empoisonnent les cœurs et les esprits et abusent des libertés durement conquises.

Je demande aux responsables de l’UFC d’éduquer leurs militants et sympathisants, en leur apprenant à respecter les responsables, militants et sympathisants des autres partis politiques. Je leur demande de se comporter comme le NDC au Ghana qui n’inonde pas  les rues du pays avec des branchages de palmiers et n’exerce pas un terrorisme moral sur le CPP, le PNC, etc, lors des élections. Sans l’unité de l’opposition, l’UFC ne peut jamais conquérir le pouvoir. Sans l’unité de la nation, elle ne peut jamais gérer le pays. J’exige le respect de la part des militants et sympathisants de ce parti car je suis plus propre que quiconque dans leur parti. Quand on porte des accusations, on apporte les preuves. Le temps de la délation et de la vindicte publique est révolu. Il faut le comprendre pour que s’épanouisse la démocratie au Togo.

 

Nicolas LAWSON

Président du PRR  

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